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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 22:40

journal"Le supermarché.


 Au supermarché, les acheteurs découvrent de nouvelles règles. Les rayons regorgent de produits variés et l'abondance de choix tourne la tête. Les chariots se remplissent de viande, de poisson et de lait. Dans les premiers établissements, la cliente est encore souvent servie en personne par un employé. Au fil du temps, chacun apprendra à se servir soi-même.

 

Mais au début, cliente et clients doivent apprendre à se servir eux-mêmes (ce qu'ils ne souhaitent pas toujours) et à conduire un caddie (ce qui les impressionne) : quelle aventure !


"Un frigidaire, un jolie scooter, un atomixer et du Dunlopillo, une cuisinière avec un four en verre, des tats de couverts et des pelles à gâteaux. Une tourniquette pour faire la vinaigrette, un bel aérateur pour chasse les odeurs, des draps qui chauffent, un pistolet à gaufres, un avion pour deux et nous serons heureux" raille Boris Vian dans sa complainte du progrès.


 Il faut aussi penser aux loisirs : les magasins regorgent d'électrophones, qui remplacent le vieux pick-up, transistors, appareils photos, caméras, projecteurs sont autant d'objets de tentation mais c'est surtout la télévision qui fait son entrée en force : de 37 000 récepteurs recensés en 50, on passe à 1 368 145 à la fin de la décennie ! Le couronnement de sa gracieuse majesté la reine Elizabeth d'Angleterre et un animateur de l'unique chaîne française, Léon Zitrone, est passé par là.

 Bien entendu le progrès concerne aussi les hommes avec l'automobile. Les premières voitures populaires connaissent un succès considérable. Certes, il ne s'agit pas de Cadillac Eldorado mais tout de même.

  Peugeot d'abord avec la 203, la 403 ensuite puis la Simca se met au diapason avec : les Vedettes, Versailles, Régence et Trianon. Et Renault lance la Dauphine et la Frégate tandis que Citroën se risque à nouveau dans l'innovation avec la DS 19. "Elle a dix ans d'avance", clame la publicité. Un soir, papi est rentré à la maison avec la fameuse DS 19. Il avait un quart d'heure de retard et dix ans d'avance donc. Du coup, Mamie l'a pardonné.


OMO (Old Mother Owl - la vieille mère hibou) est la première lessive de synthèse, dont la sortie en 52 éliminera rapidement les poudres de savon classiques.

 

 Mais revenons à nos moutons, le chariot de supermarché est devenu un objet culte de notre vie quotidienne. Tout à commencé en 1934 où Raymond Joseph, patron d'un atelier qui fabriques des paniers à salade, fait un voyage aux Etats-Unis. Son rêve de toujours. A Chicago, il s'aperçoit que les clients des épiceries cessent d'attraper les articles en rayon, lorsque leur panier à provisions s'alourdit au bout du bras.

 De retour en France, il dépose le premier brevet de chariot pour libre-service qu'il nomme caddie (caddie est une francisation du mot anglais caddy signifiant "commissionnaire"). Son entreprise va alors connaître une formidable expansion. Sous l'effet des Trente glorieuses et de la multiplication du niveau de vie des Français par cinq, la grande distribution va exploser.

 

 Notre caddie va payer un lourd tribut à ce train d'enfer ! Durant ses sept à huit ans de vie active, il porte plus de 10 000 fois son poids de marchandises et parcourt 4 000 km par an... Cet engin va aussi faire les frais d'un Français roi de la bricole, du système D ou de l'incivisme ! A la campagne, on le retrouve aligné dans les granges en cages à lapins. Au bord de la mer et des étangs, il sert de casier à huîtres ou à homards. Combien de caddies se sont faits charcuter pour finir en grills à marrons ou à escargots... 

 

 Ecoutez, c'est bien simple, ma Mamie n'a jamais mis un pied dans un supermarché, pourtant il y avait plein de caddie à la maison...

 

 

Collection "Mamie est sortie"

Au cimetière - Mamie à Plougastel -  Mamie part en vacances - Mamie à la foire aux bestiaux - Mamie à la fête de la Rosière - Le bal du 14 juillet - Au camping - Mamie au camping - Au Tour de France - Mamie au Salon de l'auto -  Mamie part en colo - Mamie à la poste - Mamie va à l'école - Mamie pique-nique ! 

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 21:34

imagespetain.jpg"Pétain.

 

 Il faut avoir vécu en ce temps-là, avoir considéré partout son image multipliée, pour mesurer la dimension de ce qu'on pourrait appeler : le phénomène Pétain.

  Depuis 1918, les Français s'enorgueillissent de leur victoire - et se complaisent dans son souvenir. Aux yeux de beaucoup, Pétain incarne personnellement cette victoire. Le destin lui a accordé un physique qui correspond au concept même que l'ont peu se créer d'un grand soldat victorieux. Qui ne serait impressionné par l'imposante stature de cet octogénaire, son pas majestueux, le regard bleu que l'on est tout prêt à assimiler à un autre bleu, celui de la ligne des Vosges ?

Son mariage, à soixante-cinq ans, avec une divorcée va jusqu'à rassurer. On cite le mot du Maréchal, découvrant trop tard que son mariage ne s'imposait pas :

- J'attendais depuis vingt ans. J'aurais du attendre encore dix ans !


Car ce qu'il ne faut jamais oublier, quand on parle de Maurice Pétain, c'est l'âge. Dans sa vie, tout est arrivé tard. Trop tard.


 L'âge, oui. Quand il devient pour la première fois ministre, il a soixante dix-huit ans. La charge de l'Etat lui sera remise à quatre-vingt-quatre ans. Avec cela, une forme physique éblouissante, une autorité si naturelle qu'elle en impose à tous, un magnétisme que subissent même ses adversaires.


 Ambitieux ? Sûrement. La vie lui a tout apporté mais il lui demande toujours davantage. Lui aussi se fait une certaine idée de la France mais comme dit Mamie - à juste raison -, de plus en plus, il a tendance à assimiler cette France-là à sa propre personne.


 Quand l'armistice sera inéluctable, l'avis de Paul Reynaud - qui pèsera si lourd dans l'histoire - de nommer Pétain n'est pas discutable. La suite vous la connaissez. Mais pour ceux qui ont perdu la mémoire, Mamie se souvient :

"J'avais dix-huit ans. Dans la délicieuse ville de Carmaux où nous étions repliés, la radio rythmait notre vie et scandait nos angoisses. Soudain, le 17 juin, à l'heure du déjeuner, on annonça un message du maréchal Pétain. Ah ! Comme nous avons écouté ! Le vieux soldat nous annonçait qu'il assurait la direction du gouvernement : "Sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur." Nous écoutions toujours : "C'est le coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat." Cessez le combat ! C'est sur ces mots que les larmes me sont venues".

 

 A la même heure des millions de Français ont pleuré. A la même heure, des régiments entiers ont mis bas les armes. "Il faut cesser le combat", avait dit le Maréchal. Erreur suprême. Mais Mamie a déjà raconté les conséquences de ce message.

 Après la guerre quand le procès s'ouvre, l'enceinte de la première chambre de la cour d'appel ne sera peuplée que de ses ennemis. Mamie était présente au tribunal, elle m'a tout raconté. Extrait :

"Faites entrée l'accusé !" Il paraît en petite tenue de maréchal de France, uniforme kaki, médaille militaire, ceinturon de soie, gants blancs. Un silence écrasant l'accueille. Alors, il élève son képi et salue à la ronde. Et c'est l'évènement "stupéfiant" : ce public se lève, d'un seul mouvement. Plusieurs des gardes républicains se mettent au garde-à-vous, sans qu'aucun ordre leur ait été donné.

 Même ma Mamie s'est levée ! 


L'histoire raconte que Mamie aurait écrit au général pour qu'il le grâce. Une lettre que j'ai récupéré, la photocopie tout du moins et qui finissait par ces mots :

"De grâce général, ne laissez pas Pétain refaire à la France le don de sa personne !" A vous qui étiez à Londres, je peux le dire : Enough is enough !

 Si vous êtes surpris, c'est que vous ne connaissez pas ma Mamie. Moi qui la connaît bien je peux vous affirmer qu'elle était capable de faire un truc pareil.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ma Mamie m'a dit
13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 20:01

journal"Le marché.


 Epiciers, boulangers et marchants ambulants parcourent les routes et approvisionnent les régions isolées. Ils signalent leur arrivée d'un coup de klaxon... et les villageois se dirigent vers le commerce sur roues, véritable caverne d'Ali Baba.

  Le pain aussi arrivait en voiture; Vêtu de sa blouse grise et coiffé de son éternel béret, le boulanger faisait sa tournée des villages reculés. Sa voiture était rempli de pains d'une seule sorte. La mode des baguettes, pains de campagne et autres Bannettes n'était pas encore au goût du jour.

  Bricolés par les soins du propriétaire, les véhicules sont équipés de rayonnages et de casiers, souvent d'une balance pour la pesée, et même parfois d'un étal pour les bouchers.

 

 En ville, Mamie se rendait quotidiennement au marché ou chez "madame l'épicière", au coin de la rue... au moins tant que le réfrigérateur n'était pas entré dans la cuisine. Pas de sacs plastiques à l'époque, les victuailles sont logées au fond d'un cabas.


 Comme l'automobile n'était pas encore démocratiser, les petits villages faisaient vivre de nombreux petits commerces : l'épicerie donc, mais aussi la boulangerie, le bistrot, la droguerie, la quincaillerie et la mercerie...

 

 Les petites entreprises, artisans et petits commerçants parviennent à se maintenir un certain temps grâce à l'aisance financière apportée par l'inflation. Mais de nombreux petits entrepreneurs connaissent bientôt des difficultés face à la concurrence. Pierre Poujade prend la défense des artisans et commerçants contre les impôts trop lourds. Le mouvement poujadiste obtient 52 députés à l'Assemblée nationale en 1956.


Enfin, il y a le marché où les villageois vont faire leurs courses avec leurs cabas, à pied ou en vélo. Les agriculteurs vendent directement les fruits et légumes de leur propre production. Ni fruits exotiques, ni fraises en hiver ! Dans les assiettes, on retrouve exclusivement les produits de saison. Les étagères regorgent de victuailles et de produits de toutes sortes : chaussures, bretelles, gaines ou corsets...

 

Le fermier vend parfois ses bêtes vivantes. Les habitudes agricoles aidant, on repart la poule à la main sans faire de chichis. Elle finira dans la casserole ou pondra des oeufs dans le poulailler familial.

 

 Pour peu que l'on dispose d'un petit bout de terre, chacun cultive souvent un jardin potager ou élève quelques poules et lapins. 

 

Rideau.

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 19:02

mode.jpg"La mode.


 Jusqu'aux années 50, la majorité des vêtements sont fabriqués sur mesure par la mère de famille ou la couturière. Les talents de ces femmes expertes sont largement mis à profit pour déchiffrer les patrons, les adapter à la morphologie particulière de chacun ou de chacune, et réaliser les vêtements quotidiens.

 

Ainsi les femmes peuvent même trouver les patrons nécessaires à la réalisation d'une gaine amincissante... et d'un porte-jaretelles ! Les collants n'existent pas encore et les porte-jeretelles, qui servent à tenir les bas, restent exclusivement utilitaires, dénués de la moindre connotation érotique.

 

Les bas Dimanche apparaissent dans les magasins en 53 : une petite révolution en soi liée à l'arrivée du nylon. Toujours fixé par des portes-jaretelles, les bas nylon vont remplacer en une décennie les anciens bas de couture, dont la couture verticale barrait l'arrière de la jambe. Les progrès technologiques ayant permis de réduire les coûts, les bas nylon se démocratisent. Bientôt, ils se transformeront en collants. Le coton est alors délaissé par les ménagères en faveur du nylon et du tergal, plus moderne.

 

 Le premier Salon du prêt-à-porter ouvre ses portes à Paris en 1957. Le succès est immédiat. Les vêtements produits en série entrent en masse dans les garde-robes, apportant leur lot de couleurs, de fantaisie et de nouveautés.

 

 Dans les années 50, le célèbre tailleur Chanel en tweed a révolutionné la mode et transformé les silhouettes des femmes. Son style inimitable continuera d'influencer les créations vestimentaires pendant de nombreuses années.



 Du côté des hommes, on préfère les slips kangourous aux amples caleçons classiques de leurs parents. Pour les femmes modernes, les culottes ont remplacé les gaines.


 En 54, les tailles cintrées ont relancé les gaines et les corsets. Avec le Nylon, finie les interminables corvées de repassage !


 En 1963, un chémisier en crépon fait la couverture du magazine Elle. Succès foudroyant. sous le nom de Cacharel, Jean Bousquet va commercialiser des chemisiers en madras et en tissu liberty.


 Nouvelle révolution : André Courrèges présente sa première collection en 1965, la minijupe et le pantalon pour femme font leur entrée dans la mode de la haute couture. Une page est tournée, nous entrons dans l'ère moderne.


 La minijupe, venue d'Angleterre par l'entremise de Mary Quant qui soit dit au passage reprend l'idée du styliste français Jacques Delahaye, entraîne la création du collant. Le pantalon quant à lui est adopté avec enthousiasme et porté en toute circonstance, on apprécie son confort et il devient symbole d'émancipation.


 Le jean arrive dans la foulée. Ajusté, usé, délavé, à pièces, effrangé, à pattes d'éléphant, il est adopté par tous ; même Yves Saint-Laurent l'introduit en 1966 dans ses collections. 

Mamie aura tout vu.


Toujours en 1966, pour sa première collection, Paco Rabanne présente "douze robes importables en matériaux contemporains" : Rhodoïd, aluminium monté en cotte de mailles, les éléments sont liés entre eux par des anneaux. Celui que Coco Chanel surnomme le Métallurgiste poursuit ses recherches et ne cesse d'étonner à chacun de ses défilés.


 Côté homme, Schreiber crée les premiers costumes non doublés, sans poches, mais aussi sans col, ni revers ; et Courrèges, un ensemble blouson et pantalon court.


Tout aussi spectaculaire est l'évolution de l'architecture et de l'esthétique industrielle dans les années 60. Se rendant au premier Salon des Arts ménagers qui se tient à la défense, Mamie laisse sa DS au parking, entre sous la voûte du CNIT et est restée médusé par tant d'audace technologique et architecturale.


Une claque !

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 18:01

journal"Mamie pleure. 


 "Je me souviens. J'avais quatorze ans. A Montirat où nous nous étions repliés, la radio rythmait notre vie et scandait nos angoisses. Soudain, le 17 juin, à l'heure du déjeuner, on annonça un message du maréchal Pétain. Ah ! comme nous avons écouté ! Le vieux soldat nous annonçait qu'il assumait la direction du gouvernement : "Sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur."


Nous écoutions toujours : "C'est le coeur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat." Cessez le combat ! C'est sur ces mots que les larmes me sont venues. "Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités."


A la même heure, des millions de Français ont pleuré. A la même heure, des régiments entiers ont mis bas les armes. "Il faut cesser le combat avait dit le Maréchal. Erreur suprême.

 

 Certes, on avait demandé l'armistice mais, en attendant que les conditions nous soient connues, il était indispensable de continuer à se battre. Et si elles étaient inacceptables ? Très vite, à Bordeaux, on a compris la faute. Le texte remis à la presse a été rectifié. "Il faut cesser le combat" est devenu "Il faut tenter de cesser le combat." Trop tard. Le mal était fait.

 

 Hitler et Keitel communiquent à la délégation française les conditions de l'armistice. Une clause essentielle : l'Allemagne ne réclame pas la remise de la flotte française. En revanche, Hitler est formel : les réfugiés politiques allemands présents en France devront être livrés. Weygand, après avoir dit très justement que cet article était contraire à l'honneur, finira par s'incliner. Au moins aurait-on pu, au cours des jours suivants, et jusqu'à la signature définitive, alerter ces réfugiés antinazis - plusieurs milliers - et faciliter leur acheminement vers l'Espagne, par exemple. On fera tout le contraire. La police redoublera d'efforts pour mettre la main sur ces infortunés. On a promis de les livrer, on les livrera. Beaucoup connaîtront un sort effroyable. Deux vieux dirigeants socialistes mobiliseront particulièrement les efforts de la police française. A peine livrés, ils seront décapités à la hache. 

 

 Le gouvernement a choisi de se rendre à Vichy. La célèbre station thermale regorge d'hôtels : une providence pour un gouvernement en exil, on n'ose dire en transhumance. Sur l'heure, les infortunés curistes reçoivent l'ordre d'évacuer leurs chambres. Chaque hôtel abritera désormais un ou plusieurs ministères. Le Quai d'Orsay dispose de deux étages à l'hôtel du Parc, cependant qu'un autre est réservé au Maréchal Pétain, un autre encore au Président Laval.

 

 Dans ce pays qui doute de tout, dans cette France de l'abandon et du désespoir, les Français croient découvrir soudain l'arbre auquel se raccrocher. Ses racines leur semble s'implanter au plus profond de la terre de France. Les vaincus regardent vers l'homme d'une victoire. Il est octogénaire et c'est le père. On jure qu'il n'est responsable de rien et c'est le recours.

 

 Un certain général de Gaulle parle à la radio de Londres. Il jette l'anathème sur le gouvernement de Vichy, affirme que la France n'a perdu qu'une bataille et non point la guerre. On l'écoute peu. Ceux qui, répondant à son appel, le rejoindront les jours suivants à Londres, ne sont qu'une poignée.

 

Le 11 juillet, le maréchal Pétain promulgue trois actes constitutionnels. Le premier est ainsi conçu : "Nous, Philippe Pétain, maréchal de la France, déclarons assumer les fonctions de chef de l'Etat français." L'acte constitutionnel n°2 énumère les pouvoirs du chef de l'Etat. C'est bien simple, il les a tous. Il est plus absolu que Louis XIV. Après avoir signé, le Maréchal a ôté ses lorgnons, il a posé sa plume. Et il a dit :

- Voilà !

 

Quelques mois plus tard, le gouvernement de Vichy volait une musique à un juif pour composer une chanson à la gloire du Maréchal, elle commençait comme ça :

- Maréchal, nous voilà...

 

Rideau.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ma Mamie m'a dit
13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 14:48

bal.jpg"Bals d'autrefois.

 

 Les bals ont tenus une grande importance dans la jeunesse de Mamie. Souvenirs de moments passés entre amis, de rires partagés et de premiers émois amoureux... On l'écoute religieusement :

 

 "Rares sont celles d’entre-nous qui ne savent pas danser. Cependant, il ne faut pas oublier que lors de nos jeunes années le travail était très important et qu’à la campagne on ne prenait guère le temps de s’amuser.

 Lorsque nous avions envie de nous divertir, nos parents nous ramenaient à la raison en nous disant : "au lieu de penser à t’amuser, il y a du travail". Nous participions à nos premiers bals dès l’âge de 14-15 ans, bien entendu accompagnées de notre mère qui veillait attentivement à ce que nous nous tenions bien, comme l’avait fait sa mère pour elle auparavant.

 Certaines d’entre-nous se souviennent avoir été accompagnées par une maman ayant pris soin de se munir d’une chaufferette  dans laquelle elle glissait ses pieds pour ne pas avoir froid tout en discutant avec les autres mères. Nous apprenions vite à à danser, motivées par l’effet de groupe.

 De toutes façons, avec un bon cavalier tout le monde sait danser ; il suffit de se laisser mener... Nous nous souvenons toutes du "plus beau de tous les tangos du monde", musique où nous nous serrions dans les bras de charmants cavaliers. Les slows n’existaient pas encore, mais notre maladresse pouvait justifier que nous nous rapprochions, en tout bien tout honneur, de notre cavalier.

 Il arrivait que nous nous mettions dans une situation délicate en acceptant de danser deux fois dans la soirée avec le même garçon ; il fallait alors nous justifier et trouver une bonne raison pour calmer la colère de notre mère qui craignait pour notre vertu ; une idylle serait-elle en train de naître ? 

 Pendant l'occupation, Pétain avait interdit les bals. C’est une période où les réjouissances étaient rares. Nous trouvions d’ailleurs tout à fait normal de ne pas nous amuser alors que certains se faisaient tuer à la guerre où risquaient leur peau dans la résistance.

 Parfois, un voisin attrapait un accordéon et un bal s’improvisait. Un bal qui pouvait être interrompu par les gendarmes qui réalisait alors une opération d’éclat peu risquée. 

 Chaque quartier avait sa fête et son bal ; moment de convivialité, de rencontre pour toute la jeunesse des alentours. La musique était parfois de piètre qualité mais cela nous importait peu. Les "zin boum boum" étaient prétexte aux rencontres, au rapprochement des garçons et des filles.

 Les bals de Saint-Projet sont ceux qui nous ont le plus marqués, les manèges étaient installés au bord de la route et nous dansions au milieu du chemin. Le mariage et la venue des enfants sonnaient la fin de ce divertissement. Nous ne retournerions au bal que pour chaperonner nos propres filles et les surveiller avec nostalgie qu’elles ne s’approchent pas trop de leur cavalier... 

 

 En 1946, Mamie entre dans sa 17ème année... Voici que la fillette s’épanouit, une jeune fille à marier vient d’éclore ; commence le rêve d’être jolie et fêtée et l’espoir du triomphe ! Les "bals blancs" sont donnés exclusivement en l’honneur des garçons et des filles à marier. 

 Pour ce soir unique, point de papa qui, si économe soit-il, ne consente à délier les cordons de la bourse ; point de maman, même à cheval sur les principes, qui ne relâche les rênes de la sévérité ; point de grand-maman non plus, qui ne découvre au fond de sa cassette la perle d’un précieux orient qui embellira l’incomparable fraîcheur de cet éclatant trésor de famille ! 

 Il est de tradition que la "débutante" soit vêtue d’un joli taffetas, d’un crêpe de chine et de tulle point d’esprit d’un blanc bien pur, symbole d’innocence et de virginité. Le corsage est discrètement décolleté, souvent orné de deux volants formants berthe ; la jupe à un ou trois volants est ceinturée de liberty blanc à pans noués de quatre ou cinq noeuds ornés de fleurs, beaucoup de fleurs en touffes : pâquerettes ou roses pompon... 

 

 Ma Mamie a été briefé, elle sait qu'il faut peu de bijoux, des souliers bas et des gants blancs. La couleur de la robe doit être claire et ne fasse pas de tache sombre sur la gaieté de l’ensemble : le blanc-ivoire, le gris-argent, le vert d’eau, le rosé et le bleuté sont parfaits. 

 Le carnet de bal conserve le souvenir des cavaliers qui ont dansé avec la jeune fille pendant la soirée. Les bals ponctuent la danse de la vie.

 Organisés au sein des entreprises ou par les municipalités, ils rassemblent autour de musiques variées tous ceux qui ont décidé de s'amuser. Tandis que les jeunes à la mode dansent le rock ou le mambo, d'autres dansent bien françaises ont encore le vent en poupe : on fait la chenille et on s'embrasse gentiment pendant la danse du tapis. 

 

 Mamie aimait faire la fête. Partie de campagne organisée par l'entreprise, fête de village, kermesse des écoles ou de la paroisse, elle a toujours eu plaisir à se retrouver en famille, entre amis ou entre collègues. Elle n'a jamais hésité à s'asseoir sur l'herbe fraîche pour profiter de moments simples et conviviaux. Une vraie épicurienne, en somme. 

  A la fête foraine, la grande roue emmène au-delà des toits et les montagnes russes soulèvent le coeur, le train fantôme fait frémir et les auto tamponneuses permettent de draguer les filles, au stand on gagnera peut-être une peluche... Comme aujourd'hui, les fêtes foraines ont le goût sucré des barbes à papa, des crèpes et des gaufres au sucre. 

 

 Mon Papi m'a dit que le bal et le cinéma étaient le meilleur moyen de rencontrer sa future.

 "On allait au bal à partir de 16 / 17 ans. On travaillait le samedi après-midi. Le bal, c'était le dimanche. On buvait du vin blanc. Avec l'argent qu'on avait, on pouvait pas boire autre chose. Des fois, on revenait à 3 heures du matin et à 4 h 30 il fallait aller travailler, il n'était pas question de dormir. 

 C'est au bal que j'ai rencontré ta Mamie. Sa mère l'accompagnait. On était à la même table. Il y avait de la neige, j'ai été la reconduire chez elle vers 2 heures du matin. Pendant un an on se voyait et je la ramenais comme ça. On se retrouvait au moins cinq coups par semaine. Sauf le vendredi, normalement on disait aux fiancés de ne pas aller voir leur copine. C'était le jour du ménage..."

 

 

Collection "Mamie est sortie"

Au cimetière - Mamie à Plougastel -  Mamie part en vacances - Mamie à la foire aux bestiaux - Mamie à la fête de la Rosière - Le bal du 14 juillet - Au camping - Mamie au camping - Au Tour de France - Mamie au Salon de l'auto -  Mamie part en colo - Mamie à la poste - Mamie va à l'école - Mamie pique-nique ! 

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 14:47

journal"Printemps 1922.

 

 Le premier bulletin météorologique public est diffusé depuis la tour Eiffel. A l'époque, il s'adresse principalement aux agriculteurs soucieux d'optimiser la rentrée des récoltes, les traitement ou les labours.

 Au fil des décennies, cette indication sur l'état du ciel va prendre une ampleur considérable dans la vie des Français. En 1996, cette passion incroyable entraîne même la création d'une chaîne thématique consacrée à la pluie et au beau temps.

 

Certes, ces informations intéressent les agriculteurs, les aviateurs, les marins, les transporteurs ou les pêcheurs à la ligne... Mais pourquoi ce sacro-saint bulletin météo est-il devenu une obsession française ?

 Les historiens mettent en avant nos racines paysannes particulièrement fortes et ancrées dans l'histoire, beaucoup plus que dans le reste du monde. Le besoin d'ausculter la course des nuages est donc profondément atavique en France.

 

 Nous avons d'ailleurs le record mondial de dictons météorologiques ! Ma Mamie en a comptabilisé 12 000 à travers les différentes régions françaises. Les Français sont aussi les champions de l'installation de baromètres, thermomètres, hygromètres, pluviomètres et autres anémomètres tout autour de leur habitation.

 D'après Mamie, cette spécificité française "météomaniaque" tiendrait aussi à la géographie si particulière de notre pays (un océan, des mers, des montagnes, des grandes plaines...) qui provoque une météo variée et capricieuse.

 Enfin, n'oublions pas que le Français a historiquement un temps de loisir supérieur à la moyenne des pays qui l'entourent. Les tomates du jardin, la soirée barbecue, la randonnée en montagne, le week end au bord de la mer... sont autant de plaisirs récréatifs qui transforment nos concitoyens en véritables fidèles de l'animation satellitaire de 19 h 55.

 Mais attention si les prévisions ne tiennent pas leurs promesses ! Là, Mamie est intraitable, incriminant sans pitié le présentateur télé, le technicien de Météo France, les ordinateurs ou les satellites qui  en tournant détraquent le ciel... De toute façon, c'est bien connu : y'a plus d'saison ! 

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 13:29

journal"A bas les voleurs !


Le cri gronde, surgi d'un océan d'hommes fonçant au coude à coude dans la nuit, silhouettes gesticulantes et furieuses, marée secouée de vagues indécises, de tourbillons désordonnées et d'autant plsu redoutables.


- A bas les voleurs !

Combien sont-ils, à la nuit tombée, place de la Concorde, le 6 février 1934 ? Personne n'a é été capable de proposer un chiffre exact. Vingt mille ? Trente milles . A chaque instant, de nouveaux manifestants s'intègrent aux premiers et d'autres s'en vont.


- A bas les voleurs ?

Depuis le matin, un vent léger a encore purifié l'air. Purifié : voilà, pour un jour comme celui-ci, un mot malheureux. Ces gens qui s'époumonent et s'élance vers le pont de la Concorde, pour se voir sporadiquement repoussés par la cavalerie et les gardiens de la paix, bâton blanc levé, veulent justement purifier la république.

 

 Les voleurs que l'ils dénoncent, ce sont les députés que l'on devine tapis à l'abris de ce Palais Bourbon dont la colonnade disparaît dans la nuit. Les manifestants de la place de la Concorde ne nourrissent qu'un seul désir : passer le pont, envahir la chambre des députés, en chasser les occupants. Après ? Ils ne savent pas. L'histoire ne compte pas les émeutes qui n'ont débouché sur rien. Quand elles se muent en révolution, on ne l'apprend qu'après.

 

Il est 19 h 29. Tout à coup, à droite du pont, dans la direction de Cours-la-Reine et dominant le tumulte, un coup de feu claque. Un témoin dira : "Une détonation discrète, menue, sournoise." A cette minute, l'émeute se change en tragédie.

 

L'acharnement qui s'est fait jour, cette colère sans limite, cette rage quasi inexplicable qui a poussé tant d'hommes, pendant tant d'heures, à se jeter contre le service d'ordre, cela ne ressemble nullement aux manifestations, en quelque sorte traditionnelles, qui rythment la vie politique d'une démocratie.

Alors ?

En 1934, les Français vivent toujours dans l'orgueil de la victoire de 1918. Quinze ans déjà que les survivants de la tuerie rentraient chez eux, assurés non seulement d'avoir gagné la der des ders, mais de voir s'instaurer "une ère de grandeur et de fierté" érigée au prix de leur souffrances. Quinze ans qu'ils avaient cru revenu le temps de l'équilibre économique, de la stabilité des marchés, du franc-or conquérant et du triomphe du 3%.

 

Indicible la déception !

 Ce qui a caractérisé l'après-guerre, c'est une inflation d'autant plus cruelle qui la supportaient avaient toujours ignoré la seule existence du phénomène. Toute une classe sociale vivait avant 1914 de ses rentes, et celles-ci avaient la solidité du granit. Après 1918, la plupart des rentiers se sont vus à peu près ruiner. Les porteurs d'emprunt russe ont tout perdu.

 

 Avec Poincaré et sa stabilisation du franc, beaucoup ont cru retrouver le paradis perdu. Le rêve n'a duré que le temps des illusions. En 1929, après un jeudi noir à Wall Street, une crise a déferlé sur les Etats-Unis avant de rejoindre la France deux ans plus tard. En 1934, les propriétaires exploitants ruraux sont ceux qui souffrent le plus : au désordre économique s'ajoute une surproduction mondiale. Le prix du blé et celui du vin s'effondrent.

 

Le monde du commerce et de l'industrie ne va guère mieux. La production industrielle - indice 108 en 1934. De plus, à la suite de la dévaluation de la livre en 1931 et de celle du dollar en 1933, les prix français ne sont plus compétitifs. Le dépôt de bilan guette les entreprises. Les salariés souffrent tout autant et peut-être davantage.

 

Les jeunes découvrent un avenir sans promesse. Les diplômés piétinent à la recherche d'improbables emplois. Tous dénoncent la vie chère.

 

 Bref, comme dit Mamie, c'est la crise

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ma Mamie m'a dit
13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 12:59

journal"Le formica.


 Les meubles de cuisine se couvrent de formica, une matière très appréciée car résistante, joliment colorée et facile à nettoyer. Et quelles teintes éclatantes : bleu ciel, jaune, beige ou encore rouge, les cuisines modernes et équipées se parent de toutes les couleurs.

 

 A la maison, Mamie s'est du coup débarrassé sans ménagement et sans regrets des jolies meubles anciens en bois qui ont accompagné "la vie d'avant".

 

 Le progrès permet d'améliorer sensiblement le confort domestique. Il devient même possible d'équiper sa cuisine avec une bombonne de gaz, et de disposer d'eau chaude pour la vaisselle, pour les bains d'enfants et même pour la douche : un véritable luxe ! Pour faire connaître et apprécier ces bienfaits de l'équipement en gaz, les équipements de la cuisine ont été reproduits à l'intérieur d'un camion. De ville en ville, les curieux sont invités à monter dans le véhicule pour apprécier la facilité d'utilisation et les progrès de la technique. C'est la fin de la cuisine au charbon ou au bois.

 

Le salon des arts ménagers se tint de 1923 à 1961 au Grand Palais de Paris. Les hommes ont ainsi leur Salon de l'auto, et les femmes leur Salon des arts ménager ! Le crédit à la consommation voit le jour pour permettre aux Français d'acquérir ces équipements électroménagers, les téléviseurs et les automobiles. A part ça ?



A part ça, Moulinex libère la femme.



 Cocotte minute, aspirateur ou robot ménager, les pères offrent à leurs épousent de jolis appareils censés les combler d'aise en leur simplifiant la vie. Ils vont encore mettre quelques années à comprendre que leurs femmes préféreraient souvent des cadeaux plus personnels...

 

 Tiré à quatre épingle, élégante mais sobre avec son petit tablier de cuisinière, la femme règne en maître dans une cuisine équipée des appareils électroménagers dernier cri et ont désormais de nouvelles aspirations : elles veulent du travail, de l'indépendance et du temps pour elles-mêmes.



 L'apparition des premières montres à pile relève de la modernité la plus extrême. Et que dire des premières montres à quartz et à cristaux liquides qui connaîtront un énorme succès dans les années 70.

 

 Dans un tout autre registre, en 47 Marcel Marceau devient BIP, un drôle de personnage au visage blafard. Comme Chaplin et son Charlot, il développe un style personnel inimitable. Sensible et poétique, le personnage de BIP explore la vie et la société moderne selon un mode tragi-comique, qui se passe de mots et le rend célèbre dans le monde entier.

 

 Côté pub, un jeune bellâtre aux joues douces et à la coupe de cheveux à la mode présente le dernier rasoir en vogue vêtu d'une robe de chambre d'intérieur qu'il porte sur chemise et cravate : un symbole de virilité domestique. Mais bon, le message est passé, Vous qui avez le menton sensible, adoptez Calor.

 

 A part ça, les réfrigérateurs Kelvinator sont gigantesques, l'Aerator Calor ventile les atmosphères estivales, les fours et les lave-linge vont bientôt inonder le marché.

 

 Le plus difficile pour le fabricant n'est plus de vendre mais de calculer la résistance de telle sorte qu'il cesse de fonctionner exactement le jour où a expiré sa garantie.

 Enfin, d'après Mamie.



 Le régime matrimonial est modifié en faveur des femmes. Les époux se marient désormais selon le régime de la communauté réduite aux acquêts. Cette modification a de l'importance : les femmes ont enfin le droit d'ouvrir un compte en banque sans l'autorisation de leur époux.

 

Le monde change. Bientôt la femme sera l'égale de l'homme. Ok d'accord mais comme dit Mamie : "La femme serait vraiment l'égale de l'homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente."

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ma Mamie m'a dit
13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 12:57

journal"Le facteur.


 A la campagne, le facteur passe partout, quel que soit l'état des routes. Pour lutter contre l'isolement des campagnes et pour simplifier la tournée des facteurs, les PTT se dotent de véhicules au début des années 50. Mais en milieu rural, le facteur remet toujours le courrier en main propre à son destinataire et lui rend souvent de menus services.

 

 Il récupère sa tournée dans un coffre urbain. Elle y a été déposée par un service postal motorisé. Le courrier est encore trié à la main et les adresses ne comportent pas de code postal.

 

 Le code postal fait son apparition 1965 pour faciliter la tâche des postiers. Les adresses devront mentionner le chiffre du département suivi de la localité de destination dont les trois premières lettres seront écrites en majuscules : 81 CARmaux, par exemple.

 

 Le télégramme constitue souvent l'unique moyen de communiquer rapidement une information importante. Rédigé dans un style simplifié et envoyé à partir des bureaux de poste par cartes perforées, le télégramme est ensuite directement distribué à son destinataire par le facteur : naissances, décès et heures d'arrivée de train circulent ainsi à travers la France...

 

 

Collection "Mamie est sortie"

Au cimetière - Mamie à Plougastel -  Mamie part en vacances - Mamie à la foire aux bestiaux - Mamie à la fête de la Rosière - Le bal du 14 juillet - Au camping - Mamie au camping - Au Tour de France - Mamie au Salon de l'auto -  Mamie part en colo - Mamie à la poste - Mamie va à l'école - Mamie pique-nique ! 

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Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin