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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 00:30

Roman-sur-Isere.jpg"Romans-sur-Isère.

 

 Romans-sur- Isèe est une bourgade charmante située à six heures de Carmaux (en auto).

C'est ici - à cet endroit très précis - qu'on s'est retrouvé pour un spectacle sur les souvenirs de vacances dans un cadre dédié justement aux vacances d'antan.

Le top.

Là, las, ce fut comme un enchantement. Peut-être parce qu'on a eu la chance de remonter le temps en compagnie de Mme Bouli.

 Qui est Mme Bouli ?

Une Mamie charmante qui nous a avoué - à demi-mot - que son éducation, elle l'avait faite justement pendant les grandes vacances.

 Elle nous a alors relaté - la larme à l'oeil - tous ses souvenirs de vacances avec son mari.

 Le débat était lancé vu que son voisin de droite - M. Courteau - ne partageait pas ce sentiment.

Peut-être parce que, pour lui, partir en vacances avec sa femme est une aberration. On écoute M. Courteau religieusement :

"Avec ma femme, nous faisons chambre à part, nous allons dîner chacun de notre côté et nous prenons nos vacances séparément."

 Devant l'incrudilité générale, M. Courteau a cru bon de préciser sa pensée : "Avec ma femme, nous faisons tout ce que nous pouvons pour sauvegarder notre mariage."

Tollé général.

Disons-le tout net, M. Courteau a alors été hué par tous les résidents.

Tous, sans exception.

Passons.

 Et revenons à nos moutons, malgré les golibets de ses voisins, M. Courteau ne s'est pas démonté et a ajouté - en partant ! - cette phrase lapidaire que je ne fais que citer :

- Partir en vacances avec sa femme, c'est comme aller au restaurant avec ses tartines.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Le Tour de Gaule
24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 00:00

Orange.jpg"Orange.

 

 Orange est une bourgade charmante située à cinq heures de Carmaux. C'est ici - à cet endroit très précis - qu'on s'est retrouvé pour un voyage dans le temps en compagnie des résidents et de la pétillante Agnès.

 Qui est Agnès ?

 

 Une Mamie qui adore pousser la chansonnette et qui nous a chanté - à tue-tête ! - cette chanson que j'ignorais et que je ne fais que citer :

 "Viens à la gambille, tu verras des filles

 Qui frétillent des gambettes, viens danser au bal musette

 Viens à la gambille, écouter les trilles

De ma petite java, la java c'est ça qui m'va

Y a pas ! Y a pas ! Y a pas ! Y a pas !

Y a pas ! Y a pas ! Y a pas au-dessus de ça."

 

 A la fin, le public reprenait en coeur en tapant des mains littéralement conquis.

 Aussi, si vous connaissez cette comptine, son air, son tempo ou si elle vous rappelle des souvenirs de vacances ou de colo. Contactez-nous. 

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Published by Régis IGLESIAS - dans Le Tour de Gaule
23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 21:15

Aubignan-Loriol.jpg"Aubignan.

 

 Aubignan est une ville charmante située à quatre heures (et des brouettes) de Carmaux. C'est ici - à cet endroit très précis - qu'on s'est retrouvé pour fêter les anniversaires du mois de mai.

 L'occasion - qui fait le larron - de rencontrer Mme Viste qu'on ne présente plus.

 Qui est Mme Viste.

 

 Mme Viste est une actrice à la retraite. Elle a mis un terme à sa carrière dans les années 70 déçue par le métier. Depuis, elle passe ses après-midi à tricoter sous les tonnelles en maudissant ses rêves envolés.

 Là, las, elle a changé ses habitudes pour venir fredonner avec nous les airs de sa jeunesse.

 Bonne idée.

 

 A la fin, en partant, elle nous a pourtant glissé - l'air de rien - cette phrase lapidaire que je ne fais que citer :

- Chaque chemin de la vie mène au couloir de la mort.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Le Tour de Gaule
23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 20:07

Arles"L'Arlesienne.

 

 Une fois n'est pas coutume, nous sommes revenu à Arles pour présenter les souvenirs d'école.

 Pourquoi pas, après tout. Comme dit très justement Mamie : revisiter l'enfance qui se ballade avec un cartable sur le dos, ça n'a pas de prix.

 Cela s'est bien passé dans l'ensemble. Les résidents étaient heureux. Même qu'à la fin Mme Viste a raconté ses propres souvenirs. Scoop ?

 Scoop !

 Mme Viste n'avait pas parlé depuis des jours et des jours, des mois même. Il n'en fallait pas plus que la fine équipe de Memoria Viva sorte le champagne et ressorte son vieux slogan :

  "Lourdes en a rêvé, Memoria Viva l'a fait."*

  Oui mais non.

 Renseignement pris, Mme Viste a été toute sa vie dans les écoles. Institutrice d'abord, directrice ensuite.

 Rien de plus logique en somme, qu'elle ait eu envie de raconter ses mémoires d'éducatrice et au diable les varices. 

 Passons.

 Et revenons à nos moutons, en partant, l'équipe de Memoria a décidé - sur le champ - de publier une annonce sur tous les réseaux sociaux de France et de Navarre.

 Le texte de l'annonce ? Il a été rédigé dans la foulée. On lit :

"Si vous connaissez un instituteur ou une institutrice à la retraite qui s'est muré dans le silence et refuse de parler. Contactez-nous."

 

* Lire Mamie à Anduze

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Published by Régis IGLESIAS - dans Le Tour de Gaule
20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 12:36

toulon-port-quais.jpg"La Rade.

 

 Toulon est une bourgade charmante située à cinq heures de Carmaux (à vol d’oiseau ou en bateau).

 C'est ici - à cet endroit très précis - qu'on s'est retrouvé pour voyager dans le temps avec les résidents mais aussi de retrouver un ami d’enfance qui s’est installé dans les parages.

Du coup, après l'avoir récupéré à la gare, on a bu l’apéritif histoire de briser la glace et de nous souvenir de nos jolis souvenirs. Je cite sans ordre de préférence le bac, M. Granier, la dirlot, les boulettes qu’on s'envoyait grâce à un stylo bille et les billets doux qu’on adressait à notre amoureuse du moment.

 Un moment émouvant en somme, avant de revenir à la dure réalité.

- Et les affaires ? Tu es content ?

Grimace.

- C’est compliqué en ce moment.

 Il se frotte les mains.

- Il faut savoir ce qu’on veut et tenir jusqu’à ce qu’on l’obtienne. Moi, dans deux ans, je serai à la tête d’un empire.

 Tu as changé l’ami, je ne veux pas dire que je te préférais avant, mais...

- Au fait, j’ai un message pour toi ; tu te souviens, la fille dont on avait le béguin quand on était au Lycée ?

- Vaguement.

 Pourquoi ont-ils monté les musiques soudain ? Pourquoi cet air vient-il de s’étendre en nappes ? Je comprends mal ce qu’il me dit.

- ... cocktail de grands entrepreneurs à Marseille. J’étais aussi étonné qu’elle.

 La musique... D’où elle vient, celle-là ? Des tambours comme ceux qui, dans les rues d’un autre monde, annoncent les cortèges funèbres ; il fait chaud, vingt-cinq au moins, c’est le début du printemps.

- Elle m’a dit de te transmettre le bonjour.

 Une flûte, une flûte à deux octaves, elle avait dû m’en dire le nom... Il y avait un temple sur le lac, un temple rouge cerné de fleurs jaunes... Ne ravive pas, ne touche plus, laisse mourir. Elle pense encore à toi.

- Elle s’est mariée ?

- Nous n’avons presque pas parlé, il y avait du monde. Elle m’a dit cela, c’est tout... On s'en va ?

 Les notes ralentissent, les vois qui s’étaient tues renaissent... Les dieux aux bras multiples pâlissent... Il y avait de la pluie sur les palmes du jardin.

 Le garçon déchire le ticket, je ramasse la monnaie. Le pastis aussi augmente.

- Le plus marrant de tout, c’est que je n’arrivais pas à me rappeler son prénom.

 Je pense que j’arrive à sourire.

 Et toi, tu t’en souviens ?

 Il a soulevé l’une de ses valises. Je prends l’autre.

C’était en Inde autrefois, et elle fut ma vie.

 Il se retourne, répète :

- Tu t’en souviens ?

Incroyable ce que cette valise est lourde.

Parfois, dis-je.

 Je me souvenais très bien.

 

 C'est peut-être pour cela que je lui ai lâché - en partant ! -, cette phrase lapidaire :

- Perdre la mémoire n'aide pas à trouver son chemin. *

 

* Source : "Huit jours en été" de Patrick Cauvin (pour les amateurs)

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20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 11:27

Lyon.jpg"Lyon.

 

 Lyon est une bourgade charmante située à six heures de Carmaux (en suivant les cours d'eau). C'est ici - à cet endroit très précis - qu'on s'est retrouvé pour un voyage dans le temps en compagnie des résidents.

 Lyon, enfin. Il n'en fallait pas plus pour qu'avec la fine équipe de Memoria Viva on prenne le petit train pour découvrir la capitale des gaules.

 Alors, je cite sans ordre de préférence : l'hôtel de ville, la fontaine Bartholdi, le Palais de la Bourse, le Théâtre des célestins, le temple du change, le parc de la Tête d'Or et les bouchons Lyonnais.

 Tous les bouchons.

 Le spectacle ? Cela s'est bien passé. A mesure que les souvenirs remontaient à la surface, tout le monde chantait à tue-tête. Tout le monde ?

 Non. Cent fois non. Mme André a détesté la représentation. Pire : elle l'a fait savoir.

 Et au pire moment par dessus le marché !

 Pour situer, à ce moment-là, on attaquait - au taquet ! - les souvenirs d'amour, les refrains d'Edith Piaf commençaient à fuser, la brillantine Forvil - la meilleure, la plus fine - était bien entendue de la partie, le parfum Soir de Paris - de Bourgeois avec un "J" comme Joie - embaumait la salle...

 Bref, l'émotion est à son comble quand soudain, venu de nulle part, Mme André déboula - comme en 14 ! - en lâchant cette phrase lapidaire que je ne fais que citer :

- Il va la fermer sa grande gueule !

 Silence dans la salle. Inutile d'écrire que l'émotion du public est tombée d'un coup.

 D'un coup d'un seul !


 La suite ? Professionnel jusqu'au bout des ongles, on a fini la représentation dans l'indifférence générale.

 Un tollé, en somme.

 Là, las, quand la foule s'est tue, que le silence a pris possession des lieux, Mme André a lâché sa seconde et dernière salve :

Ça fait du bien quand ça s'arrête ! ...

  La phrase de trop.

 La fin ? Malgré ce fiasco, on a signé pour une autre date. Même lieu, même heure au début de l'été. Mais on a rajouté une clause au contrat : baillonner Mme André dans sa chambre ou aux toilettes (au choix) après avoir pris soin de la menotter au radiateur.

 Et toc.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Le Tour de Gaule
20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 11:20

cartes-postales-Ecole-de-garcons-ST-SATURNIN-LES-AVIGNON-84"Saint-Saturnin les Avignon.

 

 Une fois n’est pas coutume, nous sommes retournés à Villeneuve Les Avignon pour présenter "Les vacances de 36". L’occasion - qui fait le larron - de retrouver Simone Molthier.

 Qui est Simone Molthier ?

 Une résidente qui nous a pris en sympathie. Du coup, dès qu'on est arrivé, elle nous a parlé du pays.

  La météo d'abord, les activités ensuite, les voyages dans la foulée, puis elle nous a dit en roulant ses bigoudis qu’on avait fait le plus mauvais. C’est donc le meilleur qui reste.

 Tant mieux.

 Elle a dressé une sorte de bilan ; ses garçons sont casés et bien casés, Monique va se marier bientôt, et ça, c’est tout de même un soulagement parce qu’il s’est passé une époque où on pouvait se demander comment elle allait finir...

 Elle a ajouté : "J’ai une bonne retraite, on a toujours la résidence secondaire et le petit cabanon qui n’est pas plus grand qu’un mouchoir de poche... On est pas à plaindre. il y a pire que nous."

J’ai eu envie de lui demander pourquoi, alors, elle n’était pas gaie plus souvent, mais ceci est le genre de remarques que je me défends de faire.

 On en est resté là.

 Quant à Anselme Soupirou, il ne nous a pas dit grand chose. Sauf à la fin où - en partant -, où il a lâché cette phrase lapidaire :

- Je voudrais perdre la mémoire pour ne pas changer de trottoir quand je croise mes souvenirs.*

 

* Phrase de Georges Moustaki (pour les amateurs)

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Published by Régis IGLESIAS - dans Le Tour de Gaule
20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 11:19

Ledignan.jpg"Le grand chemin.

 

 Ledignan est une bourgade charmante située à quatre heures de Carmaux (en passant par les départementales).

 C’est ici - à cet endroit très précis - qu’on s’est retrouvé le temps d’un voyage dans le temps en compagnie des résidents et - excusez du peu - d’une classe de CM2.

 Or, et vous le savez très bien, j’ai horreur des enfants. Surtout ceux des autres. Je me demande même s’il existe dans un recoin du monde occidental un seul homme qui peste contre le vacarme abrutissant de ces satanés bambins.

 On serait au moins deux.

 Lorsque je dis "pester", j’emploie un terme qui ne convient guère, car mon mécontentement est tout intérieur et ne se trahit par aucune manifestation.

 Pas si fou.

 Au contraire, j’espère donner l’impression d’un enthousiasme modéré, un truc du style : "Installez vous confortablement les enfants, ne vous inquiétez pas, cela ne dure pas longtemps. A peine une heure, soixante minutes, Plus que cinquante-neuf, que cinquante-huit, que cinquante-sept..."

 Au fond, je n’ai jamais cessé de rayer toutes les minutes de ma vie.

 Les minutes, puis les jours.

 Cela a commencé à la communale, où je noircissais calendrier après calendrier, du cours préparatoire jusqu’au certificat d’études... J’ai continué à l’armée, des classes jusqu’à la quille. Ca continue.

 Encore et encore.

 Je vis des jours rayés... Je dois être un drôle de zèbre.

 Rien d’ailleurs n’est plus rayé dans mon souvenir que les vacances. Je n’ai pas de chance avec elles.

 D’abord, parce que je n’en ai pas eu. J’ai traîné mon ennui de gosse le long des kilomètres de rideau de fer... Je sens encore la chaleur du soleil sur le métal ondulé.

 J’ai poussé un à un des tonnes de cailloux sur les trottoirs blancs des rues mortes...

 Je rentrais à l’école blanchâtre et tristounet, au milieu de copains hâlés par les campagnes où tous avaient des grands-mères... J’en ai rêvé des grands-mères à la campagne !

 La mienne habitait au quatrième un placard sur cour, rue Rambuteau. Elle vivait à l’électricité permanente. Elle respirait petitement pour économiser l’oxygène et, dès qu’on était deux dans la cuisine, c’était l’asphyxie...

 Bref, c’était le contraire du Loir-et-Cher.

 J’ai rêvé du Loir-et-Cher comme les gosses d’aujourd’hui rêvent du Wyoming. Mes copains partaient tous dans le Loir-et-Cher, c’était le grand pays des grand-mères dans les années quarante et...

 Mais qu’est-ce qui me prend ce matin ? Je devrais bondir, dynamique et effervescent, chantonner en enfilant mon uniforme de joyeux estivant, casquette à visière et sandales plastiques, pom, pom, pom...

 Et au lieu de ça, je me paie un battement de coeur, lourd et épais, la tête sous les draps, à espérer, à tant vouloir que les aiguilles soient plus lentes, que cinq heures n’arrive jamais.

 C’est l’une des caractéristiques de ma vie : ou je raie les heures écoulées, où je souhaite désespérément que l’heure à venir ne vienne pas.

 Où j’en étais ? Ah ! oui, le spectacle.

 Et bien cela s’est bien passé. Les enfants ont adoré même qu’un élève a lancé - en partant ! -, cette phrase lapidaire :

- C’était super Monsieur, je vous veux dans mon équipe The Voice !

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Published by Régis IGLESIAS - dans Le Tour de Gaule
20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 11:18

3ad9917b"L'interview.

 

"Over blog : Vous n'avez pas l'impression d'en faire un peu trop ?

- Ah, dit l'auteur.

- Comment voulez-vous qu'on s'y retrouve nous, on est complètement perdu dans ce foutoir. Et puis ca part dans tous les sens...

- Ah, re-redit l'auteur.

- Poésie, sport, publicité, communication... Vous passez du coq à l'ane !

- Oh, dit l'auteur pour changer.

- Et vous parlez d'amour, décidemment vous ne manquez pas de toupé.

- Si je fais un blog, il faut qu'il soit à mon image, et donc ce n'est pas possible qu'il ne soit pas charnel, c'est comme si on faisait un bouquin sur Hitler et qu'il ne déclare pas la seconde guerre mondiale.

- Vous parlez même de politique, est-ce que vous savez qu'il y en a qui se sont retrouvés en taule pour moins que ça ?

- Je l'ignorais, dit l'auteur visiblement touché.

- Vous êtes un blogueur véreux !

- Je suis quoi moi ? dit l'auteur ébranlé.

- Une crapule de la pure espèce.

- De la pire.

- Pardon ?

- Vous avez dit de la pure, il faut dire de la pire. C'est plus français.

- Mauvaise fois en plus. Revenons à nos moutons, épurons un peu avant que le lecteur pête un plomb, on commence par l'horoscope, c'est n'importe quoi l'horoscope... 

-  L'avenir, on a pas à le prévoir mais à le permettre... 

- La météo c'est toujours la même, halte au sketch !

- La météo c'est comme l'amour, il ne faut pas trop compter dessus... 

- Encore vos citations et vos phrases toutes faites...

- (sur un ton énervé) La citation est pour moi un hommage à ce qui a été écrit et merveilleusement dit. Je ne vois pas pourquoi on s'en priverait. Les citations, ça élargit, ça élève, ça empêche de s'engluer. C'est comme s'il y avait une menace énorme d'inertie, de bétise, de vulgarité. La formule parfaite permet d'en sortir. Elle a le mérite de fédérer, d'exalter.

- Excusez-moi mais j'ai l'impression d'avoir déja entendu ca quelque part...

- C'est pas faux, c'est Lucchini qui l'a dit.

- Vous voulez dire que même quand vous parlez d'une citation, vous citez quelqu'un, c'est énorme ! Bon, on recadre, le Top 50, ce n'est quand même pas une réussite...

- (sur un ton encore plus énervé, limite agressif)) Que des tubes !

- La rubrique la belle histoire, c'est une belle mascarade...

- Plus les histoires sont belles plus les gens n'y croient pas... Ma grand mère aimait raconter de belles histoires en préparant le petit déjeuner tout en sifflotant l'hymne du 14eme regiment des chasseurs à cheval du corps d'armée commandé par le général Grant durant la guerre de Sécession.

- Soit, mais la rubrique "coach du jour" est imbuvable.

- C'est une opinion qui peut se défendre. Pour info, le prochain coach du jour sera Adolfo Serpentini.

- Qui est Adolfo Serpentini ?

- Le quincaillier de Chatenay-Malabry, champion cycliste des hauts de Seine, section amateurs.

- On n'est pas sorti du marasme. Franchement, les danses du monde, c'est du n'importe quoi...

- Rappelez-vous les paroles de Jean Jacques: "Quand tu danses y songes-tu?"

- Pareil pour les questions réponses, à part peut etre la dernière...

- Vous parlez de l'expression Faire une P.  ?

- J'imagine que ce n'est pas une Pizza... Et les outils de coach ?

- Que du lourd !

- Ne noyez pas le poisson, savez-vous que...

- Et la rubrique coaching est énorme !

- Faut le dire vite, une question qui me brûle les lèvres, il me semble détecter une faille, une faiblesse dans l'épaule, qu'est ce que vous cachez ? Parlez-nous de vos peurs, de vos défauts.

- Je suis incapable d'acheter de papier toilette, du coup j'en pique à droite, à gauche.

- Je le savais. Il faut creuser là, il doit y avoir quelque chose dessous. Laissez-moi vous poser une question toute personnelle : ne vous est-il jamais arrivé de vous trouver dans un lieu d'aisances et de vous apercevoir - après, donc trop tard - qu'il n'y a plus de papier ?

- (l'auteur avalat sa salive et fit un effort de mémoire) Une fois, reconnut-il honnêtement, au mariage de ma cousine.

- Qu'avez-vous fait ?

L'auteur fronça les sourcils. Il eut conscience que, derrèere lui, ses collègues s'étaient rapprochés.

- J'ai fait l'inventaire de mes poches.

Impitoyable le journaliste posa l'ultime banderille :

- Qu'y avez-vous trouvé ?

- Ma carte grise, des tickets de métro et trois pièces de dix francs.

- Vous ont-ils été utiles en la circonstance ?

Effondré, l'auteur baissa la tête, accablé par le souvenir.

- Non.

- Ne cherchez pas plus loin, c'est ça, depuis inconsciemment ça bloque. Changeons de sujet, il n'y a pas de rubrique culinaire, vous n'aimez pas la cuisine ?

- La rubrique cuisine du monde sera bientot disponible avec notamment un poulet au maïs 'flambé a l'Atlanta' avec garniture de patates douces. Et une recette louisianaise d'avant la guerre de Secession (l'auteur eut un geste pour se lécher les doigts mais se reprit).

- Intéressant. Bon c'est pas que je m'emmerde mais j'ai d'autres chats à fouetter, merci de nous avoir reçu. Un dernier mot peut-être ?

- (L'auteur met ses mains derrière le dos et repousse des cailloux du pied) Comme vous êtes là, dit-il, et que ma Mamie apprécie votre journal, alors je...

Silence.

"Je me suis dit que..."

Silence.

"Je peux lui faire un  petit coucou ?.."

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Published by IGLESIAS - dans Humour !
20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 11:05

eglise.jpg"Papi, comment ça se passait les premières années avec Mamie ? 


- C'était dur. Tu sais ta Mamie n'arrêtait pas de la journée. Première levée, dernière couchée, c'est comme ça, la femme du mineur règne sur chaque moment de la journée. Dès 4 heures du matin, elle s'occupe de ranimer le poêle, de réveiller le père et les aînés, d'habiller les enfants scolarisés.

 Puis c'est le rituel de la journée, et les enfants à nourrir dans le carin, et les poules à plumer, et les poireaux à sarcler, et la soupe à préparer, et la lessive quotidienne, puis le bain du mari qu'il faut décrasser dans un baquet après avoir été chercher l'eau à la fontaine... Sans compter l'intendance. La paye, c'est elle, l'escaillage grapillé sur le terril et les réclamations au préfet. 

 - Mamie s'occupait de tout ?

 - Je partais à cinq heures du matin. Mamie se levait une heure avant moi. Elle arçonnait le feu pour faire le café, elle préparait le briquet, ma musette. Elle enchaînait par les vêtements à laver, tous les deux trois jours, je changeais de bleu. Sa fierté était qu'il soit tout le temps repassé et amidonné.

 Quand il était usé, elle le raccomodait. Ensuite, il y avait les gosses à préparer pour l'école à huit heures. Et puis, elle lavait la maison, faisait la lessive, puis le déjeuner du midi ! Mamie aussi aurait dû toucher un salaire.

 - On m'a dit que Mamie n'était pas facile à vivre à cette époque...

- Au contraire, c'était un amour. Dés que le jour se levait, un vent d'été caressait ses paupières et c'était reparti pour un jour. "A la guerre comme à la guerre" qu'elle disait... Une grève, une catastrophe et elle était au premier plan, la marmaille dans les jupes, le drapeau à la main et l'insulte aux lèvres.

 Toujours à mes côtés. C'était une farandole, le tourbillon de la vie, une ribambelle de couleurs, du bleu, du blanc, du rouge, avec elle le monde était en ébullition, c'était pourtant le temps des restrictions...


- Tu veux dire qu'il fallait se serrer les coudes ?

- Mamie était ingénieuse. Elle passait aussi la matinée à faire la chasse aux tickets de rationnement et la queue chez les commerçants. Elle enchaînait par l'élevage des lapins sur le balcon, ensuite elle inventait de nouvelles recettes pour accommoder les rutabagas ou pour fabriquer du savon.

 A table, il faut le dire, les corbeaux et les pigeons ont vite remplacé le poulet dominical ; le haricot grillé, la fève cuite, l'orge et le gland à cochon ont relégué bientôt le café au rang des souvenirs, les gâteaux étaient servis en guise de plat principal...

 Le rationnement des produits concernait non seulement la nourriture, le tabac ou le vin mais aussi les vêtements, les chaussures et le chauffage. C'était dur mais on était heureux. 

- Et l'après-midi ?

- L'après-midi, elle rentrait le charbon que les transporteurs des Houilleries apportaient. Ils en livraient une tonne toutes les trois semaines. Il fallait le rentrer ! Mamie ne voulait pas que je le fasse en rentrant du travail.  Après la lessive et le repassage, elle trouvait le temps de faire sa pâtisserie.

 Le fameux libouli. C'était un gâteau à base de lait bouilli, d'où son nom, une recette qu'eune voisine du Nord lui avait donné. Dans le temps, on n'achetait pas de flan. Mamie cassait un oeuf pour que ça soit jaune et mélangeait au lait. On était heureux comme des papes ! On mangeait de la soupe qu'on appelait du "rassacage", c'est un mélange de légumes, avec des oignons.

 L'après-midi, c'était  aussi les "recettes" de Mamie. Sache qu'en séchant, l'ail soude aussi bien que la colle forte. Du coup, elle faisait de la colle. En faisant bouillir du lichen blanc et des graines de lin dans de l'eau, que l'on écrase et que l'on filtre, on obtient de l'huile. Elle faisait de l'huile.

 Plus de chocolat à la maison ? Qu'importe, Mamie se servait des châtaignes et avec la farine des châtaignes, elle faisait même de l'eau de vie... Mais bon, à partir de l'été 42, la guerre totale a été décrétée. Cela signifiait l'exploitation de toutes les ressources physiques et humaines des pays occupés. Là, c'était la fin des haricots... La France manquait de tout.

 

- Mamie devait être habillée comme un sac.

- Détrompe-toi, en ces temps de pénurie, ta Mamie a déploré des trésors d'ingéniosité pour assurer le confort de notre petite famille et dans les domaines de l'élégance, rien n'arrêtait son imagination. Ne pouvant se procurer de vêtements neufs, elle passait l'après-midi à coudre, à tisser et à tricoter, elle transformait un manteau en veste, raccourcissait ses jupes et fabriquait avec de la ficelle un sac ou une ceinture.  

 Lorsque sa dernière paire de bas ne pouvait plus être remaillée, elle teintait ses jambes et dessinait au pinceau une couture sur son mollet. Puis elle sortait, coiffée d'un incroyable bibi "fabriqué maison" et faisait claquer fièrement sur le pavé les talons de bois de ses semelles compensées. Elle assurait.

- Pourtant à la maison, ça devait être la soupe à la grimasse. 


- Pas du tout, la vie est trop courte pour faire la gueule. Du coup, on se faisait plaisir. Quand la quinzaine tombait, Mamie préparait de la farine avec de l'eau avant de faire des boules qu'elle faisait bouillir avant de mettre le tout dans un grand plat chaud avec de la cassonade dessus. C'était délicieux !  On se régalait.

 Ensuite, on écoutait la radio pour savoir ce qui se passait mais il y avait toujours à la fin deux trois pas de danse sur Trenet, les danses polonaises, l'accordéon... 

- Et autour, le monde suivait son cours ?


- Tout était exacerbé, le monde était dingue, c'était le moment de la libération je te rappelle, le rythme échevelé, les coeurs battaient la chamade. Tout est trop étonnant, parfait, extraordinaire, fou, merveilleux, comme si c'était tous les jours dimanche.


 Je me souviens d'ailleurs que le dimanche, après tout le travail de la semaine, Mamie prenait le temps de broder. Elle n'arrêtait jamais !


- Et le temps dans tout ça ? 


- On vivait en souvenir d'hier et dans l'espoir de ce soir. 


- Et le soir, le rideau tombe j'imagine, c'est pareil pour tout le monde ? 


- Le soir, après avoir couché les enfants, on parlait beaucoup tous les deux. Elle me remontait le moral. Sans elle, je n'aurais pas tenu.


- Mamie ne faisait pas dodo ?


- Quand la nuit tombait, elle se couchait nu comme un ver et pour dormir il lui suffisait de fermer les yeux. Si tout dort, on pouvait entendre un chuchotement, les étoiles entre elles ne parlaient que d'elle et une petite brise semblable à une bise venait se poser sur ses lèvres.

 Bientôt le jour se lèvera, ça laisse encore le temps à deux petits enfants de venir se blottir dans les bras de leur maman. 


- Fraîcheur de la nuit ?


- Non, chaleur de la vie.


- Et ce fut tout ?


- Oui, et ce fut tout.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ma Mamie m'a dit

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin