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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 22:35

camping.jpg"La française part à la conquête de l'hygiène.


 Dans les grands magasins, on se précipite à la "quinzaine du blanc". Mamie la première. Et pour répondre aux nouvelles exigences de confort, on cherche à équiper sa cuisine de toute une série d'appareils jusqu'ici confidentiels : réfrigérateurs, machines à laver le linge et la vaisselle. Le formica fait son apparition dans les cuisines. Des couleurs vives, comme le symbole du renouveau après les années noires.


 Au grand Palais, où se déroule le salon des arts ménagers, c'est l'euphorie. Près d'un million et demi de visiteurs en 55. On y organise le concours "Fée du logis". 100 000 candidates se présentent pour ce titre doté et très envié. On invente aussi des mots inédits : le crédit, l'épargne logement... affaire de confiance en l'avenir...


 Toute une quantité de produits industriels font irruption dans la vie de tous les jours : shampoings, laques, déodorants, parfums pour femmes et détergents. l'alimentaire subit le même bouleversement : yahourts, potages en sachets et autres préparations instantanées font la preuve de leur commodité.

 

 Avec le nylon, le vêtement ne pose plus de problème. Pratique, la pointe Bic tue net la plume Major, l'éponge Spontex facilite la tâche de la ménagère et le Scotch arrive à la rescousse des plus maladroits.

 

Rideau.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ma Mamie m'a dit
14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 22:02

Scan 2"Brel, Brassens, Patachou et les autres...

 

 Mais avant d'aborder cette impressionnante liste, ma Mamie a bien insisté sur le fait qu'il fallait rendre hommage à une femme sans qui la plupart de ces géants ne seraient probablement jamais devenus ce qu'ils sont. Patachou.

 

 Née Henriette Ragon en 1918, Patachou doit son surnom au cabaret qu'elle anime. Véritable découvreuse de talents, elle y lance Brassens, Brel, Aznavour, Hugues Aufray et Sardou, pour ne citer qu'eux. L'exemple de Brassens est le plus connu : en 52, alors que personne ne veut de lui et qu'il est prêt à jeter l'éponge, elle l'encourage, chante ses chansons et l'invite à la rejoindre sur scène, forçant quasiment ses clients à l'écouter ! 

 

Dans la foulée, elle enregistre Patachou chante Brassens pour Philips à un moment où le label n'ose encore sortir ni Le gorille, ni La mauvaise réputation. Ce qui sera chose faite l'année suivante. Grâce à elle. Elle réitèrera l'opération en chantant Férré, Béart ou Gainsbourg.

 

 Brassens est né à Sète où il passe son enfance. Très jeune, il se passionne pour la poésie, le jazz et, bien évidemment, Charles Trenet. Il achète sa première guitare - qu'il se fait voler - et commence à écrire ses premières chansons au piano. Le personnage se dessine alors : Brassens méprise l'argent, le confort, les conventions et vénère la littérature, l'amitié, la liberté...

 

En 65, Les copains d'abord, une chanson emblématique composée pour le film d'Yves Robert, rencontre un immense succès. Il va devenir un monument vivant de la chanson.

 

 Félix Leclerc, tendre poète-bûcheron à guitare et chemise à carreaux, va lui aussi influencer toute cette génération. Le petit bonheur, Le train du nord, Moi, mes souliers.

 Ma Mamie a dit : "De tels disques appartiennent à la librairie. On doit les acquérir comme on achète des biens essentiels." Pionnier de l'apport des Québécois dans l'histoire de la chanson française, il rejoindra ses "enfants" Gilles Vigneault et Robert Charlebois sur la scène de la Francofête en 74 pour interpréter Quand les hommes vivront d'amour. Tout simplement magnifique.

 

Jacques Brel nous vient, lui, de Bruxelles. Il commence à chanter en 52 dans les cabarets bruxellois et enregistre l'année suivante un 78 tours qui finit entre les mains de Jacques Canetti (toujours lui). Celui-ci qui vient de découvrir Brassens est intéressé et téléphone à Brel qui quitte immédiatement la Belgique, son travail et sa famille pour venir s'installer à Paris et y connaître... la misère.

 Si ses chansons plaisent, ses talents d'interprète et son personnage gauche laissent l'auditoire perplexe. Soutenu par Canetti, véritable visionnaire qui perçoit chez Brel ce que personne ne voit ni n'entend encore, il enregistre son premier album, le 25 cm Jacques Brel et ses chansons, un échec total tourné en dérision par la critique. Brassens le surnomme même l'abbé Brel...

 

Le succès est au rendez-vous en 57 avec Quand on a que l'amour. En 59, il remet le couvert avec La valse à mille temps et surtout Ne me quittes pas, son plus grand succès qui sera repris dans le monde entier. La suite vous la connaissez : Ces gens-là, La chanson des vieux-amants, Vesoul... Brel deviendra le grand Jacques, un juste retour des choses comme dit Mamie.

 

Guy Béart était aussi de la partie mais ma Mamie ne l'aime pas, on ne va donc pas en parler. Ma Mamie est susceptible...

 

En revanche, on ne peut pas passer sous silence l'immense Juliette Gréco. Dans les années 50, âgée d'à peine plus de vingt ans, elle promène sa jeunesse trépidante auprès de personnage de légende. Elle tombe amoureuse de Miles Davis, joue au théâtre et au cabaret, enregistre ses premiers almums et chante à l'Olympia, côtoie Prevert, Cocteau, Brassens...

 

Grâce à son talent, à son élégance, à son goût de l'anticonformisme et de la provocation (Déshabillez-moi en 68), elle ne connaîtra jamais de passage à vide, conservant son aura de grande dame de la chanson française, dont elle deviendra l'ambassadrice par excellence dans le monde entier.

 Elle disait : "C'est grave, une chanson. Ca va dans les oreilles de tout le monde, ça se promène dans la rue, ça traverse la mer. C'est important une chanson, ça accompagne votre vie..."

 

Reste Mouloudji, Montand, Aznavour, Bécaud et Barbara. On en parlera plus tard...

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Published by Régis IGLESIAS - dans Des refrains et des Mamies
14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 20:24

KKK.jpg"La pêche.

 

 La pêche à la ligne est largement répandue dans toutes les classes sociales. Il peut s'agir d'un complément de ressources alimentaires à faible coût. Le plus souvent c'est le plaisir ou la performance liée à des captures toujours plus grosses au fur et à mesure qu'on les raconte, qui justifie cette passion...

 

 Des concours de pêche sont organisés par les entreprises où de nombreux pêcheurs se réunissent. Très populaires, ces manifestations renforcent la cohésion entre les ouvriers à travers des relations amicales étendues à leur famille. Elles offrent aux entreprises une image sociale bénéfique, qui complète les avantages qu'un certain capitalisme paternaliste met en ouvre au profit de leurs employés : habitations à loyers modérés, écoles, stades, dispensaires, jardins potagers... 

 

Ma Mamie m'a dit. "Le drame de ma vie c'est de ne jamais avoir vu ton papi pêcher. Une femme qui n'a jamais vu son mari pêcher à la ligne ne sait pas quel homme patient elle a épousé."

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ma Mamie m'a dit
14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 19:05

Scan 2"Le piano à bretelles.


Aux yeux des étrangers, l'accordéon est l'instrument de musique qui nous fait tous lever et danser.


Le "piano à bretelles" commence sa vraie vie hexagonale en 1852, alors que M. Bouton fait breveter son accordéon à touches-piano. Les gens découvrent alors un instrument qui déhanche, vit, souffle... et les incite à en faire de même.

Petit à petit le "branle-poumon", comme on le surnomme aussi gagne les guinguettes parisiennes où il se substitue à la musette, un vieil instrument à vent proche de la cornemuse. L'accordéon peut en effet réaliser le rythme aussi bien que la mélodie. Il remplace à lui tout seul un orchestre, ce qui lui vaut une place grandissante dans tous les bals populaires. Cet accordéon représente "La Belle époque" des années 1900, son insouciance, son vent de liberté...

On compte alors au début du siècle pas moins de trente fabricants français, localisés surtout dans les villes de Brive, Tulle ou encore Sarlat.

Après la guerre de 14/18, dans la joie d'une paie retrouvée, la passion pour l'accordéon s'enracine. Il est partout : dans les cafés, les banquets républicains, les bals de plein air... Il s'invite sur les scènes des musics-halls, enflamme les dancings comme le célèbre Balajo. Il devient l'instrument populaire joué pour le 14 juillet et pour les étapes du Tour de France...

Le piano à bretelles apporte aussi avec lui des danses inconnues comme la polka, la valse, la java ou le tango...

Les parisiens le baptisent alors "boîtes à frissons", tandis que les prêtres de Bretagne le désignent comme la "Boest an diaoul" - la boîte du diable - car ces nouveaux entrechats près du corps sont autant d'incitations à la débauche !

Dans les années 40, le bal musette offre toujours une place centrale à l'accordéon, mais se marie volontiers avec une guitare, un banjo ou une batterie de jazz.

Après la Deuxième Guerre mondiale, l'accordéon s'essoufflera. Le chanteur Antoine ira même jusqu'à chanter : "
Ton accordéon nous fatigue Yvette... Si tu jouais plutôt de la clarinette".

Tout ça pour dire que ma mami a rencontré mon papi à un bal populaire sur un air de musette. Deux pas de danses et le tour était joué et que c'était le début de la fin de l'accordéon...


Au début, ma Mamie n'aimait pas l'accordéon. C'est Yvette qui l'a convaincu. Oeil de jais, cheveux d'ébène, bouche coquelicot, Yvette Horner, vint ans, fait son premier Tour de France. En tête du peloton, elle joue du "piano du pauvre" juchée sur le toit d'une voiture conduite par son mari. La future "reine du bal musette" commence sa carrière en fanfare. Elle entame alors une carrière fulgurante qui ne lui laissera jamais une minute, ni le temps d'avoir un enfant.

 

Avec le tour, en trois semaines, elle allait toucher plus de monde qu'en dix ans de gala. C'est pourquoi, malgré son épuisement après 200 km d'accordéon par jour, "Vévette ne déclare pas forfait. Sa morale, c'est celle de l'effort. Elle vendra 30 millions de disques et aura son jour de gloire en jouant en duo avec Valéry Giscard d'Estaing. Excusez du peu.


A la maison, il y avait 46 disques d'Yvette.


Ni plus, ni moins.

 

 

Collection "Les choses de Mamie"

Mamie boit dans un verre Duralex - Mamie porte le n°5 - Le bol de chocolat chaud - Le cadeau Bonux - Les pantoufles - Les pâtes alphabet - Le vélosolex - La "bleue" - Le Bikini - L'accordéon - Super Cocotte -  Mamie roule en DS - Le béret béarnais - Le savon de Marseille - Les cachous Lajaunie - Le couteau Opinel 

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 17:16

journal"Sacha, Henri, Boby et les autres...


 Rien ne prédisposait le jeune Sacha à devenir chanteur. Dès l'après-guerre, grâce à son oncle Ray Ventura, il tombe amoureux du jazz, apprend la guitare avec un certain Henri Salvador et devient un excellent instrumentiste, au point d'être sacré meilleur guitariste de jazz français au milieu des années 50.


 En 57, il enregistre un premier album, Sacha Distel Chante, sans succès, avant de voir l'année suivante sa carrière totalement chamboulée par son Scoubidou. Il enchaîne alors les tubes, dont le superbe La belle vie, repris par la terre entière, de Frank Sinatra à Sarah Vaughan. Il devient dans la foulée le french lover par excellence, son aventure avec Brigitte Bardot n'y étant pas pour rien. A partir de 63, il anime des émissions de variété très populaires en France et en Angleterre, dans lesquelles il ressort parfois sa guitare...

  Sacha appartient à cette race de chanteurs sympathiques et comiques qui plaisait beaucoup à ma Mamie.


Henri Salvador est de la même veine. Un musicien et chanteur immensément doué qui a passé une grande partie de sa vie à faire le guignol, parce que c'est ainsi que le grand public l'aimait. C'est au début des années 60 qu'il écrit son chef d'oeuvre Syracuse. Il interprètera ensuite des tubes fantaisistes : Zorro est arrivé, Faut rigoler, Juanita Banana, Le travail c'est la santé, C'est pas la joie, etc. Il va alors se retirer pour se consacrer à la pétanque avant de connaître un succès unanime en 2000 avec le très bel album nostalgique Chambre avec vue.

 

 Et que dire des Frères Jacques... Une gestuelles proche du mime et un look immédiatement identifiable, à la fois désuet et intemporel : collants, justaucorps, gants, chapeaux et moustaches... Ils obtiennent le Grand Prix du disque en 1950 avec L'inventaire, puis un immense succès l'année suivante avec La Marie-Joseph. Leur répertoire, tour à tour humoristique, poétique, paillard ou satirique, leur permettra de traverser les époques, jusqu'à leurs adieux en 1979.

 

Dans un style plus populaire et bon enfant, nous avons aussi Les Compagnons de la chanson. Tout au long des années 50, ils seront dans tous les coups : Les trois cloches, Le galérien, Gondolier et Le marchand de bonheur. Avec à la clé d'incessantes tournées.

 

Bourvil n'est pas en reste avec un personnage d'idiot du village qui lui collera longtemps aux basques. Ses premiers succès discographiques sont d'ailleurs dans cette veine avec notamment Les crayons et La tactique du gendarme. A la fin des années 50, après sa fameuse Salade de fruits, il va se tourner à la surprise générale vers un répertoire tendre et nostalgique avec des petites perles comme La ballade irlandaise ou La tendresse.

 

 Il y a aussi le chouchou de Mamie, le génial Boby Lapointe qui sera malheureusement pas reconnu à sa juste valeur de son vivant. Il monte à Paris au début des années 50 mais son premier recueil de textes fera un bide. Tout comme sa tentative de les faire interprêter par les Frères Jacques qui trouvent que c'est "trop difficile à chanter". C'est finalement Bourvil qui s'y colle en chantant Aragon et Castille dans le film Poisson d'avril.

  Il va poursuivre durant toute la décennie une carrière totalement libre, n'en faisant qu'à sa tête, ce qui lui ferme la porte d'un succès plus large et entièrement mérité même s'il est reconnu et admiré par Aznavour, Brassens, Pierre Perret, Joe Dassin et par Mamie. Il va mourir trop jeune d'un cancer, dans sa ville natale, Pézenas, où il bénéficie aujourd'hui d'une véritable stature de héros. Comme à Carmaux d'ailleurs. Il nous laissera quelques titres ahurissants comme Marcelle, Le poisson fa ou Ta Katie t'a quitté...

 

Rideau.

 

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 17:08

Depeche"La foire aux bestiaux.


La foire aux bestiaux animent la vie des campagnes. Le jour venu, une foule importante accourt des communes voisines : c'est l'activité de la semaine ou du mois. On salue ses voisins et on apprécie la robe des bêtes. Ce type de foires, qui étaient relativement courantes dans les années 50, a presque totalement disparu de nos jours.

  Certains métiers typiques animaient la vie des campagnes reculées. Le garde champêtre proclamait les annonces municipales. Le marchand de peaux de lapin rachetait pour quelques sous les peaux de lapin séchées.


 De village en village, les bouilleurs de cru distillaient les fruits pour produire les eaux-de-vie familiale. Tout s'arrête en 1960 ou pour lutter contre l'alcoolisme, la législation interdit la transmission du privilège de bouilleurs de cru.

 

Pour paraphraser Mamie : "C'est la fin des haricots."

 

 

Collection "Mamie est sortie"

Au cimetière - Mamie à Plougastel -  Mamie part en vacances - Mamie à la foire aux bestiaux - Mamie à la fête de la Rosière - Le bal du 14 juillet - Au camping - Mamie au camping - Au Tour de France - Mamie au Salon de l'auto -  Mamie part en colo - Mamie à la poste - Mamie va à l'école - Mamie pique-nique ! 

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 17:05

café"La fête de la Rosière.

 

 Le soir dans les campagnes, garçons et filles parcourent très souvent plusieurs kilomètres pour se retrouver aux veillées qui se poursuivent au hasard des bottes de foin ou de paille, dans les granges et les étables. 

 Garçons et filles se retrouvent chaque jour dans la campagne, le dimanche à la sortie de la messe ou des vêpres, au bal ou le soir à la veillée. Un vieux dicton dit : "jeunes galants dans les veillées sont comme le renard avec les poules"...

 

 Les jours de marché ou de foire aux bestiaux donnent l’occasion de rencontre et d’amusement. Bien des accordailles et des relations en vue du mariage s’y nouent. Dans la Loire, les jeunes filles à marier s’y rendent par groupe de deux ou trois, habillées de couleurs vives. Elles y dévisagent les jeunes gens, leur font des avances en les taquinant. La foire de Niort est la plus renommée : dès l’âge de quinze ans, les jeunes filles "à marier" accompagnent leurs mères  pour y être présentées sur le marché du mariage. On ne dit pas qu’une fille à dix-sept ans, on dit qu’elle a "quinze ans et deux foires !"

 

 Le lundi de pâques à Challans, en Vendée, se tient une véritable foire aux célibataires assez surprenante... Le long du trottoir de la rue principale, dos au mur des maisons, les filles en âge de se marier s’offrent à la vue des jeunes gens, qui par trois ou quatre, les observent et choisissent comme ils le feraient pour un boeuf ou un cheval ! Vers 16 heures, tout est fini...

 En 1906, on raconte que plus de 1500 jeunes y sont venus par trains complets pour "maraîchiner"  ensemble. Lorsqu’on s’est plu, on mange, on boit, on danse, on échange des baisers passionnés jusque tard dans la nuit, puis le jeune homme accompagne la demoiselle chez ses parents. Une pratique qui permet à la jeune fille "l’essai de plusieurs galants". Les "laissées-pour compte" viendront peut-être retenter leur chance le dimanche suivant...

 

 Dans les Landes, les jeunes gens qui se plaisent se serrent la main en signe d’accord, puis se promènent enlacés, main gauche dans main gauche, main droite dans main droite, passés dans le dos. Des pratiques qui éveillent néanmoins quelques réticences dans l’opinion villageoise : ces fréquentations mettent en danger l’honneur des jeunes filles et suscitent l’hostilité des autorités ecclésiastiques et civiles. "Mieux vaut bonne renommée que ceinture dorée", dit un proverbe.

 

 Pour mettre à l’honneur la Vertu, dans l’Oise, les Deux-Sèvres, le lot-et-Garonne et la Gironde, un jury de notables civils et religieux, aidé de commères bien informées, s’arrange pour récompenser chaque année, avec beaucoup d’éclats, une jeune fille, souvent de condition très modeste, mais très appréciée de tous pour ses qualités familiales et surtout pour sa grande réputation de Vertu.

 Cette jeune fille la plus vertueuse reçoit le titre de Rosière en même temps qu’elle reçoit à l’église, au cours d’une cérémonie religieuse fastueuse, une couronne de roses blanches, symbole de la pureté, attribut de la vertu féminine, figuration de la Vierge.  Cette fête - remise au goût du jour par Napoléon 1er - se déroule chaque année au mois de juin, elle récompense dans les villages une jeune fille nécessiteuse, vertueuse et méritante. 

 

 Célébrées pendant toute une journée au cours de festivités mi-laïques mi-religieuses, les Rosières reçoivent une dot communale... et une robe de mariée. Dans une ambiance bon enfant, les plus jeunes approchent la Rosière avec des yeux émerveillés. Vêtue de sa robe de mariée, cette jeune fille qu'ils connaissent souvent s'est soudainement métamorphosée en une femme-fée. Heureuse d'avoir été choisie, elle se prête de bonne grâce aux festivités de la journée, n'hésitant pas à jouer aux boules. Le soir, reine du bal de la Rosière, elle accordera une danse à chacun.

 Dans d’autres bourgades, on met dans l’urne électorale une quantité de bulletins blancs égale au nombre de jeunes filles "sérieuses" mais sur l’un d’entre eux, on ajoute : "Dieu l’a choisie". Devant monsieur le Maire, elles plongent leur blanche main droite dans l’urne : "la gente citoyenne qui ramène le bulletin écrit est proclamée Rosière, sans jalousie, ni animosité puisque Dieu l’a choisie..."

 

 A la fin de la messe, pendant que les cloches sonnent à toute volée, derrière le garde-champêtre et son tambour, la rosière rougissante traverse le village au bras de monsieur le Maire, suivi de la rosière de l’année précédente au bras de l’adjoint... Parfois la couronne de roses est accompagnée d’un bijou mais plus souvent d’une somme d’argent ou d’un livret de Caisse d’épargne... "Des communes dotaient d’une somme considérable une jeune fille vertueuse pour l’unir à un ancien combattant de bonne conduite." Si les rosières avaient toujours la vertu de Dieu, elles avaient parfois, hélas, la beauté du diable...

  La tradition s'est largement perdue mais quelques villages fêtent encore leurs Rosières. Quoi qu'il en soit, ma Mamie détestait la fête de la Rosière.

 

 C'était pas son truc.

 

 

Collection "Mamie est sortie"

Au cimetière - Mamie à Plougastel -  Mamie part en vacances - Mamie à la foire aux bestiaux - Mamie à la fête de la Rosière - Le bal du 14 juillet - Au camping - Mamie au camping - Au Tour de France - Mamie au Salon de l'auto -  Mamie part en colo - Mamie à la poste - Mamie va à l'école - Mamie pique-nique ! 

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 16:49

enfants.jpg"Le 14.

 

 Comme Mamie disait : "Bals publics : Oh les tendres aveux murmurés entre gens qui ne se connaissent pas le matin ! 14 juillet ! Sois béni, car tu fais gagner joliment du temps aux amoureux."

 La fête nationale du 14 juillet est célébrée sous les lampions de toutes les municipalités de France. Un orchestre anime la soirée mais, modernité oblige, il ne se limite plus aux traditionnelles valses musettes. Il fait danser la foule sur les rythmes latins et rock à la mode ainsi que sur les derniers succès des chanteurs yéyés.

 Le bal du 14 juillet était une véritable institution parmi les fêtes françaises. Ouvriers, col-blancs et patrons dansent, tournoient et se côtoient dans une grande fête républicaine. L'équipe municipale et les musiciens montent sur l'estrade et invitent les spectateurs à participer aux festivités.

 

 Et tous s'invitent à danser...

 

 

Collection "Mamie est sortie"

Au cimetière - Mamie à Plougastel -  Mamie part en vacances - Mamie à la foire aux bestiaux - Mamie à la fête de la Rosière - Le bal du 14 juillet - Au camping - Mamie au camping - Au Tour de France - Mamie au Salon de l'auto -  Mamie part en colo - Mamie à la poste - Mamie va à l'école - Mamie pique-nique ! 

 

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 16:37

oooo.jpg"Une histoire belge.


 Les plus jeunes lisent les aventures du Club des Cinq et du Clan des Sept. Chaque semaine, les garçons dévorent leurs illsutrés hebdomadaires, Spirou, Tintin ou Mickey. Leurs héros s'appellent Buck Danny, Mandrake ou Bob Morane et ils affrontent Lady X ou l'Ombre jaune, les femmes restant souvent cantonnées à des rôles de ménagères tranquilles ou d'ennemies perfide.

 

Pourtant, les filles aussi ont leurs héroïnes : la jeune et brillante détective Alice passionne les adolescentes.

 

La bande dessinée prolonge les rêves d'évasion proposés par les aventures du roman-feuilleton populaire.


De 1946 à 1966, elle fut davantage destinée aux adolescents qu'aux adultes. ces vingts années correspondent à l'âge d'or de la bande dessinée franco-belge, dont l'histoire peut se résumer dans le destin de trois magazines : Tintin, Spirou puis Pilote.


Tout commence par une loi votée pour interdire les productions américaines en France. L'école belge sut alors en profiter pour occupé le marché laissé vacant par les Américains.


L'hebdomadaire voit ainsi le jour à Bruxelles le 26 septembre 1946 avec une couverture consacrée au Temple du soleil, d'Hergé. Ce premier numéro lance aussi les aventures de Blake et Mortimer.


En 1957, c'est Gaston qui sème la perturbation aux éditions Dupuis. Cela fait un petit moment déjà que Lucky Luke traque les Daltons. Les Schtroumpfs et Pif le chien ne sont pas en reste.


Pilote est créé à Paris le 29 octobre 1959 par trois hommes formés par l'école belge : Charlier, Goscinny et Uderzo. Ces deux derniers y dessinent les premières aventures d'Astérix le gaulois


Au début des années 60, l'équipe s'étoffe avec l'arrivée de Gotlib qu'on ne présente plus.


Greg, le père d'Achille Talon, rejoint Tintin en 1965, et lui donne un second souffle.


Finalement, c'est la crise de Mai 68 qui va définitivement faire entrer la bande dessinée franco-belge dans l'âge adulte.


Mais revenons à nos moutons, c'est en 1947 que l’hebdomadaire belge Tintin a publié Tintin et le Trésor de Rackham Le Rouge. Ma Mamie m'a dit que c'était son album préféré.



Avec 
Astérix en Corse.

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 16:36

Paris flirt"Elle est là.


 Dans le salon. La fameuse télé dont tout le monde parle à la radio.

  La pendule en forme de spirale occupe tout l'écran, la musique joue en sourdine, chacun règle sa montre, la longue aiguille noire des secondes tourne lentement.

 C'est un peu moins triste que la mire mais on trépigne tout de même d'impatience. Ça y est ! La speakerine apparaît. Souriante, joliment coiffée et maquillée, c'est Jacqueline Huet qui présente ce soir le programme.

 Il y a plus de cinq présentatrices. Certaines sont très populaires et déjà leur vie privée est connue de tous. Jacqueline Joubert, la première, la "chouchoute" des téléspectateurs a épousé en 53 le reporter Georges de Caunes et lui a donné un petit Antoine.

 Catherine Langeais est mariée avec Pierre Sabbagh qui a créé le journal télévisé. Ces visages connus participent désormais à la vie de chaque jour. On a presque envie de répondre à leur Bonsoir quotidien.

 Autour de la table, la famille au grand complet a les yeux rivés sur l'écran magique. On dîne en silence. Trônant sur le buffet, le poste occupe une position stratégique dans la salle à manger.

 Acheté à crédit, il est vite devenu le centre des soirées familiales. Finies les discussions autour de la table, les jeux de société après le dîner, ou un bon bouquin. On sort désormais en fonction des programmes télé qu'on découvre dans télé-magazine. Et lorsqu'on a pas de télé, on va chez les voisins.

 Bulletins météo, premiers feuilletons, journaux télévisés, diffusion de pièces de théâtre, retransmission de messes de minuit ou de compétitions sportives... La télévision est à inventer. Le 3 juin 1953, tout Paris se presse devant les quelques écrans de télévision privés ou devant les vitrines des marchands de postes de télé pour assister à la première retransmission en direct : le couronnement d'Elisabeth II à Londres.

 Les speakerines  sont des figures familières du petit écran. Elle annoncent les programmes et gardent un éternel sourire, même si elles doivent présenter les excuses de la chaîne lorsqu'un problème technique retarde ou empêche la diffusion prévue.

 Déjà, la télé fait débat : "Averty génial ? Averty à l'asile ?". Télé 7 jours pose la question en novembre 1963 et déclenche "un Niagara d'encre d'imprimerie", vu le flot des réponses. verdict : 80% des lecteurs rejettent le créateur des raisins verts, dont le fait d'arme est de passer, cruelle fiction, des bébés à la moulinette... Des sketchs au vitriol entre chansonnettes sucrées, ballets évanescents et rosseries signées Jean-Loup Dabadie...

 Jean-Christophe Averty met "la folie" à l'affiche et devient vedette, malgré lui, en moins de deux semaines. Il invente l'art télévisuel. On casse la télé, on monte un père Ubu totalement électronique, on passe le bébé à la moulinette... Tout est possible.

 Averty collectionne les épithètes péjoratives : "maboule de la télé", "zinzin du petit écran", "Don Quichotte incompris"... Ma Mamie n'était pas en reste, elle le trouvait complètement fada.

 Le mot de la fin est pour le magazine satirique Hara-Kiri qui lui décerne son prix "Bête et méchant".

 En cette fin d'année 1967, les speakerines Denise Fabre, Anne-Marie Peysson et Jacqueline Huet présentent leurs meilleurs voeux aux téléspectateurs.

 A la maison, la radio est déjà relégué dans la chambre ou dans la cuisine.

 Basta !

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Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin