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14 mai 2014 3 14 /05 /mai /2014 00:59

bleriot_img.png"Le petit journal, là, sous vos yeux. 

 

 Un jour, en pleine nuit, avec Mamie, on regardait Titanic, le chef d'oeuvre de James Cameron, à la télévision. La scène où Dicaprio tient la petite Winslet à l’avant du paquebot et où elle a l’impression de voler.

 Les images, la musique, il n'en fallait pas plus pour faire tourner nos têtes et faire vaciller nos coeurs.

 Ma Mamie s’est alors retournée vers moi, comme ça, l’air de rien, puis elle m’a dit : Est ce que je t’ai raconté la fabuleuse histoire de Louis Blériot ? Morceaux choisis : 

 

 "Parmi les jeunots qui voulaient voler, Louis Blériot tranchait.

 Avec ses trente-trois ans, en 1905, il faisait figure d’ancêtre. D’ailleurs, il paraissait plus que son âge, avec ses traits accusés, un curieux nez en bec d’aigle, et surtout cette grosse moustache noire qui lui barrait le visage.

 Cet homme du nord n’était pas du genre expansif. Plutôt bourru, parlant peu. Avec, comme on dit, les pieds sur terre.

 

 Une carrière toute classique, sans histoire. Un exemple de jeunesse bourgeoise : l’Ecole centrale ; le diplôme d’ingénieur ; le mariage avec la fille d’un colonel, Alice Vedène. Une affaire qu’il crée, se développe et finit par rapporter 60 000 francs par an. Ce n’était pas rien à l’époque où un employé du ministère gagnait 150 francs par mois. Bref, une réussite.

 Qu’est-ce que Louis Blériot pourrait demander de plus à la vie ? Précisément, il en attend d’avantage.

 Car ce fabricant de lanternes vit dans un rêve. Il le cache soigneusement. pour la raison, en cette époque de la bourgeoisie absolue, que les rêveurs sont mal vus.

 La vérité est que M. Blériot, cet homme si convenable, rêve de voler !

 

Un jour, M. Blériot n’y tient plus. A Henri, son chauffeur, il commande :

- A Levallois, rue de la Révolte.

  Rue de la Révolte se trouve un garage, tenu par l’ancien champion cycliste Contenet qui est un client des "phares Blériot". Ce que Blériot est venu solliciter de lui, c’est le prêt d’un hangar. Contenet ne fait pas de manières pour accepter. Projetant en avant son torse nerveux, il aboie :

- C’est pour faire quoi ?

- Une machine volante...

 

 Des mois de travail plus tard, une association va naître avec Voisin qui a construit un planeur à Billancourt. Le premier enfant de ce mariage d’inclination est un "hydroaéroplane". Voisin l’essaye sur la Seine. Superbement, l’appareil s’engloutit dans l’eau. Ce jour-là, la carrière d’aviateur de Voisin a bien failli s’arrêter définitivement.

 Ils essayent alors sur la pelouse de Bagatelle. Le pilote a tenté à plusieurs reprises de décoller. En vain. Le 3 septembre, il a quitté le sol et parcouru 7 mètres. Le 23 octobre, il s’est élevé au dessus des arbres et à parcouru 25 mètres, décrochant ainsi la coupe Archdéacon, tant convoitée. Le 12 novembre, l’appareil butte dans un caniveau et se brise.

Au retour, Blériot développe ses nouvelles idées. Voisin a aussi les siennes. Malheureusement, ce ne sont pas les mêmes.

La collaboration avec Blériot, c’était une gigantesque engueulade, dira Voisin. Il fallait discuter à perte de vue pour la moindre chose.

Cette fois, Voisin ne veut plus discuter. Fixement, Blériot regarde les épaules de son chauffeur. Sans tourner la tête, il lance :

- Séparons-nous.

- J’allais vous le proposer.

  Blériot construira seul son nouvel avion. En même temps, il a pris la décision la plus importante de sa vie : il expérimentera lui-même ses appareils.

 A l’aviation, il a déjà sacrifié son temps, sa fortune. Ce qu’il met en jeu maintenant, c’est sa vie.

 

 Quand il est prêt cet avion, Blériot le conduit à Bagatelle. Il s’agit d’un monoplan. Car Blériot croit au monoplan. Sur la pelouse, un éclat de rire :

- On dirait un canard !

- Eh bien, je l’appellerai le canard.

 

Premier essai du canard : les roues s’affaissent. Deuxième essai : les fourches des roues fléchissent. Troisième essai : l’hélice se fausse. Quatrième essai, le 5 avril 1907 : enfin il décolle !

 

Le 19 avril, l’appareil atterrit brutalement. Il faut envoyer le canard au cimetière. Son successeur, c’est la libellule. Et la Libellule volera ! Le 11 juillet : 25 mètres. Le 25 : 50 mètres. Le 6 août : 150 mètres à 12 mètres de haut.

Faut-il prendre Blériot au sérieux ?

 

 Chaque jour, Henri véhicule Alice Blériot à Bagatelle. Avec un peu d’angoisse, elle voit le "monstre" cahoter sur l’herbe, décoller, s’élever, retomber... Le 17 septembre, la Libellule monte jusqu’à 25 mètres ! Jamais Blériot ne s’est élevé si haut. Soudain, un cri : le moteur de la Libellule s’est arrêté. L’appareil glisse, amorce une descente, l’une de celles que l’on baptisera plus tard "en cheminée".

Le coeur d’Alice bat à grands coups. Terrifiée, elle voit son mari se soulever de son siège, ramper vers la queue de l’appareil et s’écraser au sol avec une relative lenteur.

C’est une ruée vers la machine en morceaux. Alice court aussi vite que le lui permet sa jupe entravée. Des débrits de ce qui fut la libellule, Blériot, couvert de poussière, est déjà sorti en souriant. Il recommencera.

  Il recommence. De l’atelier, les modèles sortent, se succèdent. Voilà le BL VI, le VII, le VII bis, le VIII, le VIII bis.

 Tous ils volent. Mais tous ils tombent.

 

 On finit par appeler Blériot : l’homme qui tombe toujours. Un journal imprime méchamment : "Encore une chute de Blériot. La dernière, espérons-le !"

 

 Il faut être juste : chaque appareil marque un progrès sur le précédent. Malgré tout, Blériot reste loin derrière ses concurrents. Le 30 octobre Farman qui vole sur les biplans construits par Voisin parcourt 27 kilomètres. La France entière acclame le premier vol de ville à ville.

 Le lendemain Blériot va prendre sa revanche. Il  a accompli 28 kilomètres à 80 à l’heure avec retour au point de départ. On n’est plus au stade de l’exhibition : on découvre que l’avion est un moyen de transport.

 

 Chez les Blériot, le train de vie a diminué. Il est évident que l’on ne pourra plus tenir longtemps financièrement.

 Malgré tout, pour Blériot, une certitude : il faut continuer. Plus tard, il se comparera, à cette époque de sa vie, au "joueur qui cherche toujours à se rattraper".

 

 Le 23 janvier 1909, il essaie un nouvel appareil, le BX XI et là, il sent qu’il possède l’appareil auquel il n’a jamais cessé de rêver. Il gagne des prix, triomphe à des meetings. Il n’est plus l’homme qui tombe toujours. Ceux qui l’applaudissent ignorent qu’il se bat contre la ruine. 

Alors ? cette obstination sans faille, ce combat sans relâche, ce courage tranquille : pour rien ? Va-t-il falloir abandonner ? Reléguer le rêve définitivement ?

 

 Une solution, une seule : frapper l’opinion par un coup d’audace. Donner à l’aviation cet essor industriel à quoi elle n’est pas encore parvenue. Alors, Blériot récoltera enfin le prix de ses sacrifices. Quel exploit frapperait mieux trente-huit millions de français que la traversée de la Manche ?

 

 Au printemps de 1909, Blériot est décidé. Il faut passer à l’action. Pas de temps à perdre ! Surtout qu’il n’est pas le seul à vouloir tenter la course de la Manche. Déjà, on parle de Latham, du comte de Lambert, d’autres.

Latham. probablement l’aviateur le plus populaire du moment. La Fance de 1909 raffole de sa silhouette déguingandée, de son élégance, de son sourire toujours ironique, de son impertinence. C’est lui qu’interrogeait un jour le président Fallières :

- Et vous, mon garçon, que faites-vous à part l’aviation ?

- Homme du monde, monsieur le président !

 

Le lundi 19 juillet, il tente sa chance et lance le moteur de l’Antoinette. Quand il pique vers le large, une immense acclamation l’accompagne. Plus d’un millier de curieux ont assisté à son départ.

  8 heures. Le Daily Mail a installé un appareil de télégraphie sans fil entre Douvres et Sangatte. Une dépêche. Déception : on n’a rien vu à Douvres.

 

 8 h 45. Un représentant de la Chambre de commerce de Calais accourt. Il vient de recevoir un message d’un pigeon voyageur : Latham est tombé en mer. C’est le torpilleur Harpon qui l’a aperçu au milieu du détroit, à 15 kilomètres des côtes anglaises, tranquillement assis sur les ailes de son avion qui s’enfonçait.

Les pieds dans l’eau, il fumait une cigarette !

 

 Boulevard maillot, à Paris, Blériot est allongé sur une chaise longue, il soigne sa blessure de la jambe. Le médecin a dit :

- Repos complet. Pas d’imprudence.

- Latham est parti... Il doit réussir, affirme Blériot.

 

L’Antoinette est une bonne machine. Peut-être meilleure que le BL XI, dont le constructeur doute de lui-même quelquefois. Alice entre en courant :

- Latham...

- Et bien, quoi ?

- Latham a échoué !

 

Puisque Latham est sain et sauf, il est humain que Blériot se réjouisse. Tout pâle, les yeux brillants de fièvre, il crie à sa femme :

- Je pars !

 

Bien sûr, il y a sa jambe brûlé. Tant pis. Elle ira mieux dans quelques jours. L’air marin hâtera la cicatrisation !

Alice soupire. Louis n’en fait jamais qu’à sa tête. Il y a des années qu’elle le sait.

  Le 21 juillet, à Calais, une jolie femme, souriante sous la voilette, descend, à 12 h 45 d’un compartiment de première classe. Elle aide un monsieur vêtu de gris à mettre pied sur le quai. Le monsieur paraît souffrir. Sa jambe est bandée. En pantoufles, il ne se déplace qu’appuyé sur des béquilles.

Louis Blériot et son épouse viennent rejoindre le BL XI.

 

 Sur place, tout est prêt. Le BL XI n’attend que son maître. Tout le village, éveillé, forme cercle autour de l’appareil. Il est quatre heures du matin. Le ciel est pur, il n’y a ni vent ni brume, pas encore de soleil. 

Le règlement veut que le départ ne soit donné qu’après le lever du soleil. Bleriot attend donc. Nerveusement, il tire de sa cigarette bouffée sur bouffée.

Alors, une extraordiaire question de Blériot :

- Au fait, où est Douvres ?

- Par là, vous voyez.

 

 Alice, elle, a pris place sur le torpilleur Escopette, chargé d’escorter l’appareil. Elle a revêtu un gros manteau de voyage. Ses poches sont bourrées de papier que lui a confiées son mari. 

 

Blériot regarde sa montre : 4 heures et demi. Les yeux clairs fixent le large.

Leblanc agite violemment un fanion. Le soleil s’est levé. On peut partir.

Le moteur part.

Les mécaniciens, agrippés aux ailes, retiennent l’appareil avec des gestes de déments, les cheveux fouettés par le vent de l’hélice. Nul n’avait encore eu l’idée simple de placer les cales devant les roues.

- Lâchez tout !

 

Blériot a levé le bras. l’appareil saute sur ses roues de vélo renforcées. Il se soulève, pique droit devant lui. Blériot franchit la dune d’où Leblanc lui crie des souhaits qu’il entend mal.

Il est 4 h 41.

 Sur l’Escopette, Alice Blériot suit son mari à la jumelle. L’angoisse la fait trembler.

Le bateau force sa vapeur. Mais il ne peut suivre. Bientôt le BX XI n’est plus qu’un petit point à l’horizon. Qui disparaît. Au livre de bord, cette inscription laconique : "Perdu de vue à 4 h 58."

 Devant Blériot, le large. L’eau et le ciel. Une solitude totale, sans le moindre point de repère. Dix nouvelles minutes. Un isolement qu’il dira "sinistre". Enfin, à l’horizon une ligne grise. Son coeur bat plus vite. Où est Douvres ?

Il a dérivé et se retrouve devant Saint-Margaret. Des falaises à pic qu’il ne parvient pas à escalader.

- Le sol britannique se défend !

 

Sa provision d’essence s’épuise. Va-t-il périr à un doigt de la victoire ? Il apperçoit des petits bateaux. Il a l’idée de voler dans le sens de leur route. Il longe la côte du nord au sud. Dieu soit loué ! Les falaises diminuent de hauteur. Il passe ! Le vent s’est levé et le BL XI tangue dangereusement. Où atterrir ?

Tout à coup, il aperçoit un drapeau qu’on agite éperdument. Un drapeau tricolore. Depuis, plusieurs minutes, le journaliste Fontaine secoue son drapeau. Il pleure de joie. Il hurle : Vive la France ! Blériot glisse vers la terre. A l’atterrissage, une roue se brise, une pale de l’hélice éclate. L’appareil s’immobilise.

Il est 5 h 12.

La Manche est vaincue.

 

 Charles Fontaine est allé chercher une voiture. Blériot y monte, roule vers Douvres. La nouvelle l’y a précédé. Une foule à peine éveillée mais délirante remplit les rues. A la mairie, on lui tend un télégramme : "Bien sincères félicitations. Espère vous suivre." C’est signé : Latham.

 

A 5 h 30, l’Escopette a fait son entrée dans le port. Une vedette britannique accoste le torpilleur.

Un officier monte à bord, salue Alice dont les lèvres tremblent.

- Je vous présente mes félicitations, madame.

Alors, elle pleure.

  

Par le télégraphe, la nouvelle court le monde, les journaux l’annoncent sur huit colonnes.

Dans l’atelier, l’équipe attendait, nerveuse, anxieuse. Un petit télégraphiste a sonné. On s’est rué sur l’enveloppe bleue. Peyret l’a ouverte.

- Il a réussi !

- Hurrah ! hurle P’tit Louis.

 

Les caquettes volent en l’air. Les mécanos vocifèrent en improvisant une danse de papous. Au premier instant de calme, Grand-seigne intervient :

- Il faut le féliciter.

 Peyret, sérieux, suggère :

- On offrira des fleurs à Mme Blériot.

  

 Le soir même, Blériot partira pour Londres où les journaux titrent : L’Angleterre n’est plus une île. Mais rien ne peut-être comparé à l’ovation de Paris. La capitale - toute entière - s’est portée à la gare du nord : une marée de canotiers.

 Un climat de victoire nationale.

- Le voilà.

Il s’avance, très pale, appuyé sur ses béquilles, entre une Alice rayonnante et un Charles Fontaine qui brandit le drapeau de Douvres. Le héros est porté en triomphe jusque sur les grands boulevards.

  Le soir, épuisé, heureux, Blériot trouvera dans son salon plein d’hommes vêtus de noir, le sourire aux dents, mais le front sérieux : des acheteurs qui veulent passer une commande de ses appareils.

  L’industrie aéronautique est née.

  Dix-huit ans plus tard, au Bourget, le Spirit of Saint-Louis déposera sur le sol français le premier homme ayant traversé l’Atlantique. Le maréchal Foch demandera au jeune Lindbergh s’il est un Français qu’il désire rencontrer.

  Et Lindberg répondra simplement :

- Louis Blériot.

 

 

Collection "Mamie explore le temps"

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Published by Régis IGLESIAS - dans Mamie explore le temps
8 mai 2014 4 08 /05 /mai /2014 00:32

Germaine-Bouret-have-another-drop-before-the-fight-jpg"Il y aura...*

 

 Il y aura des matins clairs et d'autres obscurcis de nuages.

Il y aura des jours de doute, des jours de peur, des heures veines et grises dans des salles d'attente aux odeurs d'hôpital.

Il y aura des parenthèses légères, printanières, adolescentes, où la maladie elle-même se fera oublier.

 Comme si elle n'avait jamais existé.

Puis la vie continuera.

Et tu t'y accrocheras.

 

 Il y aura la voix de Tino Rossi, les ritournelles de Guétary, une chansonnette d'Yves Montand revenue du passé.

Il y aura des promenades en bord de mer, l'odeur de l'herbe coupée, la couleur d'un cield e traîne.

Il y aura des jours de pêche à marée basse.

 Des écharpes nouées pour affronter le vent.

Des châteaux de sable qui tiendront tête aux vagues salées.

 Et des canoli au citron avalés sur le pouce dans les rues de North End.

 

 Il y aura une maison dans une artère ombragée. Des lampadaires en fonte au halo coloré. Un chat roux, bondissant, un gros chien bienveillant.

 Il y aura ce matin d'hiver où je serai en retard pour aller travailler.

 Je descendrai trois par trois les marches de l'escalier. t'embrasserai en coup de vent, attraperai mes clés.

 La porte, l'allée pavée, le moteur allumé.

 Et au premier feu rouge, je réaliserai qu'une petite tétine tient lieu de porte-clés.

 

 Il y aura...

 De la sueur, du sang, le premier cri d'un bébé.

Un échange de regards.

Un pacte pour l'éternité.

Des biberons toutes les quatres heures, des paquets de couches empilés, de la pluie sur les vitres, du soleil dans ton coeur.

 

Il y aura...

 Une table à langer, une baignoire coquillage, des otites à répétition, une ménagerie de peluches, des berceuses fredonnées.

 Des sourires, des sorties au parc, des premiers pas, un tricycle dans l'allée.

 Avant de s'endormir, des histoires de princes terrassant des dragons.

 Des anniversaires et des rentrées des classes. Des déguisements de cow-boy, des dessins d'animaux accrochés au frigot.

 Des batailles de boules de neige, des tours de magie, des tartines de confiture à l'heure du goûter.

 

 Et le temps passera.

Il y aura d'autres séjours à l'hôpital, d'autres examens, d'autres alertes, d'autres traitements.

 Chaque fois tu monteras au front, la peur au ventre, le coeur serré, sans meilleure arme que ton envie de vivre encore.

 Chaque fois, tu te diras que, quoi qu'il puisse t'arriver à présent, tous ces moments arrachés à la fatalité valaient la peine d'être vécus.

 Et que personne ne pourra jamais te les enlever.

 

* Texte librement inspiré du roman de Guillaume Musso : Central Park

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ces années-là
1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 21:29
Gueule d'amour
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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 18:36

Primrose-copie-1.jpg

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1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 18:34

Conchon-Quinette

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Published by Régis IGLESIAS - dans Réclames
1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 18:00

vacances"Vive les vacances.

 

 "Septembre 1936 : premiers congés payés. Pour la première fois de ma vie, je voyais ma mère détendue, souriante, disponible. En congé chez un oncle à la campagne, j'ai pu me promener longuement avec elle. Enfin, on allait pouvoir vivre un peu mieux !"

 

 Cette époque, c'est aussi l'époque où les bals musettes que fréquentent les voyous mais aussi les jeunes ouvriers et ouvrièrent font fureur.

 Des danses comme la valse française ou la valse musette et la java où les partenaires se côtoient de très près (la main de l'homme posée sur le postérieur de sa partenaire pour la java) attirent les jeunes filles des classes populaires comme des bourgeoises qui viennent s'encanailler.

 Francis Carco a même écrit sur les bals organisés le plus souvent dans les arrières salles de boutiques à vin en 34 : "L'odeur de la friture, du vin blanc se mêlait à celle des apéritifs et au relent des femmes en sueur, qui, sans vergogne, s'essuyaient le visage, les paumes, les aisselles apès avoir dansé".

 

 La mode change. La jupe et les cheveux rallongent. La poitrine est à nouveau à l'honneur après avoir été cachée. La femme s'émancipe et manifeste.

 Une preuve ? Celles qui font la dinette à midi (à l'origine de leur nom) se mobilisent aussi pour leurs droits.

 Lulu, bambrocheuse dans le textile et Huguette ouvrière en cartonnerie dans le Nord racontent :

"Des vraies bourriques, ces patrons se croyaient tout permis. C'était la bagne pour cinq sous de l'heure comme apprentie. On allait en espadrilles, sans manteau, comme des esclaves. pas le droit de parler, de chanter, de se déplacer, d'aller au Wc. Les pancartes ont valsé en 36".

 Sur un long mur de briques, dans la banlieue parisienne, de lourdes mains avaient tracé au pinceau, en grosses lettres : Tenir !

 Petite parenthèse : C'est dans les années 30 que se popularise la fameuse "méthode Ogino", du nom d'un gynécologue japonais qui a déterminé la période d'ovulation pendant laquelle l'abstinence est recommandée pour éviter la procréation. Et bien que d'une efficacité contestable - les bébés Ogino" sont légions -, cette méthode offre une meilleure responsabilisation.

 

 La suite ? les ouvriers occupent les usines. Derrière les vitres, rapporte un passant, on aperçoit des employés qui jouent aux cartes, se promènent, lisent ou tendent le poing. Des quêteurs tendent, décorés d'une cocarde rouge, une tirelire aux passants.

 Au Printemps, cent artistes donnent un concert. A la Samaritaine, des grilles de fer sont placées apr précaution devant les vitrines". Les galeries Lafayette organisent un spectacle de Gala pour lequel personne n'a à acquiter un droit d'entrée. Une banderole y proclame : "Ces jours de sacrifices prépareront des années de bonheur".

 Des artistes comme Tino Rossi ou Mistinguett viennent chanter pour les grévistes. Si la lutte est déterminée, elle est aussi joyeuse. Outre les galas, on danse dans les locaux des entreprises occupées.

 Jean-Louis Barrault va dire des poèmes d'Eluard devant les vendeuses grévistes des grands magasins parisiens.

 De son côté, Agnès Capri, qui dispose de son propre cabaret, crée les premières chansons du tandem Prévert-Kosma. C'est elle que l'on voit, poussant une complainte, traverser lentement le film de Carné-Prévert, Drôle de drame.

 Jean Wiener fera connaître au grand public Marianne Oswald qui deviendra vite, comme Agnès Capri, "la chanteuse Front populaire".

 On vit, on espère, on remue, à l'affût de toutes choses : on écoute Pills et Tabet chanter avec entrain "Prends la route, mon p'tit gars" ; on écoute Charpini et Brancato. Le public raffole de ces numéros de duettistes et ainsi débuteront Charles et Johnny.

 Au foyer trône le poste de TSF. Il diffuse, à travers Radio-Paris tour Eiffel, Paris Ptt ou le Poste parisien, d'amples programmes avec concerts, théâtre, lectures littéraires, chronique gastronomique, informations, conseils aux agriculteurs, émissions enfantines et matchs sportifs.

 

 Oui, l'on va vivre, chanter, aimer... "Ma blonde, entends-tu dans la ville..." Ce n'est pas une illusion : comme un printemps se couvre de fleurs, la France va se couvrir de fêtes. Et entrer dans un été. Le plus beau qu'elle ait connu depuis bien longtemps.

 Celui qui nourrit toujours des rêves et des émotions.

"Debout, ma blonde, chantons au vent."

 

  Mamie enfin : "La joie est au rendez-vous. Une joie pure. Une joie qui est partout : on danse, on joue de l'accordéon ; on dispute d'interminables parties de belote ou l'on accueille des représentations théâtrales, des spectacles de variétés. Et le travail, c'est pour quand ?"

 Le travail, à nouveau ?

 On pense au mot si drôle de Jacques Roumain : "Si le travail était une bonne chose, il y a longtemps que les riches l'auraient accaparé."

 Seulement voilà, le pays tout entier s'est mis à remuer intensément. Il est entré dans la fête. Cette bougeotte va le précipiter vers les gares et les trains de congés payés, vers les plages, vers les montagnes.

 Les employés des grands magasins pourront arriver au travail sans chapeau, le tutoiement entre collègues ne sera plus interdit et les vendeuses ne seront pas contraintes de rester debout la journée entière. Des riens ? Ce sont des riens

 Allez donc le dire à ceux et celles qui commencent à savoir que c'est en accumulant des riens, justement, que l'on bâtit un vrai bonheur.

 Et voilà qu'une magie saisonnière, la magie du soleil, des marées, des falaises, des rochers luisants de coquillages passe à d'autres. Ou aller ?

 

 C'est alors la ruée vers les gares, les longues files d'attente aux guichets, la valise sur l'épaule, bobonne à un bras, la amrmaille dans les jambes et tous ces visages hilares aux portières. Partir ! Partir ! Partir ! 

 Qui a dit que partir c'est mourir un peu : là c'est vivre beaucoup.

 L'affluence est telle, et dépasse à ce point les prévisions, qu'il faut ressortir des dépots, dare-dare, de vieux wagons cahotants et qui datent de la mobilisation d'août 1914Mais si on est mobilisé cette fois, ce n'est pas pour aller riquer sa peau quelque part, c'est pour s'y sentir merveilleusement bien, dans cette peau, pour la voir bronzer.

 La suite ? Des ouvrières qui ne sont pas non plus de la toute première jeunesse s'extasient sans fin devant les vagues en répétant à qui mieux mieux, comme dans une blague de chansonnier, qu'ils n'avaient encore jamais vu la mer.

 Et les autres arrivent de partout. Avec les mêmes bagages rebondis sous leurs sangles.

Avec ces mômes qui piaillent, ces ménagères qui préparent le pique-nique sur des torchons à rayures entre des chateaux de sable, ces copains qui viennent saucissonner, tous ces types qui entrent dans l'eau comme dans un espace conquis alors qu'ils n'ont même pas de salles de bain chez eux. les locaux crient : ils vont souiller nos plages ces salopards !

 

 Tout comme il y a le bal du dimanche, il y a le cinema du samedi soir. 

 Trembler de fièvre et d'héroïsme sous le soleil du Sahara, naviguer en pleine mer dans le brouillard et les tempêtes, traverser une jungle à pied ou se perdre d'amour au fond d'un salon pour Edwige Feuillère, tels sont quelques-uns des moments exceptionneles que dispense cette énergie insaisissable lancée sur des rayons vers l'écran lumineux, au dessus des têtes.

 Les appliques se sont éteintes progressivement, la musique d'ambiance a cessé, l'obscurité enfin et soudain le regard rencontre une autre vie.

 La poésie des heures inconnues.

Et Pagnol avec son champ d'oliviers, un coin du Vieux-Port, la musqiue des cigales et l'accent des joueurs de boules, le chapeau de paille sur le front, le pastis, la carafe d'eau fraîche, la blague aux lèvres et la larme à l'oeil, les ombres tutélaires de Mistral ou de Daudet sont ses meilleurs atouts. 

 

 Et le public se rend aux rendez-vous qui lui fixent Raimu, Charpin, Andrex, Delmont, et la tendre Orane Demazis.

 Combien d'adolescents boutonneux n'auront-ils pas soupiré pour la fraîche jeunesse et la grâce boudeuse de la si jolie Danielle Darrieux ; combien n'auront-ils pas été tourmentés par la sensualité gourmande de Ginette Leclerc, les mines aguichantes de Viviane Romance, la fausse ingénuité de Simone Simon...

 Combien n'auront-ils pas voulu capter, une seconde, rien qu'une seconde, la tendre fierté d'Annabella, l'ondoyante plastique de Mila Parely et pourquoi pas les fadeurs sophistiquées d'une Mireille Balin aux battements de cils irréprochables.

 Et Gabin, le brave gars sympathique du Jour se lève qui sera victime d'une fripouille, le mécanicien de La bête humaine qui adore et caresse comme une femme ; il est le typographe de Gueule d'amour qui ne pourra surmonter ni sa nostalgie ni ses malchances ; il est le peintre en bâtiment chômeur de la Belle Equipe qui, ayant gagné à la loterie nationale avec ses copains, construit, toujours en leur compagnie la guinguette "Chez nous", parce que "ça dit bien ce que ça veut dire".

 Un chef d'oeuvre.

Sans oublier Pépé-le-Moko, Quai des brumes, Hôtel du Nord, Fric Frac, La Grande Illusion, la Règle du jeu, La Marseillaise...

 

 Et tous ces noms qui s'étalent en gros caractères sur les affiches : Arletty, Yvonne Printemps, Marguerite Moreno, Georgius, Tino Rossi, Reda Caire, Maurice Chevalier, Lucienne Boyer, Michel Simon, Damia, Fernandel, Victor Boucher, Sacha Guitry, Marianne Oswald...

 

 La un du petit Parisien, les concours hippiques, des courses à chantilly, des crimes passionnels devant des cours d'assises, des causeries à Radio Ptt, valse de Vienne à Radio-Paris, et tous les lecteurs des publicités savent à quoi s'en tenir sur les lithinés du Dr Dustin ou l'Exquis déjeuner Phoscao.

 Le traintrain.

 

 La fin ? Les millions d'hommes et de femmes qui furent les acteurs de ce Front populaire. Et voilà pourquoi il fit jaillir du sol de France tant de fêtes.

 La fête du peuple présent.

Et ce n'est pas un hasard si l'effet 36 continue d'exercer une réelle attraction sur ceux qui le vécurent, comme sur ceux qui l'imaginent. 

 Le contrat que tant de Français passèrent avec le Front populaire n'est pas exclusivement un acte politique : c'est un long rendez-vous d'amour.

Rideau.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Les souvenirs de ...
1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 16:55

vache qui rit

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Published by Régis IGLESIAS - dans Réclames
1 mai 2014 4 01 /05 /mai /2014 12:30

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Published by Régis IGLESIAS - dans Réclames
29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 20:46

63645c78"La mine de père en fils.

 

 On n'échappe pas à sa naissance. Dans la France du Nord, on est mineur de père en fils.

Augustin Viseux, petit-fils de mineur, fils de mineur, sera donc mineur.

 Son enfance suit les heures de la mine : le père, noirci par le travail dans la fosse, le terril, le crassier et le coron avec ses maisons qui sentent la bière, l'oignon frit, l'ail, et les gaufres le dimanche.

 Le foot, le vélo, les orphéons, les fanfares et les bistrots sont les distractions des familles de mineur, auxquelles il faut ajouter les combats de coqs et l'élevage de pigeons.

 Comme beauoup de femmes pauvres du Nord, la mère d'Augustin a le soucis de l'épargne. Habituée à tirer le diable par la queue, elle sait économiser sur tout, jusqu'aux moindres restes ménagers, et raccomoder les vêtements usés jusqu'à la trame.

 

Au moment des agitations sociales qui secouent le pays, Augustin, onze ans, marche à côté de son père et des mineurs, derrière la fanfare municipale de Lens, le poing levé, chantant à tue-tête :

 

Oyez, oyez le défilé

Notre superbe drapeau rouge

Couleur de sang de l'ouvrier

 

 Faire grève, c'est voir fondre les maigres économies et de recourir à la soupe populaire. Quand la mère n'a plus que du pain sec et du café à donner à manger aux enfants, son mari doit reprendre le travail après avoir demandé à Augustin : "T'as donc faim, min loute ?" 

 

 Tous les soirs, Augustin fait ses devoirs, à la lumière de la lampe à acétylène : "Je veux que tu arrives à te faire une situation... Que tu deviennes géomètre ou, qui sait, porion !" lui répéte son père qui le félicite quand il obtient son certificat d'étude en 1921.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Les souvenirs de ...
27 avril 2014 7 27 /04 /avril /2014 21:04

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Published by Régis IGLESIAS - dans Les choses de Mamie

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin