"L'histoire qui suitest l'histoire de Francois Delivré, extrait :
"Je l'ai vécue en classe de première. J'étais bon élève en français et en histoire, et me situais en milieu de classe dans les disciplines scientifiques. J'avais beaucoup d'ambition pour la suite de mes études et un soir, je demandai un rendez vous au "père" Gervaise qui était a l'epoque le "prefet" de notre classe et en qui j'avais grande confiance. Il m'accueillit dans le petit bureau du 1er étage. Je m'ouvris a lui de mes soucis et lui demandai conseil. Il m'écouta puis me dit :
- Pourquoi ne ferais-tu pas Polytechnique ?
- Je le regardai, stupéfait. Des rêves de gosse jaillissaient : L'épée, le bicorne. Hélas, hélas ! château en espagne, car :
- Vous le savez bien : je ne suis pas bon en maths...
- Tu le deviendras.
C'est cela la puissance."
"Sans maîtrise, la puissance n'est rien"
L'histoire que je vais vous raconter maintenant est l'histoire d'Antonin Peragnoli , morceaux choisis :
"J'étais en terminale, dernier de la classe avec Toursalino. Au niveau scolaire, on était pas des foudres de guerre. Mais il était bon en dessin et moi en sport. J'avais peu d'ambition pour la suite de mes études, jusqu'au jour de la remise des copies de l'interrogation sur les probabilités.
- Antonin, 8.5/20.
L'immense majorité des profs que j'ai connu aurait dit et écrit "Peux mieux faire Peragnoli."
Mais Mr Granier homme à qui on ne la fait pas, homme qui fait son métier avec passion et talenten prenant autant soin des cadors que des derniers de la classe a dit et écrit, je cite :
- "8.5 Antonin, en travaillant tu peux doubler ta note... "
Le soir même je me suis mis au travail, parce qu'il ne faut pas sortir de Sciences Po pour savoir que 8.5*2 ça fait 17, alors je n'ai pas fait polytechnique, mais j'ai eu mon bac ! Mr Granier m'avait débloqué en éveillant ma conscience." Fin de l'histoire.
La puissance personnelle d'un coach se situe au moment où son action bouscule dans le cadre de référence du client. Le coach n'intervient pas alors par plaisir sadique, mais parce que c'est la condition du changementvoulu par le client lui-même, Même si les conséquences concrètes de ce changement l'effraient.
Raymond Hostie parlait ainsi de la puissance : Comment situer la puissance ? Le langage de tous les jours nous livre une clé. Il parle de faire douce violence à quelqu'un quand on le pousse avec force à faire ce qu'il hésite a faire, n'ose pas faire ou s'interdit de faire alors qu'au fond il y aspire. Alors que la violence vise à annihiler la volonté propre, la puissance, cette douce violence, s'offre pour la lui restituer a un niveau fondamental. Elle doit être ferme, voire inébranlable.
C'est Aimée Jacquet qui dit a Robert Pires : "Il te faut muscler ton jeu Robert sinon tu vas avoir des problèmes." C'est Yannick Noah qui glisse à Henri Leconte qu'il "a trois mois pour être prêt pour la finale, je compte sur toi tu vas faire gagner la coupe Davis à la France" alors que ce dernier n'a plus gagné un match depuis des lustres et qu'il a un dos en compote.
La puissance, c'est aussi Bernard Tapie qui annonce aux joueurs marseillais avant d'affronter le grand Milan que "J'ai la meilleure équipe du monde. En face, je ne voix que deux joueurs dont je voudrais chez moi Gullit et Maldini. Les autres je n'en aurais rien a foutre... En ce moment j'ai la plus grande équipe du monde."
Ou le père de Lee Iacocca qui quand son fils lui annonça triomphalement qu'il était 12ème sur 900 répliqua à son rejeton : "Pourquoi n'es-tu pas premier ?"
La puissance passe parfois par des phrases sans pitié.
On debrieffe : Du charisme, des convictions, du bon sens et de la maîtrise, parce que sans maîtrise, la puissance n'est rien...