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29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 18:43

Radio47"L'histoire d'amour de Nelly et d'Hocine


 Un quart d'heure plus tard, il était là. Cette fois-ci, terriblement hardie, j'ouvris la portière avant du taxi de manière à m'installer à côté de lui. Et, immédiatement, à son contact, m'envahissait cette sorte de folie qui s'était emparée de moi la veille.

Nous roulions maintenant vers la banlieue. Il m'emmenait chez lui ou ailleurs et je laissais toute latitude à l'inconnu ! A sa merci, consentante voire instigatrice de ce voyage.

 Je ne me reconnaissais pas et je ne saurai vous dire combien cela me grisait !

Nous arrivâmes à Montreuil. Il poussa une porte d 'entrée qui grinça un peu. Je restai figée dans ce petit vestibule qui sentait un peu l'humidité, la terre, le moisi. Puis il fondit sur moi tel un rapace sur sa proie qui reste sans bouger, voluptueusement immobile.

 Ses galets anthracite dévorant ma peau, sa fabuleuse douceur plaquée contre moi m'emporte. Tout tourbillonne autour de moi, je n'ai aucune résistance.

 Je ne suis qu'une masse de désir insensé pour un homme inconnu. Il écarte mes vêtements et, dans la pénombre de ce couloir chanci, il m'envole.

 J'ai attendu trente ans pour connaître une extase aussi surprenante que merveilleuse.

 Nous nous laissons couler contre le mur et, assis par terre, nous ne pouvons encore desserrer notre étreinte. Dans cet endroit sordide, c'est de la poussière d'or qui ruisselle de nos chairs éblouies. Puis il déposa un baiser sur la sueur qui perlait à mon front et dit simplement avec une voix grave et extraordinairement suave : "Que la paix soit avec toi."

 

 La suite ? Chaque jour, à 15 heures, il est venu me prendre. Nous parlions peu dans l'enchantement de nos peaux qui s'étaient reconnues, choisies, offertes.

 J'appris seulement qu'il était originaire d'Algérie, qu'il vivait là, à Montreuil, avec des cousins, depuis peu de temps, qu'il avait trente ans et pas d'enfant. Mais je savais tout ce qui m'importait : que sa peau avait le goût de la canelle, que sa bouche sentait l'orange et que le nacre de ses dents m'enchantait.

 Chacune de nos rencontres était plus incandescente que la veille. J'étais emportée par une lame de fond sensuelle qui emportait tout, y compris mes questionnements.

 Cette découverte du bonheur charnel me faisait vivre intensément chaque seconde, de tout mon corps, de toute ma tête. pas une parcelle de ma peau, de mon âme qui n'irradiait une brillance de femme comblée.

 Seulement vendredi arriva.

 Il ne savait pas que je partais le lendemain et j'appréhendais déjà le manque. Avant que je n'ouvre la bouche, Hocine posa sa main sur ma bouche.

- Je sais, Nelly, et je veux pas que nous y pensions. Je veux profiter de chaque instant avec toi, prends ce qu'il y a à prendre, ne pense pas à après.

 Nous nous aimons à la folie, dans une quête insensée de plaisir, sans limites ni retenue, ce goût de fin d'histoire ajoutant, si cela eut été possible, de la flamme et du sel teintés de nostalgie à nos étreintes.

 tout mon être trouvait grâce à ses yeux, il ne me voyait aucun défaut et m'appelait "plus belle que le jour".

 Il m'a ramenée rue du Cardinal-Lemoine et m'a suivie du regard lorsque j'ai franchis le portail. Je me suis retournée une dernière fois et j'ai plongé dans ses yeux humides si pleins de tendresse, sans révolte que j'avais presque honte de la mienne.

 Mon amie m'attendait.

 Je restai pétrifiée sur le pas de la porte que je venais de refermer. Elle trouva les mots et je savais bien qu'elle avait raison malgré les larmes qui ne cessaient de couler.

- Tu as de la peine, ma colombe, et c'est normal. Tu as connu une semaine de passion et de feu mais ce n'est pas la réalité et tu le sais bien. Hocine t'a fait vibrer et tu crois qu'il est l'homme idéal mais ce sont les conditions de votre aventure qui te donnent cette sensation. Tu ne peux pas envisager une relation suivie avec lui, qui t'obligerait à quitter tout ce que tu aimes, tout ce que tu es...

 - Oui, oui, j'ai su, dès le début, que cette histoire était sans issue. mais je ne pensais pas que me séparer de lui me causerait autant de douleurs. Parce que, tu sais Naty, je ne me suis jamais sentie aussi vivante de toute ma vie, aussi heureuse non plus que lorsque j'étais dens ses bras. C'était, c'était... merveilleux.

 - Je te comprends, mais il faut que tu gardes là, bien au chaud, au fond de ton coeur, cette jolie histoire. Et qu'elle n'en sorte plus. Comme un beau souvenir. Garde-là comme un joyau mais n'y reviens pas, tu risquerais de te brûler et de trouver bien amer ce bel amour et cela t'évitera d'abîmer ton coeur. 

 Le lendemain Naty avait tenu à m'amener et avait choisi le métro pour m'éviter de passer devant la file de taxis. précaution non nécessaire parce que je savais qu'Hocine ne serait pas là. Nous nous étions dit adieu la veille dans l'intimité de nos peaux et de nos lèvres jointes.

 Le voyage de retour fut comme le ciel de Paris, morne et triste.

 Mon mari m'accueillit gentiment, me trouva le visage un peu fatigué mais ne perçut rien de mon trouble qui se transforma dans les jours suivirent mon retour en une légère indifférence, une sorte de distance à l'égard de mon mari qui ne se rendait compte de rien.

 Et finalement, notre lit devint encore plus morose ; cependant Daniel n'en dit mot.

 

 Ma vie reprit donc son cours tranquille mais... le ver était dans le fruit !

 Les mains, les yeux, les baisers d'Hocine m'obsédaient. Le manque m'éveillait souvent la nuit, recouvrant mon corps d'une sueur épaisse et glacée.

 Novembre arrivait et, depuis plus de deux mois, je n'avais eu aucune nouvelle d'Hocine. C'était notre contrat mais j'allais le transgresser...

 

 Prétextant les fêtes de Noël à venir, je déclarai à mon mari que je souhaitais monter à Paris pour faire mes emplettes.

 Il fut un peu surpris puis :

- Nous pourrons y aller tous les deux ?

- Mais je croyais que tu détestais la capitale ?

- Oui, mais avec toutes les illuminations, ça peut être rigolo.

 Je hurlai :

- Rigolo, rigolo ! mais moi ! J'y vais pas pour rigoler !

 Ma déception se traduisait par une exaspération qui me rendait quelque peu agressive.

 Cependant, je me repris :

- Tu sais, ce ne sera pas une aprtie de plaisir.

- J'ai l'impression que tu ne veux pas que je vienne avec toi.

- Mais c'est pas ça, mais euh... je ne voudrais pas que tu vois mes achats, je voulais te gâter pour Noël et si tu es là, il n'y aura plus de surprise.

 Je n'avais trouvé que ce faible argument dans mon affolement devant sa proposition saugrenue qui contrariait mes plans, mais Daniel, qui avait horreur des discussions, des explications - tout ça des trucs de fille qu'il disait -, sembla s'en contenter :

- Ah les femmes, ça a toujours de ces idées ! N'y va pas trop longtemps et ne nous ruine pas.

 Je lui posai un gros bisou sur la joue, soulagée qu'il se laissât si aisément convaincre.

 Seulement, je n'avais aucune envie d'appeler Naty. je n'aurai alors pas tout mon temps pour Hocine. or, c'était évidemment la seule personne que je désirais voir pendant ces deux jours.

 Je pris le risque. j'achetai mon billet sans prévenir personne. Je passai la semaine dans une exaltation contenue et néanmoins intense.

 

 A Paris, à la gare, je l'ai cherché partout sans le trouver.

 L'après-midi avançait.

 Puis la nuit.

 Tout à coup, devant la brasserie, j'aperçus uen voiture qui me semblait être celle d'Hocine. J'avais déjà eu plusieurs petites déceptions au cours de cet après-midi, mais là, il me semblait que... mais oui, c'était lui !

 Je me mis à courir vers lui, me pris le talon dans une grille d 'égout, me tordis la cheville. La berline avançait toujours. il fallait qu'il me voie. Agitant mes bras comme une forcenée avant de hurler au risque de passer pour une démente quand soudain un appel de phares.

 Hourra, il m'avait vu.

 Il abaissa la vitre.

- Nelly, Nelly...

 Il est très ému, je le vois, je le sais. Il me murmure :

- J'ai une course que je viens de charger, je la pose au plus vite, je suis là dans vingt minutes, ne bouge pas...

- A tout de suite.

 Bien sûr j'étais un peu dépitée qu'il ne se libère pas immédiatement mais je l'avais retrouvé et c'était surtout ça l'important.

 Je mettais à profit les vingt minutes pour me rendre dans une boutique acheter un pull pour Daniel et une paire de bretelles pour mon père, achats en trois minutes qui me permettraient de justifier mon voyage si besoin était.

 Enfin, je repartis vers la file de taxis devant la gare attendre mon homme.

 J'ai attendu une heure ! Puis, enfin, je m'engouffrai à l'avant de la voiture, légèrement de mauvaise humeur après autant d'attente :

- Au moins, personne ne pourra prendre ce taxi, il est déjà occupé ! lui lançai-je, un peu perfide.

 Il me répondit par un sourire qui balaya instantanément toute mon exaspération. Je retrouvais ses yeux noirs et doux comme le velours qui me caressaient à chaque battement de cils.

- Veux-tu que nous allions dîner ? me demanda Hocine.

- C'est de toi que j'ai faim lui répondis-je avec un sourire provocateur.

- D'accord, pareil pour moi.

 Nous roulâmes alors vers Montreuil, silencieux, énervés de bonheur et d'excitation.

 Puis, chez lui, sans bruit (il y avait ses cousins dans la pièce d'à côté) mais intensément, je me donne à lui et retrouve, émerveillée, le même plaisir qu'il y a trois mois, intact, puissant, parfait. Oh, ce feu voluptueux qui consume mon corps et embrase tout mon être.

 Outre sa beauté, sa douceur, Hocine possédait cette notion du temps qui permettait de savourer chaque instant sans se soucier de son terme. Il était d'un optimisme inébranlable, généreux, accueillant et d'une écoute extraordinaire. Je restais stupéfait qu'il me devinât si bien.

 A ses côtés, je me sentais forte et solide, femme, comme si en m'unissant à lui, je me retrouvais enfin et pour la première fois une et entière. Une étrange snesation d'être enfin réunie à moi-même.

- Mais comment on va faire Hocine, j'ai besoin de toi, moi !

- Nous serons les amants du hasard, on ne peut pas vivre ensemble, toi, tu es mariée, tu as ta maison, ta famille et moi, moi, ce serait trop dangereux de t'embarquer avec moi, j'ai pas le droit...

 Il ne m'en dit pas plus. Il me fit promettre de ne pas bouleverser ma vie pour lui.

- Je n'aimerai jamais que toi. Je sais que nous avons trouvé, l'un près de l'autre, une communion de nos coeurs et de nos peaux, et cela ne s'oubliera jamais. Je t'aimerai toujours et je sais que toi aussi, il faut que tu sois forte, ainsi nous pourrons concilier la vie de chacun et ce grand amour qui nous est arrivé. Je ne peux pas et je ne veux pas te proposer autre chose parce que je connais la souffrance quand une famille est détruite et je veux te protéger de cela.

- Amours clandestines, n'est-ce pas ?

- C'est ça ! 

- Mais comment te joindre, lorsque je t'ai écrit, tu ne m'as même aps répondu ?!

- Je ne suis pas marqué sur la boîte aux lettres. mais tu ne pourras me trouver aisément, tu m'as bien trouvé là.

 

 Dans ce wagon bondé de dimanche soir qui m'emportait loin de mon amant, je suis rentré chez moi, triste, seule mais déterminée.

 Il me manquait. Il me manquait comme jamais personne ne m'avait manqué.

 Cependant, parallèlement à cette douleur se construisait dans ma tête la certitude que je retrouverai Hocine, quoi qu'il pût se passer et que nous continuerions à nous aimer passionnément.

 Je voulais le croire mais...

 

 Noël se passa, en famille. J'étais physiquement près d'eux et perdue dans mes pensées, tellement absente.

 En février, je n'y tenais plus. je décidai de monter à paris et de me passer de l'accord de mon mari, dont, sincèrement, je n'avais cure.

 Dès lors, je ne vivais que pour ce lundi où j'allais retrouver mon amant. Je ne pouvais pas le prévenir mais ne m'avait-il pas assuré que je le trouverais toujours et qu'il faisait toujours un petit détour par la gared e Lyon.

 Je suis arrivé à Paris à 15 heures comme d'habitude. Je me suis précépitée vers la tête de taxi.

 Il n'était pas là.

 J'ai attendu, attendu mais il n'est jamais venu.

 Le lendemain, les heures se passèrent à scruter toutes les voitures qui s'approchait de la file de taxi. Hélas, elles portaient avec elles toujours la même petite déception.

 Oh, Hocine, Hocine, que se passe-t-il ? Tu m'avais dit que tu serais toujours là pour moi et je te cherche en vain.

 A midi, je décidai d'agir. Je filai vers Montreuil. La petite maison était désertée. Sur le palier, la porte avec son verrou explosé !

 Oh ! Seigneur, qu'a-t-il pu se passer ici ! Mon angoisse montait, me nouait la gorge et faisait sangloter mes mains. J'ouvris.

 L'appartement était vide. Et dévasté. Je cherche une tarce, un indice qui me eprmette de savoir où se trouve hocine, de comprendre ce qui s'est passé, mais rien.

De bonne heure le lendemain, je suis allé à la préfecture. il existait bien une liste pour les professionnels de taxi mais Hocine, hélas, lui, n'existait pas. j'atsi dans le flou le plus complet.

 Puis me revint un souvenir.

- En se rendant à Montreuil, nous étions passés devant une petite pizzeria où il m'avait répondu qu'il allait y manger et discuter avec des copains. Je me devais d'y aller.

 Ainsi fut dit, ainsi fut fait.

 Un homme me dit alors toute la vérité après m'avoir entendu crier puis pleurer. je fus alors abasourdie par ce que je venais d'apprendre.

 Je comprenais alors que je ne le reverrais plus et cela m'était intolérable.  

 La vérité ? en fait, il faisait le taxi, mais il n'en avait pas le droit. Il n'avait pas la nationalité française donc il ne pouvait pas être taxiteur. Arrivé en France, sans papiers, il avait besoin de travailler malgré tout. il a trouvé une combine par un certain Nabil pour le compte de qui il conduisait le taxi. Nabil commençait un businness douteux avec de vieux taxis à la casse quand hocine s'est présenté, il lui a proposé d'en conduire un.

 Assez rapidement, Hocine s'est fait repérer et les taxiteurs parisiens l'ont non seulement dénoncé mais en plus l'ont suivi et un commando s'est chargé de tout démolir à Montreuil, lui y compris. Ensuite, la préfecture de police l'a fait arrêter et, sous la pression des taxiteurs furieux, il a été expulsé, ils l'ont mis sur le bateau pour Alger d'où il a rejoint son village. Vous savez tout.

 Je suis donc parti en Algérie pour le retrouver. J'en avais besoin, il me fallait le voir, le toucher, lui parler et savoir qu'il allait bien. Je savais que c'était risqué mais ma détermination était absolue.

 Le vendredi, j'ai pris mon avion. J'arrivai à Alger deux heures plus tard. Quelle ville magnifique ! Je me retrouvais ensuite dans un bus où deux chauffeurs se relayaient pour traverser le pays. J'étais à même le sol, au milieu des passagers, des poules dans les cages et des fatmas colorées et voilées.

 Enfin, j'arrivai.

 Timimoun, l'oasis rouge.

 Et je l'ai retrouvé.

 

 Ma joie était si vive que je l'ai mangé de baisers, de caresses. pendant plusieurs heures, nous nous enivrons de câlins et d'étreintes, oublieux de l'heure, de l'endroit, du danger.

 Après, il me parla. Ses yeux irradiaient de bonheur. Il me demanda de lui raconter mon "exploit". Puis il me proposa du thé, son visage s'assombrit. Je redescendait vers une réalité inquiétante.

- Ce pays court à la catastrophe. l'armée prend le pouvoir et tout est corrompu. Les politiques deviennent fous et j'ai eu le courage de dire que, quand les Français étaient là, c'était pas pire. Oh je m'en sortirai, il faut juste laisser passer un peu de temps.

 Les jours passaient. Je découvrais la famille d'Hocine, ses frères, sa mère, ses coutumes. Et j'aimais. d'abord cet homme, à la folie. Puis ce qui unit cette communauté très soudée, les uns dépendant des autres malgré les lames de violence extrême qui traversaient cette société. Même si la condition des femmes m'attristait.

 Un matin, notre couche était vide. je questionnai sa famille mais personne ne l'avait vu.

 Je le cherchais et commençais à m'inquiéter car il était toujours là à mon réveil d'habitude. Il disait qu'il adorait cet instant où je m'arrachais des bras de Morphée pour me jeter dans les siens.

 L'après-midi, après l'avoir cherchée en pure perte, j'étais épuisée, totalement affolée.

 Il est parti mais comment a-t-il pu me laisser là ? Ne rien me dire, moi qui ai traversé la Méditerranée pour le retrouver, m'abandonner !

 Je suis remontée péniblement vers la maison, triste, tellement fatiguée. En m'approchant, j'ai entendu des cris de femmes. mais pas de youyous qui annoncent la fête, non, des cris de douleur, des hurlements. Quand je suis arrivé, Lahla Salma a hurlé :

- Va-t-en, c'est à cause de toi.

- ?

 Ils l'ont tué parce qu'il aimait les Français à cause de toi.

 C'est le petit Mohamed, le neveu d'Hocine qui l'avait découvert, derrière la Palmeraie. Allongé dans une fosse de boue, sous une gerbe de branches et de roseaux, la gorge tranchée.

 la terre s'est ouverte sous mes pieds. je ne peux accepter ce drame. j'ai rassemblé mes quelques affaires et je suis partie vers le désert.

 Hébétée, hors de moi.

 J'ai foncé tout droit, je n'avais pas d'eau, je savais que je ne survivrais âs longtemps et c'est bien cela qui me faisait marcher. Quand je fus loin des hommes, loin de Timimoun, j'ai hurlé comme une bête pendant de longues heures.

 j'ai marché encore, jusqu'à m'effondrer.

 Le sable était doux à ma joue. Il emplissait ma bouche, mes narines, je suis partie.

 C'est une méharée qui m'a trouvée. Une chance sur un million et pourtant... Ce sont des touaregs, descendant de Tamanrasset, nomades et divins, qui m'ont soignée et ramenée à Ghardaîa. Puis Alger et Paris dans les alrmes et le brouillard.

 Mon amie m'a ramassée, comme elle disait : "à la petite cuillère". Depuis mon départ, elle était restée en contact avec mon mari. elle avait d'abord gagné du temps. espérant mon retour, elle lui avait raconté qu'elle m'avait envoyé quinze jours au Club Med pour me reposer...

 Il ne l'avait pas crue, avait cependant attendue.

 Je suis rentrée.

 L'accueil fut glacial.

 Cela m'arrangeait.

 Dans les jours qui suivirent, je me fis embaucher comme pigiste au Midi Libre.

 Le journal devint ma seule raison de vivre, puis quand je suis devenu assistante reporter, je n'ai plus cessé de voyager, prenant la maison comme port d'attache où j'accostais bien rarement.

 J'ai connu d'autres amours, d'autres histoires mais la flamme qu'Hocine a laissée, vacillante et bien vivante, au fond de mon coeur, reste unique.

 Flemme ou mélancolie.

 Il a été mes trente ans.

 Il fut mon grand amour, bien que je puisse m'interroger aujourd'hui à la manière d'Henri Jeanson dans Soixante-dix ans d'adolescence : "Il n'y a pas de grands amours. Il n'y a que des amants qui meurent jeunes, sans avoir eu le temps de rompre ! La mort leur fait une fausse réputation."

 

Le temps de la passion : Première partie ; Deuxième partie

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Published by Régis IGLESIAS - dans Amour

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin