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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 00:54

Lucrece.jpg"Une photo, là, sous vos yeux.

 

Un portrait de la petite Borgia réalisé au Vatican.

Le Vatican.

 Ce Vatican où vit le cardinal César Borgia, bâtard de Sa Sainteté, frère de Lucrèce et qui sème, lui aussi des bâtards à tout vents ; ce Vatican où ont lieu des banquets de prince de l'Église au cours desquels se sont donnés des divertissements que des maisons closes n’oseraient représenter ; ce Vatican des Borgia qui nous horrifie scandalisait infiniment moins les chrétiens du XVème siècle...

 L'Église avait les reins solides et en avait vu bien d’autres !

Là, Lucrèce se lave les cheveux. Elle s’admire dans un miroir. A quoi lui sert sa beauté ? Son mari, Jean Sforza n’est pas pour elle un époux. Selon certains, il ne l’aurait pas encore rendue femme. Il est méprisé par son beau-père et par son beau frère. Ce petit con ne peut servir la politique des Borgia ! Il faut rompre ce mariage inutile afin que Lucrèce puisse se remarier ! Mais Sforza refuse de s’effacer. Que faire ?

On décide de lui faire peur. César annonce tranquillement à Lucrèce que l’ordre a été donné d’assassiner son mari. Cette nouvelle ne fit pas peur à Jean Sforza : elle l’affola.

 Au lieu d'accepter le divorce, il sauta à cheval et galopa jusqu’à son château où son cheval tomba mort en arrivant.

L’histoire des Borgia va alors sombrer en plein mystère. Jugez plutôt :

 Lucrèce s’enferme dans un couvent; dans la foulée, Juan, frère de César et de Lucrèce est assassinée ; l’annulation du mariage de Lucrèce avec Sforza est ensuite prononcée pour cause de «non consommation» et Lucrèce est déclarée vierge - ce qui fait rire les Romains ; le 14 février 1498 (jour de la Saint-Valentin), on découvre dans le Tibre le corps d’un certain Perotto, amant - dit-on - de Lucrèce ; enfin, au mois de mars, Lucrèce met au monde un petit garçon, dit Jean de Borgia, que l’on appellera l’infans romanus.

Avec ces différents éléments, les historiens, selon leur humeur, les romanciers et cinéastes, selon le goût du public, ont échafaudé toutes les combinaisons possibles, basées sur la jalousie de césar Borgia, amant de sa soeur, affirme-t-on sans preuve, une jalousie qui devait le conduire au crime.

 On a fait de l’infans romanus à la fois de fils de César, le fils du pape Alexandre (qui serait alors le père de son petit-fils...), le fils de Perroto ou celui du duc de Gandie, assassiné quelques jours avant la conception. Un seul fait est certain, il n’était pas le fils de l’ex-mari Sforza.

 Quoi qu’il soit, c’était le bordel chez les Borgia.

 

Cependant, un peu d’air frais va passer sur le Vatican et dissiper - momentanément - ces miasmes qui donnent la nausée. Le pape offre sa fille Lucrèce en mariage à Alphonse d’Aragon, bâtard du défunt roi Alphonse de Naples. Le bâtard de Naples est, en effet, le jeune frère de Sancia, épouse de Geoffroy Borgia, frère de Lucrèce et de César.

 Les fiançailles ont lieu le 20 juin 1498.

 Détail pour le moins étrange, le fiancé est représenté par le cardinal Sforza, tonton du premier mari de Lucrèce.

 Le mois suivant, don Alphonse arrive à Rome et est ébloui par la beauté de Lucrèce. Qu’elle semble douce, belle et pure ! Quel calme, quelle pudeur à côté de sa terrible grande soeur qui plante son regard de braise dans les yeux de tous les hommes !

 

 Dès la première rencontre, c’est - de part et d’autre - le coup de foudre. Ils sont si heureux qu’ils n’aperçoivent pas le regard aigu de César. A nouveau le cardinal César sent la jalousie lui griffer le coeur...

 Puis commencent pour Lucrèce ses deux années de bonheur. Elle essaye de rendre heureux son mari - et elle y parvient.

 Mais, soudain, Alphonse de Bisceglia s’enfuit de Rome, tel autrefois Sforza. Lui a-t-on fait croire que sa vie était menacée ? Peut-être.

 Lucrèce, elle, sanglote. Le départ de son mari lui a fait une peine immense. Sa situation est affreuse. Elle est enceinte, son mari la supplie de venir le rejoindre et le pape lui défend de quitter la ville éternelle.

La suite ? une tentative d’assassinat sur Alphonse alors qu’il s’était raccommodé avec Lucrèce. Par qui ? On l’ignore. On sait juste que personne n’est dupe et tout le monde à Rome est persuadé que César est dans le coup.

 Le blessé commence alors à se rétablir. César vient lui rendre visite sans cacher sa mauvaise humeur en constatant que son beau-frère va entrer en convalescence... et l’ambassadeur de Venise l’entend murmurer en quittant la pièce :

- Ce qui n’est pas fait au dîner peut se faire au souper.

 Est-il exact que le 19 août le mari de Lucrèce, voyant de ses fenêtres César se promener dans les jardins, aurait tiré sur lui un coup d’arbalète ? Le fait a été sérieusement contesté. Tragédie - hélas ! - plus certaine, le soir de ce même 19 août, César Borgia retourne voir Alphonse. Lucrèce et Sancia poussent des cris. César hausse les épaules et les chasse. César appelle alors son fidèle Miguel Corella qui passe une cordelette autour du cou d’Alphonse et l’étrangle.

 C’est un cadavre que, quelques instants plus tard, la belle Lucrèce serra dans ses bras avant de s’évanouir.

 Le pape Alexandre fait tout pour étouffer l’affaire mais personne ne se fit d’illusion. Tous désignèrent César.

 Lucrèce sanglotait dans son palais où chaque meuble, chaque pièce lui rappelaient le souvenir de son amour, "quoi qu’elle fût fort accoutumée à changer de mari selon le caprice où l’intérêt des siens", ainsi que le dit un chroniqueur.

 

 La fin ? C’est loin de César que Lucrèce ira demeurer et elle gardera pour elle son troisième mari : Alphonse d’Este. Elle régnera un jour - en 1505 - sur la cour d’Este. Le pape Alexandre était alors mort depuis un an et demi et César, banni et ruiné par le nouveau souverain pontife, s’était réfugié à la "Courette" de Navarre où il mourut, en 1507, modeste condottiere au service d’un roitelet.

 Lucrèce aimera sans doute encore, mais don Alphonse, règnera sur son coeur jusqu’à ce matin du mois de juin 1519 où Lucrèce, aveugle et à demi paralysée, rendit son âme à Dieu.

Rideau.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Une photo - là - sous vos yeux

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin