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20 février 2011 7 20 /02 /février /2011 16:52

Marechal"Le don du Maréchal...

 

 Partout en France on attend ce discours, comme si le Maréchal doit réaliser un miracle, mettre fin à ce cauchemar qu’on vit depuis le 10 mai et, ce lundi 17 juin, alors que les Panzerdivisionen approchent de Bordeaux, occupent Colmar, Metz, Pontarlier, Roanne, Le Creusot, Dijon, Chalon-sur-Saône, annoncer que l’armée allemande est arrêtée, battue, qu’elle recule.

 Dans toutes les familles qui disposent d’une radio, on fait cercle autour du "poste de TSF". On attend, anxieux et recueillis. 

Papi est aux côtés de ses parents, tous trois debout devant le poste.

 

Il n’a jamais entendu le maréchal Pétain qui commence son discours :

"A l’appel de M. le président de la République, j’assume à partir d’aujourd’hui la direction du gouvernement de la France..."

"Dès le premier mot, dit Papi, je suis surpris par sa voix chevrotante." Il attendait une phrase de chef annonçant le combat, mais il entend :

"En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude."

Papi guette le mot "revanche", mais le maréchal Pétain, le vainqueur de Verdun, qui vient de dire "sûr de l’appui des anciens combattants que j’ai eu la fierté de commander, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur", prononce des mots qui paraissent à Papi "inouïs".

"C’est le coeur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat. Je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l’honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités."

 

 Cela signifie qu’au lieu d’appeler à la revanche, on déclare "le désastre irréversible" ! Avant même d’examiner les conditions de l’armistice, on appelle à l’arrêt des combats. Comment continuer à se battre ? Comment dans cet esprit de reddition contester les clauses de l’armistice ?

 Pétain livre le pays à l’ennemi.

"Je sanglote en silence", confie mon Papi.

 Fini la devise Liberté, Egalité, Fraternité ! Place à Travail, Famille, Patrie.

 

Dans la zone occupée, même si on continue de côtoyer sans agressivité ces Allemands qui sont "corrects", qui "occupent" la terrasse du Café de la Paix et les fauteuils des music-halls, on sent peser la toute-puissante présence allemande.

 Les horloges sont réglées sur celles d’Europe centrale. C’est l’"heure allemande", deux heures de retard par rapport au soleil, "il semble que Paris ait été transporté sous le cercle polaire". Le black out, très strict, l’interdiction de circuler après 23 heures, créent un climat de peur, d’angoisse.

Chaque jour, les Allemands défilent le long des Champs-Elysées ou dans la rue de Rivoli. Dans de nombreuses rues flottent des drapeaux à croix gammée.

 Les Parisiens subissent, souvent fascinés par cet "ordre" allemand, la perfection de la parade avec cet officier qui, sabre au clair, caracole devant la garde du drapeau. Puis les Français se détournent, humiliés, avec un sentiment diffus de désespoir et de révolte.

 Ils font la queue devant les boutiques. La nourriture est rare, souvent vendue sous le manteau, hors de prix, au marché noir" qui s’installe dès ce mois de juillet 1940. Les rations alimentaires sont maigres. Un système de "cartes d’alimentation" se met en place. La recherche de produits alimentaires devient une obsession. On écoute papi religieusement :

 "A la rentrée, on voit des drapeaux à croix gammée sur les édifices, des panneaux en lettres gothiques, partout. La population est sonnée mais la vie continue. Cependant, on en est qu’au début. On ne va pas tarder à s’apercevoir que l’occupant nous pille et que, très vite, on va manquer de tout : de carburant, de chauffage, de vêtements. Et surtout, surtout de bouffe.

 Le chocolat, les bananes, on ne les reverra que dans cinq ans. Des queues partout, pour un peu de lait écrémé, du pain gris ; on mange des trucs qu’avant on donnait aux cochons, comme les topinambours, les rutabagas.

 Il y a les cartes de rationnement, pour les  jeunes, ce sont les J1, J2, J3. Les J3 ce sont les ados, comme je le fus pendant l’occupation (ce sera le titre d’un film après la libération).


Partout où c’est possible on voit pousser des mini-potagers ; dans le coin des maisons, sur les talus des voies ferrées. Quand le vieux a commencé à montrer sa vilaine face cachée, ceux qui ne pouvait pas se résoudre à sa félonie ont inventé le mot de "maréchalisme" pour le différencier du "pétainisme".


Quant au général de Gaulle, pratiquement personne ne le connaissait en 40. On n’a su la tête qu’il avait qu’à la Libération.

 Et l'appel du 18 juin, autant dire que personne ne l’a entendu...

 

 

Collection "Mamie explore le temps"

Lee Harvey Oswald -  Stavisky - Sarajevo ou la fatalité - Jeanne d'Arc -  Seul pour tuer Hitler -  Leclerc - Sacco et Vanzetti - La nuit des longs couteaux - Jaurès - Landru - Adolf Eichmann - Nobile - Mr et Mme Blériot - Les Rosenberg - Mamie embarque sur le Potemkine -  L'horreur à Courrières - Lindbergh - Mamie au pays des Soviets - Jean Moulin face à son destin - Mamie est dos au mur - L'assassinat du chancelier Dolfuss - L'honneur de Mme Caillaux - Mamie au pays des pieds noirs - La Gestapo française - Auschwitz - Le discours d'un Général - Mamie à Cuba - Le discours d'un Maréchal  

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Published by Régis IGLESIAS - dans Mamie explore le temps

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin