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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 00:30

guillotin.jpg"Une photo, là, sous vos yeux.

 

 Une photo de ce bon vieux Guillotin. Né à Saintes, le 28 mai 1738, il portait le nom d’Ignace et ce prénom paisible - charmant même - se mariait fort bien avec son inépuisable bonté et sa gentillesse un peu naïve. Mais une grande idée animait notre bon docteur : faire mourir tous les condamnés à la peine capitale de la même façon et sans douleur.

  Un noble condamné avait le droit de réclamer la mort par l’épée ou la hache tandis que l’homme sorti du peuple agonisait sur la roue, après avoir été "rompu vif", à moins qu’il ne soit condamné à être suspendu à une potence. Encore heureux lorsqu’on ne vous écartelait pas à quatre chevaux comme le malheureux Damiens, après vous avoir versé du plomb fondu sur toutes vos jointures. Sans parler de ceux qui trépassaient pendant la terrible question infligée souvent après le jugement et en guise de hors d’oeuvre à la peine de mort.

 Certains récits d’exécutions hantaient les nuits du cher Guillotin, tel celui que nous a rapporté ma Mamie : "Il s’agissait de mettre à mort une fille de vingt-deux ans, Hélène Gillet, convaincue d’infanticide. Le bourreau  assène un premier coup, si maladroitement appliqué que la patiente en a la mâchoire brisée ; le peuple hue ; on lance des pierres au bourreau, qui jette son arme et demande de mourir à la place de sa cliente.

 Mais une femme saute sur l’échafaud, c’est la bourrelle : elle ramasse le glaive, exhorte son mari à continuer. Il y consent, frappe un nouveau coup, qui renverse la patiente en lui brisant l’épaule.

 Nouvelle huées, nouvelle grêle le cailloux ; le bourreau dégringole de l’estrade et se sauve ; sa femme le remplace ; elle essaie d’achever à coup de pied la fille Gillet ; n’y parvenant pas, elle lui noue une corde au cou et la tire au bas de l'échafaud où à l’aide d’une paire de ciseaux, elle tente de lui couper la tête ; les jésuites et les capucins prennent la fuite ; la foule arrache à la bourrelle sa victime.

 On la retira à moitié déchiquetée des griffes de la mégère. Je ne sait si elle eut la vie sauve, ce qui est sûr, c’est que le bourreau et sa femme furent massacrés au pied de l’échafaud."

 

 Déjà le peuple s’était insurgé contre l’atroce supplice de la roue. Du coup, Louis XVI s’était hâté de la faire supprimer.

 S’il faut en croire l’excellent historien Robert Christophe, c’est à cette époque que l’exécuteur aurait été reçu par Louis XVI et que, conquis par la bonhomie du roi, il aurait déclaré :

- Il a une tête qui me revient.

 

Certes, en cette époque novatrice, mieux aurait valu supprimer purement et simplement la peine de mort, mais Ignace Guillotin n’avait pas al hardiesse de ses jeunes collègues. Il rassembla tout son courage et monta à la tribune pour décrire l’horreur qu’inspirent ces êtres connus sous le nom de bourreaux. Et ce jour-là, il obtint une chose, l’égalité devant la mort.

 

 Désormais, on se contenterait de pendre les condamnés. Il n’y aurait désormais pas plus d’»homme rouge» que de roue ou de billot, mais ce serait mal connaître Ignace que d’imaginer qu’il allait se contenter de ce demi-succès. Il voulait beaucoup trop de bien à son prochain pour s’arrêter en cours de route. Or, il y avait en 1790 à Paris un théâtre de Marionnettes qui jouait un pantomime intitulée Les quatre fils Aymon au cours de laquelle une machine coupait fort proprement la tête de l’une des pupazzi. La tradition que que Ignace s’y rendit avec son épouse. vous devinez la suite : en quittant la foire, Guillotin avait découvert la guillotine...

 

L’histoire est-elle authentique ? Quoi qu’il en soit, Ignace monta quelques jours plus tard à la tribune et énonça en ces termes le sixième article d’une loi qu’il espérait voir accepter par ses collègues :

- Dans tous les cas où la loi prononcera la peine de mort, le supplice sera le même, le criminel sera décapité ; il le sera par l’effet d’une simple mécanique.

 

Certains affirmaient même que Guillotin avait déclaré naïvement à des collègues - pour une bonne part futurs guillotinés :

- Avec ma machine, je vous fais sauter la tête d’un clin d’oeil et vous ne souffrirez point !

 

Une simple mécanique ! En prononçant ces trois mots le cher Ignace Guillotin ne se rendait certes point que grâce à la révolution son nom servirait non seulement à baptiser la future machine à tuer, mais que ce même nom allait donner naissance à un verbe - guillotiner - et à des injures telles que guillotineur ou lécheuse de guillotine.

 

La suite ? Louis XVI - ironie de l’histoire - apposait les cinq lettres de son nom au bas de la loi relative "à la peine de mort", et au mode d’exécution qui sera suivi à l’avenir.

 

la fin ? Guillotin n’assista à une exécution capitale. Jamais nous dit ma Mamie, il ne supporta qu’on prononçât devant lui le nom adopté par la sinistre machine. Toujours il protesta - mais en vain. sans relâche il nia cette fille qu’il n’avait point "inventée" et qui lui avait été injustement attribuée.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Une photo - là - sous vos yeux

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin