Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 01:03

sand.jpg"Une dessin, là, sous vos yeux.

 

 Un dessin de George Sand en personne. Souvenez-vous...

 

 Lorsque la gran-tante chanoinesse du jeune Alfred de Musset lut le premier recueil de vers publié en 1830 par son petit neveu, elle le déshérita : il ne parlait que d’amours, d’amoureux, de maîtresses, de passions et d’amants fous.

 Le fait que le petit Alfred était fait pour être amoureux.

 Il crut l’avoir trouvé à plusieurs reprises - bien sûr !... - mais ne le découvrit réellement qu’au mois de juin 1833. Il avait vingt-trois ans et "Elle" vingt neuf.

 Elle se nommait la baronne Armandine Dudevant mais comme elle était une femme de lettres, elle avait choisi un pseudonyme :

 George Sand

 

Entre eux, ce fut le coup de foudre. Ils s’étaient retrouvé à un dîner aux Frères Provençaux où ils étaient assis côte à côté. Elle l’écouta. Il la fit sourire, puis rire...

Très vite, elle se donne à lui.

Certes, George a déjà aimé - trop souvent pour Musset - mais elle n’a jamais été aussi heureuse. Elle a rajeuni, emportée par l’irrésistible jeunesse de son amant. Les rires fusent. Surtout quand elle assiste aux inventions de son poète qui un jour se déguise en servante du pays des Caux et l’autre, sert le dîner en dépit du bon sens.

 Georges est en extase devant "Monsieur mon gamin d’Alfred". Elle s’attache à lui chaque jour davantage. Surtout lorsqu’ils s’étendent sur la bruyère.

 Ils décident sur le champ de partir pour l’Italie. Rome ou Vensie ? On tire à pile ou face. C’est Venise qui gagne mais quand ils arrivent sur place, elle tombe malade comme un chien. Alfred fait la grimace :

 - C’est bien triste et bien ennuyeux une femme malade ! déclare-t-il avec humeur.

Alfred n’est pas homme à jouer les gardes-malades. Tandis que George grelote de fièvre, il visite Vensie, va boire du valpolicello ou du vin de Vérone dans les cabarets, rencontre des filles, les revoit, tant et si bien qu’un jour il traite sa maîtresse "d’ennui personnifié" et lui déclare :

- George, je m’étais trompé ; je t’en demande pardon, mais je ne t’aime pas.

 Inutile de dire que George eut infiniment de peine. Elle est blessée, affreusement blessée.

 Et puis, soudain - justice divine - Alfred tombe malade. Il a le délire. Il court dans sa chambre en hurlant. A poil ! Le docteur Pagello le soigne avec George qui, bien entendu, s’est installé au chevet de celui qu’elle aime toujours. Mais elle voit Pagello. Elle le voit trop. Pourquoi ne se vengerait-elle pas avec lui ? Pourquoi pas, après tout.

"Et toi, poète, belle fleur, j’ai voulu boire ta rosée. Elle m’a enivrée, elle m’a empoisonnée et, dans un jour de colère, j’ai cherché un autre poison, qui m’a achevée..."

 Pagello - l’autre posin - n’avait pas l’air de comprendre. Aussi, elle se jeta sur une feuille de papier, écrit durant une heure et lui tendit la page.

Le malheureux lit :

"Je suis auprès de toi comme une pâle statue. Je te regarde avec étonnement, avec désir, avec inquiétude... Serais-tu pour moi un appui ou un maître ? Es-tu un homme ? Qui y-a-t-il dans cette mâle poitrine, dans cet oeil de lion, dans ce front superbe ? Serais-je ta compagne ou ton esclave ? Me désires-tu ou m’aimes-tu ? Quand ta passion sera satisfaite, sauras-tu me remercier ? Les plaisirs de l’amour te laissent-ils haletant ou abruti, où te jettent-ils dans une extase divine ? Ton âme survit-elle à ton corps, quand tu quittes le sein de celle que tu aimes ? ..."

 Il y avait de quoi prendre la fuite ! Pagello reste et, en faisant les cent pas place Saint-Marc, répond au brûlant questionnaire de manière si satisfaisante que George se donne à lui.

 Musset, qui va mieux, devine la chute... et retombe amoureux - amoureux fou.

  Il veut faire un carnage, provoquer Pagello en duel, tuer George... Celle-ci seconde ce projet en essayant d’avaler un flacon de laudanaum. Enfin - foutu pour foutu - Musset prend le parti de fuir.

 Bien sûr les deux amants s’écrivent. Ca fusent de partout. Il faut bien régler les comptes du passé pour revivre au présent.

 Et "à présent", elle est toute à Pagello qui "est un ange de vertu", "mériterait d’être heureux" etc etc...

 Musset souffre comme un damné. Il va errer au 19 quai Malaquais, fume les cigarettes de Georges et emporte un petit peigne cassé qui a démêlé, après l’amour, les cheveux aux reflets de jais.

 Au mois d’août 1834, George revient à Paris avec le malheureux Pagello. Bien sûr, Alfred et George se revoit, redeviennent amants et Pagello, complètement dépassé par les évènements, prend le sage parti d’abandonner cette femme "à l’oeil de lynx". Il est triste comme une porte de prison, malheureux comme les pierres mais comme l’a dit très justement ma Mamie, il est le moins malheureux des trois. Il laisse derrière lui deux amants qui se déchirent, s’adorent, se séparent, renouent, se torturent, se reprennent, hurlent, veulent mourir. Un jour george a le courage de fuir pour Nohant et Alfred de Musset ne part pas la retrouver. Il ne la rappela même pas...

 Mais leurs amours - et leur haine devinrent immortelles sous la plume du poète :

Honte à toi la première

M’a appris la trahison...

Honte à toi, femme à l’oeil sombre,

Dont les funestes amours

Ont enseveli dans l’ombre

Mon printemps et mes plus beaux jours...

 

 Et la Muse répond :

 

Poète, c’est assez. Auprès d’une infidèle

Quand son illusion n’aurait duré qu’un jour,

N’outrage pas ce jour lorsque tu parles d’elle ;

Si tu veux être aimé, respecte ton amour

Partager cet article
Repost0
Published by Régis IGLESIAS - dans Une photo - là - sous vos yeux

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin