"C'est Josiane Berthelot qui a lâché le morceau : "Mon premier souvenir, c'était avec Jojo, quand ça sentait le sapin à la maison on passait sous la table pour aller à "Baillonoir", un monde imaginaire, tapis rouge de Carmaux à Paris pour accéder à un monde magique. Un Disneyland avant l'heure en somme, son conte à elle...
Un conte est un outil puissant de développement personnel et de communication. Ce qui le caractérise, c'est le merveilleux, le miraculeux, c'est-à-dire l'accès soudain au changement, dans l'instant créatif, par la rencontre en direct avec les réponses cherchées.
Si nous savons les écouter avec le cœur, nous pouvons réveiller et développer notre créativité afin de rentrer dans "l'infini des possibles"...
"Les miracles sont toujours contés."
Quel a été votre conte ? Question éminemment cruciale parce que si on en croit le docteur Berne, les contes qui ont bercés nos rêves d'enfant conditionnent la suite. Ainsi, suivant les contes qui nous ont été contés, on pourrait expliquer nos scénarios de vie, le début et la fin...
Un exemple ? Rudin a réalisé une étude sur 25 ans, les scénarios des batisseurs reposaient sur des histoires de réussite et ceux des gens qui visaient le pouvoir sur des histoires d'aventures. "Barbe bleue" pour celles et ceux qui ont le goût du risque, la curiosité, "Cendrillon" pour celles et ceux qui croient en la beauté de leurs rêves, "Le petit Prince" pour... les autres !
Le débat devient passionnant quand Antonin Peragnoli rebondit la dessus en faisant le lien entre "se mettre à son conte" et "se mettre à son compte", on l"écoute : "Le créateur vit dans son rêve, et il ne faut ni le réveiller, ni le décourager. Il rêve d'innover, de fabriquer, de vendre, d'exporter, d'embaucher, d'animer des équipes motivées..."
Il en rajoute une couche en ouvrant une parenthèse : "Les qualités de réception sont au nombre de quatre : compréhension, analyse, synthèse et mémoire. Elles permettent d'obtenir les diplômes les plus prestigieux. Les qualités d'émission sont toutes les autres, en particulier l'imagination créatrice qui est si rare puisque, d'après les américains, une personne sur quarante en serait dotée de façon congénitale. Elles comportent aussi la combativité, la pugnacité, la ténacité, le sens du commandement, le goût du risque, le sens de l'animation des hommes, le charisme, le dialogue et même le simple bon sens (le pinguis Minerva des agriculteurs romains) qui permet de prendre 80% des décisions quotidiennes jusqu'au plus haut niveau."
Il ajoute : "D'après le professeur Lucien Israel, "la réception ressortirait au cerveau gauche de l'intellectualisme, et l'émission au cerveau droit des talents artistiques." Pour Yvon Gattaz, ce critère émission-réception est décisif pour la création d'entreprises. Les seuls récepteurs même éminents échouent. Les émetteurs réussissent. Le risque n'est pas où on le croit le pire des risques est de n'en courir aucun. Fin de citation. Fin de la parenthèse.
On recadre : les contes merveilleux de notre enfance sont de véritables rébus à " décoder ". Leur langage est symbolique et leur sagesse cachée propose des solutions à toutes sortes de difficultés (la morale). Ils nous rappellent à notre bon souvenir, ils nous ont influencés, guidés, orientés vers un idéal, le notre, et si on écoute notre voix intérieure, en le laissant résonner, on peut alors croire au miracle. Alain ne disait-il pas que "Les miracles sont toujours contés."...
Encore faut-il travailler la dessus, dans tous les contes, il y a un contexte, un roi, un héros, une fée, des méchants et une morale, vous pouvez utiliser la terminologie de l'analyse de scénario, les crapauds et grenouilles, princes et princesses, gagneurs et perdants, sorcières et ogres et racontez-nous votre vie comme un conte de fées...
Essayez, vous verrez… c'est magique !