"Il arrive ca et là qu'on croise des gens qui s'aiment.
On a pas besoin de leur parler, ni de les écouter. Il suffit juste de les regarder et on sait.
La facon qu'ils ont de se toucher. Ou de se regarder. Un truc qui passe. Des yeux qui brillent et l'amour qui innondent leurs corps. Et on se dit alors : "Dieu qu'ils doivent être heureux..."
Je me souviens d'une femme au camping municipal de la Tamarissière qui avait passé l'après-midi à regarder son mari et son fils dormir. Toutes les heures, elle changeait l'inclinaison du parasol, pour pas que les deux hommes de sa vie attrapent un coup de soleil. Un geste gratuit. Un geste d'amour.
Je me souviens aussi d'un couple qui brillait de mille feux. Etait-ce un phénomene biologique ? une réaction chimique ? Les hormones ? Les neurotransmetteurs peut être ? Il suffisait de les regarder pour se dire que l'amour existait encore comme la chanson de Céline Dion.
Souvenez-vous de Marina et Serguei, de la beauté qui se dégage de ce couple, ce mélange d'harmonie, de sensualité aussi, de feu et de glace. Avec ce petit truc en plus qu'ont les gens qui s'aiment. Ce supplément d'ame. La force de la seconde moitié sans doute.
Souvenez-vous de ce moment, tout est magique, la musique de Jean-Sebastien Bach, la danse, elle, quand ses mains montent vers le ciel avec une grace infinie pour caresser les étoiles et lui quand il se jette dans ses bras pour une seconde d'éternité.
Le public qui était pourtant à fond pour les Duschenais ce soir-la, n'avait pas pu s'empêcher d'applaudir à tout rompre devant ce moment unique.
De l'autre coté du téléviseur, ma mère versait une larme, mon père criait au génie tandis que je commandais déjà le DVD à la redoute avec ma carte American Express.
Je me souviens encore de la phrase de Roger Zabel au micro d'Antenne 2 : "Ils sont mari et femme dans la vie, si ils s'aiment autant dans la vie que sur la glace, Dieu qu'ils doivent être heureux..."