"Ça sent le sapin...", "c'est la vie", "ça sent la fin", "les carottes sont cuites"... Le deuil avec son cortège de sentiments divers : envie de vengeance, cynisme, culpabilite, repli sur soi, dépression, méfiance, sabotage, problemes psychosomatiques...
Et pour ce qui concerne la vie professionnelle, la liste en est longue : changement de poste, de société, arrêt d'un projet, remplacement d'un collègue sympatique par un sombre personnage, changement d'équipe, mutation, espoir de carrière déçu, perte d'emploi et même échec moral lorsque l'on a commis des actes contraire à ses valeurs...
"La vallée des larmes"
Si on suit les travaux d'Elisabeth Kubler Ross pour dessiner les étapes du deuil via la "vallée des larmes", on a tour à tour :
La perte (rupture de l'attachement), le deni ("Ce n'est pas possible, pas à moi, pas lui, pas maintenant"), puis la colère ("Ce n'est pas juste, ils n'avaient pas le droit, si je tenais...") , ensuite la peur ( "mais qu'est-ce que je vais devenir? Je ne pourrais jamais m'en sortir seul."), sans oublier la tristesse qui vient ensuite ("Je ne m'en remettrai jamais, c'est trop dur, à quoi bon maintenant") et enfin l'acceptation ("C'est dur mais c'est ainsi, je vais continuer à vivre le mieux possible"), le pardon ("Je renonce à en vouloir à tous ceux que j'ai considéré comme responsable de cette souffrance"), le cadeau caché ("Grace au deuil, j'ai pu..."), la sérénité (l'accès au nouvel attachement).
Les sentiments négatifs peuvent tourner en boucle fermée et on a l'impression que le deuil ne finira jamais. Et tout à coup, un sourire, un rayon de soleil, un chant d'oiseau et la vie reprend le dessus, on sort de l'impasse et l'espoir renaît.
Tout se joue là, la gestion du deuil est décisive, notre capacité à surmonter nos deuils feront la différence entre une belle fin de vie et une triste fin. Parce que certains ne se remettent jamais vraiment du deuil d'une histoire. Comme Lucien Malroux pour ne citer que lui.