"Exposés à une dose massive de compétences, le tyranodirector, le planificateur, l'engagé et le coopéraffectif, acquièrent des super-pouvoirs. Sous le nom des Quatre fantastiques, ils luttent contre les forces de la concurrence qui menacent leur société...
Bref résumé des épisodes précédents : Tout le monde s'étonne lorsqu'un manager, dont on disait qu'il ne réussirait jamais, change de job et arrive au sommet dans sa nouvelle entreprise... C'est qu'à chaque contexte, circonstance, genre d'équipe à encadrer, un type de manager correspond mieux qu'un autre. Et là, les experts sont formels, il y a quatre types !
"Le coopéraffectif, une équipe une famille"
" Nous sommes un team et intimes..." Ce manager très participatif travaille "avec" son équipe, plutôt que pour quelque chose. A l'écoute, disponible, plus dans l'humain que dans la méthode, il fait circuler l'information et il est un diplomate transversal.
Clients, partenaires, consommateurs, autres services, etc... pourront être associés pour améliorer l'efficacité.
Performant dans les situations inédites et complexes, il fait émerger des solutions de la coopération. avec un côté "grand frère", il se préoccupe peu de la hiérarchie et parie sur la confiance réciproque. Il laissera ses collaborateurs décider à sa place si leurs orientations ne remettent pas en cause celles de l'entreprise. et saura fêter leur succès ou transformer les erreurs en occasion d'apprentissage.
Points faibles : copain avec ses collaborateurs, il risque de perdre en crédibilité et en autorité. Il va dans le sens de l'équipe, peine à décider, se laisse facilement convaincre pour ne pas froisser et pourra être inefficace.Un peu démagogue, il ne veut pas voir les rapports de pouvoir qu'induit la hiérarchie. Sa hantise: passer pour un tyran, gâcher l'ambiance...; il parle au conditionnel pour adoucir ses directives.
Collera avec une équipe de : collaborateurs autonomes et pourquoi pas dans une entreprise où il y a de gros soucis. Car il crée du liant. Il saura aller vers ceux par exemple qui ne s'expriment pas avant que les problèmes ne dégénèrent. A l'opposé, il s'entendra aussi avec des cadres de haut niveau : "Réunissez-vous et votre décision sera la mienne."
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"Le planificateur ou débrouillez-vous"
Les directives claires ont été données méticuleusement et individuellement à chaque collaborateur, les différentes missions sont bien contractualisées, tous savenbt où ils vont à long terme... Il n'y a plus qu'à ! En attendant les réunions de mi-parcours fixées à des dates précises, d'éventuels recadrages cartésiens...
Assez froid, mais peu stressant, ce délégateur fait gérer pard 'autres les phases de stabilité et pendant ce temps, se consacre à des projets d'avenir par exemple. C'est plutôt un manager au sommet de la pyramide, qui s'appuie sur son directeur opérationnel et fera appliquer métronomiquement la srtratégie des actionnaires, la sienne ou celle d'un hiérarchique. Il est soit un stratége de haut niveau, soit un petit chef ennuyeux..."
Points faibles : assez bureaucrate, il se réfugie derrière les décisions prises. distant, peu communicant (ou par notes de services), il répond que "l'on verra plus tard" à un collaborateur qui lui apporte une idée... surtout pas de vague !
Et il ouvre son parapluie, constitué d'une foule de documents archivés, dés qu'un problème survient. Il n'assume guère son autorité et préfère l'indivualisme dans son bureau aux rapports humains. d'ou parfois des problèmes de motivation...
Collera avec une équipe de chercheurs travaillant seuls !
"L'engagé, il y croit"
Souvent jeune, il construit une équipe autour d'un relationnel fort et la convainc que ses méthodes sont les bonnes. Ce qui lui permet de réformer, tout en répondant aux objections et en suscitant les questions de ceux qui ne pigent pas le sens de ses actions.
Appliquant des méthodes de management avancé, il est très attentif aux nouveautés.
Efficace dans les situations de changement, il est dans une dynamique de progrès permanent, impliqué, motivé... Cette énergie le rend créatif. Mais "Il faut rendre à Cesar"... et ce manager a besoin d'être aimé. Ce qui lui permettra de monter au créneau avec son équipe stigmatisée !...
Points faibles : Il pourra dysfonctionner lorsqu'il n"a pas de colline à attaquer. Il croit aussi avoir trouvé le graal, ce qui est difficile à supporter pour des seniors. Son côté utopiste pourra donner aux collaborateurs le sentiment d'être livrés à eux-mêmes. Un peu baratineur, parfois impulsif, il fera beaucoup de bruits pour des résultats quelquefois insignifiants... Stressant !
Collera avec une équipe de commerciaux, de chefs de projets, de créatifs, etc, amenés à répondre à des appels d'offres, dans un contexte qui change tout le temps. Il aimera aussi les équipes transverses et sera à l'aise dans les métiers de parade.
"Le tyranodirector, c'est lui le chef"
Pas d'ambiguïté : c'est lui le chef ! La relation hiérarchique est claire, chaque collaborateur connaît ses prérogatives, ses objectifs, etc. Et des notes, des courriels rappellent tout cela ou informent des changements...
Mais l'autocrate sait aussi répondre aux questions personnellement, expliquer quand ça pêche. Et pour contenir son agacement de n'avoir point été compris du premier coup, mieux vaut un tête à tête au cours duquel il gardera la distance à laquelle il tient avec ses ouailles.
C'est aussi un "one minute man", rapide, plus soucieux des objectifs que des moyens. Il n'a pas peur de prendre des décisions, et ses critères sont factuels, précis, axés sur les résultats.
Points faibles : il manque de charisme, d'écoute et favorise le turn-over. mais veut apparaître fort, ce qui nuit à son intuition. "Il infantilisera des collaborateurs soumis". Les autres sont des contraintes à canaliser et il surveillera les pauses café...
Collera avec une équipe de collaborateurs peu autonomes qu'il sécurisera avec ses ordres. Il saura accomplir une mission du type, vous avez deux ans devant vous... et après on délocalise."
Avec quel type de manager voulez-vous travailler pour vous sentir bien ? Les études sont formelles : ils rêvent d'un chef à leur écoute, charismatique, sachant fixer des objectifs précis et donner les moyens de les atteindre, disponible quand c'est nécessaire, qui délègue, contrôle, entraîne et respecte es troupes, tranche, prend des décisions... Bref, des vertus qui correspondent plutôt à un autre genre de manager, engagé, ouvert aux nouvelles idées, aux changements, communicant, participatif,etc...
Même son de cloche du côté des entreprises, "le style "engagé" est tout à fait adapté au monde de l'entreprise aujourd'hui".