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8 février 2007 4 08 /02 /février /2007 04:23

bd16dfc2"C'est Yannick qui nous relate les faits, ils sont accablants :

 "On est en 1983, je viens de perdre contre Arias. En fait, je ne me suis toujours pas remis de ma victoire de Roland-Garros. J'ai tellement besoin de vrai amour ! Le téléphone sonne dans la chambre de mon hôtel. Voix de femme.


- Yannick, vous ne me connaissez pas, mais votre défaite m'a fait beaucoup de peine, vous devez être triste.
- Oui, je suis un peu triste en effet.
- Je voudrais vous rencontrer, puis-je monter ?
- Ecoutez, non, c'est très gentil, mais je n'ouvre pas ma porte comme ça. Excusez-moi.


Le téléphone sonne de nouveau. C'est le portier de l'hôtel.


- Monsieur Noah, j'ai entendu ce que la jeune femme qui vient de vous appeler vous a dit, j'ai compris à son attitude que vous l'aviez découragée, je pense que vous n'auriez pas agi ainsi si vous l'aviez vu, c'est d'ailleurs pourquoi, je me permets de vous appeler. C'est la plus belle fille que j'aie jamais vue de ma vie !
- ... ?


 Et bien sûr, je commence à fantasmer. Une belle inconnue, le hasard d'une rencontre, c'est déjà un coup de foudre. Qui est-elle, comment est-elle, d'où sort-elle, pourquoi moi ?... 


Le lendemain, le téléphone re-sonne.


- Bonjour, c'est Whitney.
- Ah, Whitney, bonsoir, comment vas-tu ? Je suis si content de t'avoir au téléphone. Accepterais-tu de venir diner avec des amis ce soir ?
- Non, je préfère les ambiances plus intimes... RDV à 22H dans le hall de l'hôtel.
- Comment je te reconnaitrai ?
- Ne t'inquiètes pas, tu ne pourras pas me rater...


Au restau, je suis hyperfébrile, à 22H je plante tout le monde et je rentre avec un quart d'heure de retard. J'attends. J'ai de plus en plus envie de la voir, de lui parler, de la connaître. L'histoire déjà me mène par le bout du nez.


Au bout d'une heure, n'y tenant plus, j'appelle au numéro qu'elle m'avait laissé et, rassuré, j'entends sa voix à l'autre bout du fil. Je suis heureux comme un naufragé qui rencontrerait une sirène après des semaines et des semaines de solitude.


- Mais qu'est-ce que tu fais, je t'attends !
- Moi aussi, je t'ai attendu et ce n'est pas dans mes habitudes. J'ai horreur de ça. Généralement c'est moi qui fait attendre les hommes pas l'inverse !
- Viens pardonne moi, rejoins-moi !
- Pas question, je ne peux pas, mon père...


 Et elle commence à me raconter sa vie de jeune fille riche, élevée sévèrement par un père capricieux, etc... Bref, s'il nous est matériellement impossible de nous rencontrer, nous commençons à établir au téléphone une relation tour à tour tendre et torride, très intime.

 Et je me mets à lui raconter tout de A à Z ! Toute ma vie, toutes mes espérances, toutes mes déceptions, Roland-Garros, la victoire, et puis le trou noir qui suivit, les raisons de mon exil à New-York, le milieu, l'argent...


 Petit à petit, je deviens complètement dépendant d'elle. Je suis en manque d'amour et elle est la seule personne au monde qui le comprenne. Une fois, mes potes étaient là, j'ai passé toute la nuit au téléphone ! Je regarde d'un air détaché les misérables petites vies de mes copains, je me sens au dessus de tout, je plane.

 Je suis amoureux d'une fille dont je n'ai jamais vu le visage mais dont la voix est devenue mon unique source d'énergie.

 Quelques bribes : "Je t'aime, c'est fabuleux d'avoir ces sentiments, on ne se connaît pas et on est tout l'un pour l'autre." Elle incarne l'amour parfait, insoumis aux lois de la beauté même si, bien sûr je l'imagine très belle. Sans cette voix je ne vis plus. Partout ou je passe je laisse jusqu'à 20 000 Frsde notes de téléphone. Je ne m'intéresse plus à rien ni à personne d'autre.


 Pendant la coupe Davis, les seuls moments où je peux parler à Whitney sont précisément pendant les entraînements. Je ne m'entraîne plus, complètement à côté de mes pompes, la boule dans le ventre. Tout le monde se fout de ma gueule.
- Mais cette fille, ça peut être n'importe qui, tu es barjo !


- Vous ne comprenez rien, vivez donc vos petites mesquineries et laissez-moi avec mon grand amour...


 Je ne pense plus qu'à organiser notre première rencontre, mais c'est bête, il y a toujours un contretemps, mais quand je commence à douter, Whitney se fait si douce que je m'en veux de m'être inquiété. Je suis si heureux d'avoir enfin trouvé l'âme soeur ! Après notre défaite en australie, je dois aller à Hong Kong, elle me fait changer de réservation, m'envoie au Peninsula Hotel.

 Quand j'entre dans la chambre, les fleurs ont envahi la pièce, sur le lit un mot : "Mon amour, pour toujours, à la vie, à la mort, Whitney". Je suis sur une autre planète, je ne sais pas ce qui m'arrive. partout, c'est la même délicatesse qui jalonne mes voyages. Mon avion se pose quelque part, une hôtesse m'attend sur la passerelle avec un mot : "Jamais plus sans toi mon amour Whitney."


Je lui envoie une blague en diamant et m'empresse de lui faire expédier une voiture française. Rien ne sera jamais trop beau sans elle. Je ne regarde plus une fille, je ne pense plus qu'à elle.Enfin, j'arrive au tournoi de Bâle ou je dois rencontrer Pecci. Et je croise Vitas Gerulaitis dont Whitney, ma Whitney m'a parlé. Elle l'aurait rencontré dans une soirée.


- Yan, tu n'as pas l'air très bien...
- Non, c'est vrai, il m'arrive un truc incroyable., je suis amoureux d'une fille que je n'ai jamais vue, et...
- Ah oui, Whitney ?
- Tu la connais ? Parle-moi d'elle.
- Joue d'abord ton match. Je t'en parlerai ce soir...
- Non, sois sympa, dis moi tout...
- Tout à l'heure.
Evidemment, 50 minutes plus tard, j'étais au bar, battu, rhabillé, prêt à entendre le pire...


Le pire ? C'est Vitas qui la raconte :


- Elle m'a harponné comme toi, j'ai marché un moment et puis je me suis méfié, j'ai engagé un détective privé qui l'a démasquée.

 C'est une femme d'au moins 250 kilos, standardiste dont tu n'es pas la première victime. Son numéro est bien rôdé, tous ses "amants" (acteurs américains dont certains sont allés jusqu'aux tribunaux, sans succès car les victimes étaient consentantes) lui envoient des cadeaux, de l'argent, sans avoir vu son visage...
Le coeur en vrille, je décide de composer une dernière fois le numéro de téléphone de la femme de ma vie.


- Allo, Whitney ?
Yan ! Comment vas-tu ?
- Pas super, tu vois, je sais qui tu es.
Elle s'est mise à hurler et j'ai raccroché. Est-ce que j'ai déjà eu aussi mal de ma vie ? Je ne sais pas, je ne sais plus. Sans doute pas. Ce jour-là, j'ai vraiment cru que le monde était pourri.


 Peu de temps après ma peine s'est transformée en un véritable cauchemar, celui de voir fleurir sur l'étalage de la librairie du coin de la rue un best seller signé Whitney : Les dessous du circuit. Car dans ma quête d'absolu, je n'avais rien caché à Whitney. Le reste ?

Le reste n'est que littérature...  

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Published by Régis IGLESIAS - dans Amour

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin