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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 17:57

imagesCA45GT0L.jpg"L'hymne à l'amour.

Les studios Disney lancent Cendrillon.

Dans les années 50, le célèbre tailleur Chanel en tweed a révolutionné la mode et transformé les silhouettes des femmes. Son style inimitable continuera d'influencer les créations vestimentaires pendant de nombreuses années.

Du côté des hommes, on préfère les slips kangourous aux amples caleçons classiques de leurs parents. 

Pour les femmes modernes, les culottes ont remplacé les gaines.

Création du premier stylo à bille par le Baron Bich.

Edith Piaf enregistre l'Hymne à l'amour en hommage à Marcel Cerdan.

Mamie fredonne tour à tour : Avril au Portugal d’Yvette Giraud, Tout ça parce qu’au bois de Chaville de Pierre Destailles, La vie d’artiste de Léo Ferré.


De l'autre côté de l'atlantique, c'est la chasse aux sorcières.

Leon Blum part. Josiane Balasko arrive.

La population de la Terre s'élève environ à 2,515 milliards d'hommes.

Jacques vient de grossir les rangs.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ces années-là
20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 17:56

imagesCA6VY631.jpg"La mobylette bleue.


La guerre est terminée. En 70 ans, la France a subi trois conflits qui ont saigné quatre générations. Le pays doit maintenant se reconstruire et avancer. Il a pris beaucoup de retard, notamment sur le plan mécanique. sur les routes encore défoncées ne circulent que des bicyclettes sur lesquelles femmes et hommes ahanent.

Charles Benoît, bricoleur jovial et génial, sera leur sauveur. Le solex vient de faire son apparition, il faut se dépêcher...

Il se met à la tache avec ses associés et en 49, après maintes améliorations, l'engin est mis sur le marché. Son nom administratif est le cyclomoteur, mais il passe rapidement dans le langage populaire sous le diminutif de mobylette. Celle-ci va séduire tous ceux qui se déplacent à vélo pour leur travail et n'ont qu'un revenu encore modeste.

La mobylette possède en effet un rapport qualité / prix imbattable et sa robustesse séduit. Son cadre ouvert plaît aux hommes et son réservoir placé sous la selle (qui évite tout contact et projections sur les vêtements) séduit les femmes ! Et puis, avec son guidon à branches relevées et sa selle large, elle est très confortable. Au fil des ans, la mob va prendre du galon. Une vraie légende vient de s'élancer sur les routes départementales de France...  

Elle deviendra la fameuse "bleue" dénommée ainsi à cause de sa couleur de ciel d'été et fera le bonheur de ceux qui n'ont pas le permis et qui transportent leur chien de chasse sur le porte-bagage ou les poules ramenées du marché... Elles sera aussi plébiscitée par les jeunes, leur apportant liberté et indépendance à petit prix. Pour certains, la bleue est même presque plus qu'un véhicule, tout simplement un art de vivre, une certaine façon de se déplacer.

Comme toutes les stars, l'âge finira par lui donner des rides.  Aujourd'hui, seule une entreprise publique comme la Poste en acquiert plusieurs centaines par an. Du coup, la mobylette bleue est devenue... jaune !

La danse du Hucklebuck fait fureur. La chanson The Hucklebuck de Paul Williams, n°1 des charts Rhythm and blues, sera reprise, entre autres, par Tommy Dorsey et FranK Sinatra. Pour ne citer qu'eux.


Au karaoké, Mamie chante : Ma guêpière et mes longs jupons d’Yvette Giraud, Les quais de la Seine de Lucienne Delyle, l’Entrecôte des Frères jacques, Lis-moi dans la main Tzigane de Mari-José, Parce que ça me donne du courage de Salvador et A la mi-août de de Ray Ventura.

A part ça, Odette Laure tricote Francis Blanche et Montand fait fleurir "les Feuilles mortes".

 

 Le 14 avril, c'est la fin du dernier procès de Nuremberg contre les anciens chefs nazis. Une page se tourne.


Le haut-commissariat au Ravitaillement est supprimé. Avec la suppression des tickets de rationnement, c’est la fin de neuf années de restrictions.

Le 19 août à Saint-Paul de Vence, Yves Montand rencontre pour la première fois Simone Signoret.

Le 28 octobre, le boxeur Marcel Cerdan, compagnon d'Edith Piaf, meurt dans un accident d'avion.

La Tactique du gendarme
de Bourvil fait un tabac.


C'est le premier journal télévisé sous la direction de pierre Sabbagh.

Jean Prouvost fonde l'hebdomadaire Paris Match.

Le ciel s'écroule sur Edith et Marcel.

Lorsque le Constellation d'Air-France s'envole d'Orly, le 27 octobre à 21 heures, il compte deux gloires parmi ses 36 passagers : la violoniste Ginette Neveu et le boxeur Marcel Cerdan. L'Amérique les attend. D'ici le grand combat, il s'entraînera, promis, tout en vivant avec Edith, à l'ombre des gratte-ciel où ils se sont connus, il y a deux ans.Elle, elle l'attends, son coeur battant. Leurs journées amoureuses lui manquent. Leur complicité aussi. "Il lisait des bandes dessinées, moi je tricotais des cache-nez", dira-t-telle, fusionnelle.

Elle a entrepris de séduire l'Amérique et chante chaque soir à Broadway. Quand Piaf attaque son tour de chant, l'avion aborde l'archipel des Açores. Elle rentre se coucher et dort comme un sonneur dans les bras de morphine. "Surtout réveillez-moi quand il arrivera." Personne n'osera réveiller la dormeuse. L'avion a percuté Sao Miguel et s'est émietté sur les flancs d'un volcan.

Le soir même, elle chantera, face à New-York et face au monde, mais seulement pour Marcel "Si un jour..."

Ma Mamie m'a dit que c'était aussi l'année de la première collection de prêt-à-porter de Pierre Cardin. Elle a ajouté qu'elle avait beaucoup pleuré pour ce pauvre Marcel.

Rideau.

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 17:55

imagesCAZ12DN5.jpg"La grève.

1948 commence par des manifestations et des coups de matraque sur les grands boulevards pour défendre le cinéma français contre les accords Blum-Byrnes.

La mort de Ghandhi ne fait pas le poids face à un gigantesque incendie aux docks de Charenton. Etonnamment, celle d'Eisenstein pèse encore moins lourd. Le coup de Prague ne vaut que par la liesse de la population et le suicide de Masaryk découle des "calomnies de la presse étrangère". Pif fait son apparition.

C'est pâques, et à défaut d'oeuf à 3500 F on se rabat sur la tablette en chocolat à 225 F.

Pendant l'été, l'augmentation des prix provoque une grosse inquiétude.

A l'automne, Cerdan bat Tony Zale au 11ème round.

Le 4 octobre démarre la grève des mineurs organisée par la CGT. Le 16, les équipes de sécurité ayant été supprimées dans les mines, le gouvernement fait occuper les puits. S’ensuivent des affrontements très violents avec les grévistes, à Saint-Etienne, Carmaux, Montceau-les-Mines puis Alès à la fin du mois. Le 19 novembre, la CGT appelle à la reprise du travail, après plus d’un mois d’affrontements.

La Citroën 2CV est présenté au grand public. C'est le premier concert à Paris de Dizzy Gillepsie.

Le Congrès approuve le plan Marshall d'aide à l'Europe.

Pataugas commercialise un brodequin de toile léger et résistant grâce à sa semelle de caoutchouc fondu.

Les distributeurs d'eau de javel lancent un savon à tout faire, le Mir.

Le Solex, vélo muni d'un moteur, mis au point par MM. Goudard et Menesson est disponible depuis deux ans déjà.

 

Les airs du temps :

La Samba brésilienne d’Andrex, Fandango du Pays basque de Mariano, La fête aux lanternes de Patrice et Mario, Les amants de Paris d’Edith Piaf, Poker de Roche et Aznavour, Ils dansaient de Renée Lebas, Le petit rat de Suzy Solidor, Cheveux aux vent des Soeurs Etienne, Ou vas-tu Basile ? de Jacques Hélian et France-Dimanche de Trenet.

 

Patachou, Boris Vian et Duke Ellington sont les vedettes de l’été. Germaine Montero chante Prévert. De l’autre côté de l’atlantique, après des débuts difficiles au Play House, Edith retourne la situation en sa faveur quand Virgil Thompson, le critique le plus redouté de la presse, a écrit : "Si on la laisse partir sur un échec immérité, le public américain aura donné la preuve de son incompétence et de sa stupidité."

Dans le journal Spirou, on peut lire les aventures du cowboy Lucky Luke et de son fidèle compagnon Jolly Jumper.


Sortie en France de Monsieur Verdoux de Chaplin, de la Maison du docteur Edwards d'Alfred Hitchcock, de La vie est belle de Frank Capra.

L’hebdomadaire belge Tintin publie Tintin au pays de l'or noir d'Hergé. Ma Mamie m'a dit que c'est son album préféré.

Avec Astérix en Corse.

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 17:50

images-6-.jpg"Le monde glisse  dans la guerre froide.

La question du ravitaillement est sur toutes les tables.


Au mois de mai, c'est l'éviction des ministres communistes.

Il y a un million de manifestants au Champ-de-Mars pour réclamer "Du pain" début septembre.

 

La société française reste largement ancrée dans ses traditions religieuses. Dans les familles catholiques, les enfants sont baptisés dans les mois qui suivent la naissance. Ils suivront ensuite le catéchisme qui les conduira tout droit vers la première communion. Ce sont des évènements majeurs qui jalonnent la vie familiale.

 

La Reine des Étoiles l'emporte dans la première course à Longchamp, l'épidémie de choléra s'étend en Egypte, Gromyko dénonce les agressions hollandaises en Indonésie.

Le styliste et couturier Christian Dior crée le "new-look" féminin.

Ouverture à Paris du Tabou, cave existentialiste. Boris Vian y joue de la trompette.

Casablanca
sort en France. Quai des Orfèvres fait un malheur.

 

Sous la douche, Mamie chante :

Le complet gris de Line Renaud, Ou es-tu mon amour ? de Renée Lebas, A bicyclette de Bourvil, Un monsieur attendait de Georges Ulmer, Chacun son bonheur des Soeurs Etienne, Clopin-Clopant de Pierre Dudan, Sans vous de Ray Ventura, Revoir Paris de Charles Trenet, Pour les amants, c’est tous les jours dimanche de Maurice Chevalier. Sinon, Montant chante "C’est si bon".

 

Tino se marie, Voulez-vous danser grand’mère fait un tabac, Piaf part à la conquête des Etats-Unis, Salvador est en solo à Bobino et Trenet lance le fabuleux destin de "la mer".

 

Marcel Cerdan est champion d’Europe des poids moyens.


La France ne veut pas tomber sous la coupe du dollar. Au détour des grèves, le langage surprend par sa violence. Bientôt les actes seront à la hauteur des paroles. Les socialistes redeviennent des traîtres, de Gaulle est accusé de crime à l'égard des maquis du Vercors, le président Ramadier est carrément le "gauleiter" de Truman.

Jusqu'à mi-décembre, on frôle l'insurrection.

 

La démographie française fait la part belle à la jeunesse.

 

Les Français font des enfants.

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 17:49

imagesCAIE53MC.jpg"La vie en rose.

Grâce à François Billoux nous paierons le bifteck à meilleur compte.

Franco a tué Cristino Garcia et neuf de ses camarades. "Le peuple américain admire et respecte nos alliés soviétiques", déclare Byrnes, le secrétaire d'Etat.

40 centimètres de neige à Paris.

Les aventures de Till Eulenspiegel en feuilleton, les billets de Simone Téry, intitulés "Le canari de grand-mère" ou "Nos châteaux et nos baignoires en or" font beaucoup parler.

Dans la rue, les questions fusent : De Gaulle est-il une énigme ? Peut-on arrêter la mort ? Qu'est-ce qu'une étoile filante ? Mangerons-nous bientôt des oeufs frais ?

Les PTT commencent à fonctionner normalement.

Une jeune alpiniste est déchiquetée par douze saints-Bernards.

Lina Margy crée Voulez-vous danser grand-mère ?, une chanson enfantine française. Tino Rossi enregistre Petit Papa Noël. Luis Mariano enflamme les foules avec La belle de Cadix.

Hergé fonde Le journal de Tintin.

Le Diable au corps de Claude Autant-Lara fait scandale. Gérard Philippe et Micheline Presle jouent un couple dévoré par la passion.

Piaf voit La Vie en Rose et lance les Compagnons de la chanson.

Les airs du temps : Le moulin de la galette de Lucienne Delyle, Le gros Bill de Lily Fayol, Le petit bal du samedi soir de Georges Guétary, Le régiment des mondolines de Jacques Hélian, En écoutant mon coeur chanter de Charles Trenet et Maria de Bahia de Ray Ventura. Bourvil débute dans l’opérette tandis que Tino Rossi chante Noël.

 

 Une feuille grand format pour un nouveau journal. Sur deux pages, L'Equipe (sous-titre : Le stade, l'air, la route) propose à ses lecteurs trois RDV par semaine : le lundi, le mercredi et le samedi. Après des années sans sport, d'autres pages de gloire sont écrites à l'encre de la bravoure, du charme et du talent. L'Equipe et ses envoyés spéciaux sont toujours là où se passe l'évènement.


Et puis dans l'Equipe, le lecteur ne peut rien ignorer de la vie du boxeur Marcel Cerdan : le 22 septembre 48, il bat Tony Zale à New-York et devient champion du monde. L'Equipe est le seul journal français présent. Quand Marcel rend visite à ses "amis" de l'Equipe qui pulvérise son record de tirage avec 823 587 exemplaires, le public est dans la rue, c'est la folie.

Au 21 de la rue Lesueur à Paris, on procède le 24 mars 46 à la reconstitution d'une série de crimes épouvantables. L'accusé, le docteur Petiot, surnommé le Monstre, plaisante avec les juges et les avocats. Le public qui suit avec passion les débats de ce procès peu ordinaire, assiste à la macabre visite.

Le lendemain, le procès reprend. Le Tout-Paris qui y assiste dévisage avec horreur et fascination celui qui déjà relègue au rang d'assassin de 2ème catégorie le célèbre Landru.

Il sera guillotiné le 25 mai et mourra courageusement après avoir lancé au bourreau qui échancrait son col : "
C'est bien sot de la part de l'administration de gâcher une si belle chemise."

Bon débarras. 

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 17:46

imagesCAJB5G3A.jpg"Au lendemain de l'insurrection, la libération commence.

Hitler se terre dans son bunker souterrain de la chancellerie à Berlin. Acculé à la défaite, il se suicide le 30 avril. L'Allemagne capitulera le 8 mai.

Le 6 août, à 8 heures du matin, le bombardier américain Enola Gay largue une bombe atomique sur la ville d'Hiroshima. 100 000 personnes mourront sur le coup.

Dans la presse, on trouve en vrac :

Une femme tondue portant une pancarte "A fait fusiller son mari" - "Les femmes ? sans elles, la moitié de notre travail aurait été impossible." - Un témoin parle d'Auschwitz : il revient des camps de l'horreur et à la question : "Vous êtes tout à fait sûr de cela ?" il répond "J'ai vu tous les jours..." - le mot d'ordre : "Épuration ! Épuration !" - Aragon poète du maquis - le retour des rubriques sports et spectacles - on a plaisir dans la capitale à voir Maurice Chevalier - la célèbre photo des accords de Yalta - les SS se faisaient des abat-jour en peau humaine - la capitulation de l'Allemagne - Oradour village martyr a pris ses élus dans le parti des fusillés - les enfants rescapés de retour gare de l'Est - Eisenhower acclamé à Paris - la bombe tombée sur Hiroshima semble avoir causé des dégats considérables - la mort pour Pétain.

 

A la radio, sans ordre de préférence, on peut écouter :

 

Mon coeur est un violon de Lucienne Boyer, Baisse un peu l’abat-jour d’Eliane Celys, Seul dans la nuit de Jacques Pills, Chic à Chiquito de Georges Guétary, Quand allons-nous nous marier de Georges Ulmer.

La Belle de Cadix consacre Mariano tandis que Paris chante "Ploum ploum tralala". Un refrain signé Francis Blanche. "Fleur de Paris" est sacré hymne de la libération. Un hommage à ceux qui ont rendu notre liberté.



Le procès de Nuremberg s'ouvre.

Pour noël, Libé conseille d'aller voir le célèbre chanteur noir Paul Robeson, dans Bozambo, un grand film d'aventures exotiques.

Et toujours un seul mot à la bouche : Épuration.

Le conflit achevé la vie quotidienne s'en trouve bouleversée. Les rapports de couple, la consommation, tout se modernise.

La chasse au nouveau, venu d'ailleurs, se pratique couramment. Un véritable sport national. Les libérateurs américains, qui en sont les premiers responsables, deviennent des modèles. Coca, Chewing-gums, bas nylon, beef, beurre de cacahouète, cigarettes américaines et jazz entrent dans la vie quotidienne des Français et bientôt dans le dictionnaire.

 

Rien ne sera plus jamais comme avant.  

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ces années-là
20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 17:45

imagesCAILYJQW.jpg"La France immortelle.

La Royal Air Force lance sur Berlin la plus violente attaque aérienne depuis le début du conflit.
2 500 tonnes de bombes sont larguées.

Le 6 juin,  176 000 hommes débarquent sur les côtes normandes pour l'opération Overlord. C'est le D-Day.

Le 20 juillet, l'attentat manqué contre Adolf Hitler à son quartier général de Rastenburg va être suivie d'une répression féroce. Cette conspiration était organisée surtout par des officiers supérieurs (comme Claus Scenk von Stauffenberg).

En août, tout converge vers la bataille de Paris.

Près de Chalon-sur-Saône, la péniche Citerne IV chargée de 200 000 litres de vin a disparu, enlevée par le maquis.


C'est la débacle allemande. Les coups de feu commencent à éclater à la ronde. Des voitures, le plus souvent des 11 CV Citroën favorites des allemands et des "Fifis" (FFI) circulent à toute vitesse. Dans Paris le nombre de résistants portants le brassard timbré FFI ou FTP était inversement proportionnel au nombre d'occupants. On les surnomme les "résistants du mois d'août". Entre le 19 et le 25 août, la situation de Paris est trouble, on tond les femmes, celles qui ont collaboré avec l'occupant ou qui ont trompé leur mari avec un voisin. On règle les comptes. Comme on ne pouvait pas tondre tous les collabo, on a surtout tondu les femmes qui couchaient avec leur voisin. Il y a eu à Paris durant ces quelques jours de vrais héros et de faux-jetons. Comme toujours. 

Paris est libéré.  Le général De Gaulle défile triomphalement sur les Champs-Elysées. Vit-on jamais une pareille fête ? La semaine qui a vu la libération de Paris, une semaine de huit jours, est la plus belle image de la légende française. Et Paris a brûlé. De haine pour l'occupant, après quatre années de privations. De fierté et de joie, surtout, dans la liberté retrouvée. On ne peut certes pas dire mieux que le fameux "
Paris, Paris... Mais Paris libéré, libéré par lui-même, libéré par son peuple avec le concours des armées de la France." Et avec celle des alliés aussi...

Le journal Libé n'est plus clandestin, elle reparaît au grand jour et coûte 2 F. Il invite à pavoiser la capitale avec drapeaux tricolores et anglais et américains et soviétiques. Il invite également à l'insurrection, aux barricades. Et ne mâche pas ses mots : "
Pas un boche ne doit sortir vivant de Paris Insurgé" puis "A chaque Parisien son boche".

Vive la France immortelle. C'est bien joli l'immortalité mais il faut penser à un avenir plus immédiat.
Ah le petit vin blanc de Lina Margy redonne le sourire.

La période qu'on appelle La libération peut commencer. L'exaltation est à son comble. Mais dans cette exaltation il y a une part de tristesse. Un très lourd tribut a été versé à cette libération.

"Nous pouvons dire que nous sortons de ce conflit la nation la plus puissante du monde, peut-être la nation la plus puissante de l'histoire." Cette sentence du président américain Truman a le mérite d'être claire. L'Amérique a gagné la guerre, elle a libéré l'Europe de ses vieux démons et dans les poches des GI's débarquent les produits made in USA. Got any gum, chum ? (T'as pas du chewing gum, mon pote ?) lancent les gamins français aux soldats américains sur les bords des routes de la libération.

Les chewing-gums ? Des Wrigley's évidemment, mis au point par William Wrigley, devenu dès 1890, le roi de la gum à Chicago.

Les cigarettes blondes au goût de miel ? Ce sont les Lucky Strike, accrochés à l'élastique du casque des GI's. Les autres Camel, Pall Mall, Chesterfield ou Old Gold. Des cigarettes que l'on ne saurait allumer avec autre chose qu'un Zippo, le briquet des troupes américaines.

Pourtant, si l'engouement pour les produits made in USA est certain, il ne fait que passer, le temps de la libération. La pénurie, elle, est toujours bien là.

Les Français boudent encore les quelques 500 000 bistrots de l'hexagone. Alors ce n'est surement pas pour aller y boire du Coca-Cola... Mais l'Amérique est de plus en plus au goût du jour. Pour preuve, le "bikini", maillot deux pièces présenté pour la première fois à Paris à la piscine Molitor en 46, doit son nom à l'atoll du pacifique où les américains affectuent alors leurs essais nucléaires.

A Paris, tout le monde n'apprécie pas cet impérialisme culturel venu d'outre-atlantique. "Allez voir les navets américains, c'est vous priver de beurre", peut-on lire sur une pancarte, sur les grands boulevards en janvier 48. Ce qui n'empêchera pas les ventes de chewing-gum de décoller à la fin de la décennie lorsque Courtland Parfet, un ancien GI, mettra sur le marché son propre chewing gum au goût de chlorophylle, auquel il donnera l'un des noms les plus symboliques des USA, celui de la célèbre ville d'Hollywood. 


Le chant des partisans après avoir été sifflé sur les ondes de la BBC est promu "Chant de la libération".


La guerre est finie. On peut enfin voir la vie en rose...

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 17:44

imagesCAH66LG3.jpg"Les Zazous.

Paris est occupé. Tandis que les bruits des bottes allemandes résonnent sur les pavés des Champs-Elysées, de drôles d'énergumènes préfèrent écouter le martèlement du swing dans les dancings de la capitale, au cri de "Zazouzazouzazouhé !"

C'est le déferlement du swing, tout le monde veut du swing, tout est swing. On escamote le drame de la guerre et de l'occupation en virevoltant. Parmi le public fervent assistant aux concerts, on distingue quelques jeunes dont l'allure détonne. L'hebdomadaire Jeunesse, tout acquis à la cause de Vichy, les décrit ainsi : "Voici le specimen de l'ultraswing : cheveux dans le cou, entretenus dans un savant désordre, petite moustache à la Clark Gable, veste de tricot sans revers, pantalons rayés, chaussures à semelles très épaisses, démarche syncopée. Pendant les numéros, ils s'agitent, se lèvent, dansent. Ils lancent des avions en papier. Ils poussent des cris d'indien sioux".

Ces petits swings - les Zazous - traînent en bandes sur le bd Saint-Michel, déambulent parapluie au bras, petit doigt en l'air et s'installent au Capoulade, ou au Dupont-Latin, pour boire des bières grenadine. Ils discutent sans fin de l'actualité musicale, des derniers pas de danse de Fred Astaire ou de Cab Calloway. Ils s'affichent en totale contradiction des nouveaux canons de la vertue virile voulue par le Maréchal.

Abel Bonnard les dénonce comme "pitres, gouailleurs d'une coquetterie débraillée, d'une nature pauvre et compliquée, qui font des plaisanteries de mauvais aloi et sont incapables de gaieté et de sérieux.

Mais les institutions et la presse qui jusque-là, dénonçaient leur ridicule sans plus s'alarmer, s'enflamment.

Le 27 mars 42, un décret est créé, qui demande aux coiffeurs de récupérer les cheveux afin de les recycler en pantoufles.

Le 19 juin, le costume national est institué. Sa coupe ajustée et étudiée permet d'économiser un maximum de tissu.

La question alors se pose : Que pensez-vous de ces zazous qui, par leur élégance désinvolte, privent le peuple français de matériaux indispensables ? Ces mauvais français que l'on soupçonne de marché noir sont dénoncés dans la foulée. Les accusations vont bon train et André Castelot propose même de leur donner "une fessée publique sur les Champs-Elysées."

La chasse aux Zazous est lancée. Et c'est au cri de "rasez le zazou" que ces nouvelles jeunesses pourchassent, la tondeuse à la main, les décadents du quartier Latin. Les Allemands ne sont pas en reste, ils ferment les cafés du boulevard à 17 heures pour empêcher leur rassemblement. De cette répression naît une forme de resistance.

En 43, la France entière est occupée, les zazous se voient convoqués au travail. Sur les murs de Paris fleurit le slogan "les zazous aux champs". Dans La Gerbe, la menace se fait plus pressante : "Tu devines bien qu'ils touchent ton salaire, qu'ils boivent ton vin, qu'ils mangent ton pain. Ce sont eux, eux seuls qui te prennent tout. Ils vont partir."

Pour tenter d'échapper à ce destin, les zazous se font plus discrets. Ils vont même jusqu'à se couper les cheveux ! Avant de s'éparpiller jusqu'à leur disparition en 44. Yves Montand se fera quand même traiter de zazou par la presse parce qu'il chante en chapeau de cow-boy. Jean Marais subira le même sort à cause de sa crinière mais le coeur n'y est plus.

Le swing continuera comme si de rien n'était avec comme apôtres français de cette nouvelle musique : Johnny Hess, Alex Combelle et Hubert Rostaing.

Retour à la triste actualité :

Le 18 janvier, les troupes soviétiques parviennent à briser l’encerclement de Leningrad, isolée depuis l’automne 1941.

Hitler ordonne à ses troupes de se battre à mort contre les soviétiques pour tenir la ville de Stalingrad.

Le 2 février, c'est la reddition de la VIe armée allemande de Paulus à la bataille de Stalingrad. Cette défaite est la première des Allemands en Europe.

Jean Moulin, Raymond Aubrac et d'autres résistants sont arrêtés. Ils tenaient une réunion secrète dans la maison du Dr. Dugoujon, près de Lyon. La controverse demeure encore à savoir si Klaus Barbie avait réussi à contraindre René Hardy (dit Didot) à dénoncer ses camarades sous la menace de voir sa fiancée, Lydie Bastien, subir le sort des traîtres.

Le 18 juin, Pierre Brossolette déclare à propos des combattants de la France : "Ce qu'ils nous demandent ce n'est pas de les plaindre, mais de les continuer. Ce qu'ils attendent de nous, ce n'est pas un regret mais un serment. Ce n'est pas un sanglot mais un élan."

Le 8 juillet, Jean Moulin, chef de la Résistance française, meurt en déportation, dans le train qui le transportait vers l'Allemagne, à la suite de mauvais traitements et d'une absence de soins. Moulin sera demeuré silencieux sur les activités de la résistance jusqu'à sa mort.

Libé se mobilise contre le STO. Elle adresse aux jeunes concernés : "La France tout entière est derrière vous et vous appelle à la résistance. Jamais, jamais, vous ne concentirez à servir Hitler..." Sur sa lancée, elle exalte l'action des FTP ; ainsi, "bravo", le 2 juillet, elle applaudit à l'assassinat du chef de la brigade spéciale vichyste, "ça ne fait pas un Français de moins" ; le même jour, elle adresse un message aux cheminots : "Vous avez Wodly à venger". Le message est entendu : entre le 10 et le 14 juillet la bagatelle de 11 déraillements, 24 locomotives et 200 wagons détruits et, rien que le 10 juillet, 200 pensionnaires "boches" tués dans un déraillement.

Ensuite toute une année avant la libération de Paris, toute une année avec son défilé de luttes et son cortège de batailles et sa procession de fusillés.

A la fin de l’année, les maquis comptent 22 000 hommes organisés.

Dans un tout autre registre, Jean Delannoy réunit Madeleine Sologne et Jean Marais dans L'éternel retour. Le scénario et les dialogues poétiques de Jean Cocteau participent au succès du film.

Antoine de Saint-Exupery écrit son oeuvre majeure - Le petit prince - un an avant de disparaître en mer.

Rideau. 

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20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 17:38

imagesCAA3LB1V.jpg"Jean Moulin.

Le temps des restrictions est bel et bien installé : les corbeaux et les pigeons remplacent désormais le poulet dominical, le haricot grillé, la fève cuite, l'orge et le gland à cochon relèguent bientôt le café au rang des souvenirs, les gâteaux sont servis en guise de plat principal...

Le rationnement des produits va se généraliser. Il concerne non seulement la nourriture, le tabac ou le vin mais aussi les vêtements, les chaussures, le chauffage.

Chaque français - le plus prestigieux étant Philippe Pétain - reçoit de la mairie des cartes de rationnement à son nom, frappées de la lettre correspondant à sa catégorie. Chaque mois, les services de ravitaillement fixent la quantité des denrées concernées, quantité à laquelle chacun de ces tickets donnent droit.

Les "recettes de bonne femme" triomphent. En séchant, l'ail soude aussi bien que la colle forte. En faisant bouillir du lichen blanc et des graines de lin dans de l'eau, que l'on écrase et que l'on filtre, on obtient de l'huile. Plus de chocolat ? Qu'importe, la France regorge de câtaignes dont la farine sert aussi à fabriquer... de l'eau de vie....

A partir de l'été 42, la guerre totale est décrétée. Cela signifie l'exploitation de toutes les ressources physiques et humaines des pays occupés. La France manque de tout...

Les femmes sont ingénieuses et bonnes à tout faire. Faire la chasse aux tickets de rationnement et la queue chez les commerçants, élever les lapins sur son balcon, inventer de nouvelles recettes pour accommoder les rutabagas ou fabriquer du savon...

En ces temps de pénurie, la femme française déplore des trésors d'ingéniosité pour assurer le confort de sa petite famille et dans les domaines de l'élégance, rien n'arrête son imagination. Ne pouvant se procurer de vêtements neufs, elle coud, tisse et tricote, transforme un manteau en veste, raccourcit ses jupes et fabrique avec de la ficelle un sac ou une ceinture.  

Lorsque sa dernière paire de bas ne peut plus être remaillée, elle teinte ses jambes et dessine au pinceau une couture sur son mollet. Puis elle sort, coiffée d'un incroyable bibi "fabriqué maison" et fait claquer fièrement sur le pavé les talons de bois de ses semelles compensées.

Elle assure.

Le 1er janvier, Jean Moulin est parachuté en Provence où il doit prendre contact avec les mouvements de résistance au nom de De Gaulle.

Il deviendra le résistant le plus célèbre et le plus honoré de France.

La flotte japonaise est battue par les forces américaines lors de la bataille décisive de Midwayau nord-ouest d’Hawaii.

Mi-juillet, c'est la rafle du Vel' d'hiv de 12 884 juifs à Paris par la police française qui sont rassemblés au Vélodrome d'hiver. Convoi n°6 du 17 juillet 1942.

Le 22 juillet, déportation de 300 000 Juifs du guetto de Varsovie vers les camps de la mort de Belsec et Treblinka.

Le 21 août, la bataille de Stalingrad commence.

Pierre Laval annonce à la radio la mise en place de la Relève : pour trois travailleurs français partant en Allemagne, un prisonnier sera libéré. Il déclare « je souhaite la victoire de l’Allemagne, parce que sans elle le bolchevisme s’installerait partout ».

Le tribut journalier, que la France doit porter à l'Allemagne est de 500 millions de francs.

Le 26 décembre, le résistant Fernand Bonnier de La Chapelle est fusillé. Il est connu pour avoir tué l'amiral François Darlan, ancien chef du gouvernement de Vichy, au pouvoir de fait en Afrique du Nord. Son geste, qui lui coûta la vie, changea considérablement la donne politique en Afrique du Nord, permettant la prise de contrôle des autorités civiles et militaires par le général Giraud.

Il avait vingt ans.

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Published by Régis IGLESIAS - dans Ces années-là
20 février 2010 6 20 /02 /février /2010 17:37

imagesCAZYYIU3"Charles de Gaulle.

Le 25 mai, dans un de ses innombrables discours, le maréchal Pétain célèbre la famille et le foyer dont la mère est la "maîtresse". Ainsi la femme est renvoyée à la maison, dévouée à ses enfants, réduite aux tâches domestiques et son travail ne doit pas être salariée pour ne pas menacer celui des démobilisés.

Les nouvelles lois sont une atteinte à sa liberté de travailleuse, de mère et d'épouse. L'embauche des femmes et l'avortement sont interdits. Le divorce devient quasiment impossible. Les pères seuls, sont reconnus comme chefs de famille. Qualifiés pompeusement par Pétain "d'aventuriers des temps modernes."

Mais c'est nier la réalité de l'occupation. Les besoins en mains d'oeuvre des Allemands augmentent, la situation économique s'aggrave et le gouvernement est finalement contraint en 42 de suspendre la loi qui empêchait les femmes mariées de travailler.

Ma mami m'a dit que une affiche, on pouvait lire : "Et en fondant une famille, la femme accomplit sa destinée." Sur une autre pour les enfants, on lisait : "Ta maman a tout fait pour toi, le Maréchal te demande de lui offrir des fleurs, de lui dessiner un beau dessin, de faire le ménage en souriant, de faire un effort en classe en rapportant de bonnes notes et d'apprendre une jolie récitation pour elle..." La politique d'éducation du maréchal Pétain sera un échec.

L'héritage le plus durable de cette époque sera sans doute cette conception traditionnelle de la famille portée à son point extrême par l'administration vichyssoise et qui ne commencera à être révisée que vingt ans plus tard.

Retour à la triste actualité : 

Le 30 mars Hitler déclare à ses généraux que la guerre à l'Est sera une guerre d'extermination.

Trois mois plus tard, l'opération Barbarossa débute.

Le 7 décembre, l'attaque japonaise surprise contre la base aéronavale de Pearl Harbor à Hawaii détruit en grande partie la flotte américaine du Pacifique.

Les Etats-Unis entrent en guerre.

Le 7 août, Staline est nommé commandant en chef des forces soviétiques. Au cours de la fin de l’été et de l’automne 1941, les Allemands s’enfoncent profondément en Union soviétique, s’attaquant à Leningrad, Moscou et l'Ukraine.

Alors que l'Armée rouge chancelle sous les coups de boutoir des armées allemandes, Staline déploie des efforts titanesques pour soustraire les usines et les ouvriers à la progression de l’envahisseur et les réinstalle dans l'Oural. Ce qui ne peut être déplacé est en grande partie détruit selon la politique de la terre brûlée.

En France, le port de l’étoile jaune est imposé aux Juifs en zone occupée. 

Dans la foulée, c'est la promulgation d’un nouveau "statut spécial pour les Juifs" qui leur interdit de nouvelles professions (banquier, courtier) et limite leur accès à l’université et aux professions libérales.

Le 21 octobre, un attentat à Bordeaux contre un officier allemand.

En représailles, les Allemands fusillent 55 otages deux jours plus tard.

Nouvel attentat anti-allemand à Paris. En représailles, les Allemands fusillent 12 otages quatre jours plus tard.

Création, sous la présidence du général de Gaulle, du Comité national français, sorte de gouvernement de la France libre.

La France résiste.

De nouveaux titres de journaux apparaissent à Paris. Au Pilori, la rédaction en appelle à la violence et au meurtre : "Mort au juif !" et lance même un concours : "Ou fourrer les juifs, toute mesure de destruction radicale étant admise ?" La meilleure réponse remporte trois paires de bas de soie. "Au four crématoire, pour tous, sans exception, du plus vieux au nouveau-né." répond Colette, une lectrice. 

Je suis partout reparaît. Jean-Herold Paquis clame sur Radio-Paris : "L'Angleterre comme Carthage va être détruite." Celle de Londres, organisant la contre-résistance réplique : "Radio-Paris ment, radio-Paris ment, Radio Paris est allemand", et invite la population  à manifester contre l'occupant en restant chez elle. Ainsi, lors du défilé de l'armée Hitlérienne pour le nouvel-an, les rues sont vides. Seuls les soldats allemands y déambulent.

Le 14 juillet, les Françaises inaugurent la toilette tricolore : souliers bleus, bas blancs, robe rouge.

Place du Trocadero, au musée de l'homme, le premier réseau de résistance s'organise.

"Donne-moi ta montre, je te donnerai l'heure." La collaboration se vit au quotidien. Par passion partisane, hargne du voisin, désir de nuire, intérêt économique, pour décrocher un emploi, un logement ou la libération d'un prisonnier, on dénonce.

Dans les sous-sols de la rue Lauriston, Henri Chambertin, fondateur de la Gestapo française, et ses hommes, recrutés pour la plupart dans le "milieu", font subir le supplice de la baignoire aux résistants. 

Un vocabulaire naît, fait de point de chute et de boîtes aux lettres et de contacts. Les maquisards, pour beaucoup réfractaires du STO, font de la mitraillette Sten une "sulfateuse", les pains de plastic du Périgord ont le label "foie gras". L'armée secrète ne sortira de l'ombre qu'avec son cortège de rancoeurs, d'exécution sommaires et de femmes tondues pour "collaboration horizontale". 

Rideau. 

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Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin