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13 janvier 2013 7 13 /01 /janvier /2013 16:11

CP-Beziers.jpg"Un souvenir de Pierre.

 

 Printemps, été, Béziers, automne, hiver. Lorsque j'ai cru l'année partagée en cinq saisons, Béziers me semblait la plus belle.

 Un matin, ma mère, sous la présence tatillonne de mon père, remplissait alors les deux valises des vêtements qui devaient suffire pour un mois. Mon père se consacrait ensuite à la petite mallette marron. C'est elle qui m'intéressait ! Elle contenait de quoi "tenir le coup" pendant les douze heures que durerait le voyage de saison : pain, jambon, saucisson, rillettes, eau, café chaud dans une bouteille Thermos verte pour le matin. La perspective d'un pique-nique se précisait !

Béziers commençait vraiment lorsque le taxi rouge et noir démarrait. Comme dans un rêve étrange, désagréable même, je voyais peu à peu les maisons familières du quartier disparaître. L'inquiétude m'envahissait. Je me serrais contre ma mère. Ma soeur, espiègle, me taquinait. Le chauffeur allait se perdre dans Paris ! Il ne trouverait jamais la gare d'Austerlitz ! Le train de Béziers allait partir sans nous !

La suite ? A la gare, notre train annoncé, une incroyable bousculade nous propulsait jusqu'au compartiment de troisième classe et commençait alors les attentes : attente du départ, attente du libre-accès aux couloirs et aux toilettes mais, surtout, attente de l'ouverture de la fameuse malle marron !

 Pour mon père, cette opération ne pouvait se faire avant que le train eût dépassé la gare des Aubrais. Son Béziers commençait sans doute là, une fois la Loire franchie, paris derrière lui, bien loin, son Midi natal tout près, plein sud. Ma soeur et moi avions beau réclamer, il était intraitable ! Le voyage allait prendre douze longues heures, il fallait faire durer les vivres ! Ma mère malgré sa bienveillance n'osait le contrarier. Sans doute était-elle complice de cette attente qui, en différant notre rassasiement, en augmenterait d'autant notre plaisir !

 Vers onze heures, enfin papa descendait la mallette du filet, la déposait avec lenteur sur ses genoux, l'ouvrait avec beaucoup de précautions et distribuait serviettes, gobelets et sandwichs. Dieu que le jambon était bon ! Et les oeufs durs ! Quel régal, quel festin ! Quelles rigolades aussi quand des secousses imprévues faisaient sauter l'eau hors des gobelets !

 Je n'avais plus la moindre inquiétude. Béziers était vraiment une saison formidable ! Et quelle ambiance dans le compartiment ! Tout le monde "casse-croutait" joyeusement, le vin circulait, les gens parlaient haut, comme libérés.

 Plus tard, on éteignait la lampe centrale pour se reposer. Mon père restait dans le couloir. Il fumait, bavardait avec les natifs d'Agde ou de Bédarieux. Ils se sentaient déjà chez eux. Pour moi qui disposait alors de deux places côte à côte pour m'allonger, l'attente du sommeil était brève, juste le temps de regretter le confort de mon petit lit, de penser à la mer, à Béziers, à Annie...

 Le matin me trouvait mal réveillé, frissonnant et engourdi. Je m'amusais quand même à suivre le jeu des fils téléphoniques. Ils se rapprochaient lentement puis s'écartaient brusquement les uns des autres dès qu'ils se touchaient, comme s'ils jouaient à chat. Papa redescendait alors la mallette marron et nous servait du café chaud avec du pain beurré. Carcassonne, Lézignan, Narbonne... Béziers approchait. Il fallait nous préparer.

 Les arrivées à Béziers respectaient un rituel aussi immuable que celui du pique-nique ferroviaire. Alors que le train entrait en gare, nous tentions de localiser, le plus rapidement possible, mes oncles et cousin venus nous accueillir. C'était à qui les verrait en premier ! 

 Je revois l'oncle Justin, grand, dégingandé, perché sur un charriot de service, sémaphore agitant ses immenses bras. Plus calme, le béret éternellement vissé sur le crâne, une main dans la poche, la cigarette au bec, l'oncle Joseph.

 Après les embrassades, mes oncles se chargeaient des valises et nous prenions à pied le chemin de l'immeuble où nous attendaient ma tante Thérèse et ma grand-mère, mémé Paule.

 La belle saison pouvait commencer...

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Published by Régis IGLESIAS - dans Souvenirs d'enfance

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin