"Dans L'intelligence Émotionnelle-2, Daniel Goleman met en avant qu'un QI élevé et une solide expertise technique peuvent avoir un effet paradoxal sur des recrues prometteuses qui finissent par se planter lamentablement.
En effet, une étude consacrée à des cadres supérieurs ayant échoué dans leur mission montre que la plupart d'entre eux étaient techniquement brillants. Et c'est bien souvent à cause de leur compétence technique qu'ils avaient obtenu leur promotion. Mais une fois qu'ils atteignaient un poste élevé, leur supériorité technique devenait un handicap.
Nous retrouvons le principe de Peter : les gens sont promus à un niveau où ils cessent d'être compétents. C'est ainsi que le monde du travail est truffé de mauvais patrons. Le principe de Peter explique largement pourquoi tant de gens qui manquent totalement de tact, d'égards et sont en général peu doués pour la vie sociale occupent si souvent des postes élevés dans les entreprises. L'erreur classique consiste à apartir des compétences d'un cadre dans un poste dans un poste donné pour conclure qu'il est capable de diriger une entreprise. "J'appelle ça l'effet Michael Jordan, m'explique Paul Robinson, le directeur d'un grand laboratoire scientifique. Un grand patron s'en va et vous recherchez immédiatement le meilleur scientifique pour le remplacer.
"L'effet Michael Jordan"
"Un peu comme si l'équipe de basket des Chicago Bulls à la recherche d'un entraîneur décidait d'engager Michael Jordan pour le remplacer. C'est évidemment un brillant joueur de basket, mais il a un style de jeu si naturel qu'il ne pense probablement jamais à la façon dont il joue et l'on peut supposer qu'il ne sera pas un très bon entraîneur. La question est donc : quels seraient les résultats de l'équipe si Jordan était sur le banc de touche comme entraîneur au lieu d'être sur le terrain ? C'est le même problème pour nous, nous avons besoin de ces grands scientifiques dans le labo, pas dans les bureaux."
Méfiance donc.