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3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 16:13










"Vieux con !"

C'est ce que l'on vient de me dire à la sortie d'une visite d'usine de métallurgie.

Il était 18 h 37. Il y avait foule. Je poussais parce que j'étais poussé et quelqu'un que je n'ai pas bien vu, placé devant moi, s'est retourné et à proféré à mon intention, nettement et textuellement, cette formule lapidaire :
Vieux con.

Il devait être jeune probablement.
Peut-être était-il con aussi d'ailleurs.

En tout cas, cela m'a laissé rêveur. Depuis, j'interprète, je m'interroge. Je me demande ce qui me gêne le plus est d'avoir été traité de con ou de vieux. Sans doute de vieux parce que ça, ça se voit, alors qu'il ne pouvait pas savoir, en si peu de temps, si j'étais con. D'un autre côté, s'il avait dit "con" tout court, cela aurait eu une brièveté trop cinglante qui m'eût blessé peut-être plus profondément, et je me demande si finalement l'adjectif n'a pas été un adoucissant, s'il n'a pas joué, en fait, un double rôle : tout d'abord il tempère, et j'ai l'impression tout à coup qu'un vieux con est moins con qu'un con tout court...

Cela est peut-être du au respect des anciens surnageant aux rebords de nos consciences... Il y a là une nuance d'importance : le vieux con n'est peut-être con que parce qu'il est vieux ; il ne l'a toujours pas été, peut-être fut-il brillant, intelligent, peut-être autrefois ne poussait-il pas à la sortie de l'usine... Bref, la connerie est ici un produit de l'âge dont il est la victime, il est donc plus attendrissant qu'inquiétant, c'est un privilège du troisième âge en quelque sorte, et peut-être qu'en approfondissant encore, je trouverais dans l'expression qui m'a défini en ce cours moment une infime nuance de tendresse. J'imagine les visages émus de mes copains de régiment se retrouvant à l'automne de leur âge se traitant mutuellement, les larmes aux yeux, de vieux cons.

Pudeur des amitiés viriles... Peut-être cet inconnu de l'usine a-t-il exprimé soudain une brutale montée de tension retenue à mon égard...

On peut évidemment ne pas être d'accord avec mon interprétation et penser au contraire que l'âge n'arrangeant pas les choses, se manifestant par une lourdeur, de pesanteur (le poids des ans), un vieux con est plus con qu'un con moins vieux ou qu'un con tout court...

Et puis je ne suis pas si vieux que ça et je fais du sport pour m'entretenir. Ca se voit d'ailleurs, tout le monde l'a remarqué.

En tout cas, je n'ai rien répondu par manque de réflexe, je trouve toujours mes mots après... Je sais que François aurait trouvé un truc avec sa réparti, il savait y faire le vieux. Mais moi, ça m'a séché. Qu'aurait dit l'américain d'ailleurs ? Il aurait répondu un truc élégant, c'est évident.

Mais répondre n'est d'ailleurs pas si facile qu'il y paraît car on répond à une question : or je n'ai pas été questionné.
Loin de là.

C'était plutôt une affirmation péremptoire. Peut-être pas complètement fausse, et ce monsieur entr'apperçu était-il un fin connaisseur. Que répondre donc à quelqu'un qui vous apprend sans préparation excessive que vous êtes un vieux con ? Le plus normal est de le traiter de la même manière, mais avouez que ce serait un aveu d'impuissance qui ne me ressemble pas que d'employer exactement ses propres termes; cela dénoterait un tel manque d'imagination que je ne puis absolument pas m'y résoudre.

Trois solutions s'offrent : petit, gros ou grand.
Choisissons.

Petit con ne me satisfait pas pour deux raisons contradictoires ; c'est à la fois trop gentil puisqu'un petit con est tellement con qu'il n'est même pas capable d'être un con tout entier ; il y a dans cette formule quelque chose d'à la fois mignard et d'inachevé qui me laisse insatisfait. Et puis "petit" est un mot qui me gêne, je ne sais pas pourquoi, je n'arrive pas à me l'expliquer. Et puis, ce qui est petit est mignon, non ?

J'écarte tout de suite "gros con" qui, de loin, me paraît être la solution la plus vulgaire et ne me ressemble donc pas ; elle a un aspect d'obésité, d'enflure, de graisse et de bêtise épandues qui me choque. On peut être grossier sans être obscène ; "gros con" appartient aux deux catégories.

Reste "grand con". Là encore je demeure perplexe ; l'adjectif est ici presque un hommage. Proférer cette formule, c'est se poser aussitôt comme un petit homme râleur dressé sur ses ergots face à un grand escogriffe, dadais longiligne ; c'est ce que dit dans la cour de récréation le bambin du cours préparatoire au grand du cours moyen deuxième année qui vient de lui piquer ses réglisses. Cela serait ridicule que je profère ces mots d'enfant, moi qui suis un vieux. Un vieux con pour être plus exact.

Alors que faire ? Le silence ? Cela paraît digne, surtout vu ma position, mais il est dur de s'y résoudre, surtout pour moi et puis le silence est l'injure des forts. "Indescriptible con" me paraît trop long, rien de tranchant, rien de vif ni d'incisif ; non, il ne faut pas dépasser les deux syllabes sinon on n'en finit plus, et puis cela ne fait pas sérieux. J'ai cherché l'adjectif ad hoc, j'ai fait les dictionnaires comme ma femme fait les magasins, je n'étais pas loin de penser que finalement, j'étais bien un vieux con lorsque la solution m'est venue d'un coup, exactement ce qu'il fallait, ni trop long, ni trop courte, la réplique parfaite.
Pauvre con.

Maintenant que je l'ai écrite, je ne la trouve plus si bonne. Je me demande si "pauvre" n'introduit pas une dimension d'apietoiment qui me pose comme une sorte de richard hautain à smoking, cigare et double Rolls  par rapport à un brave homme sans le sou que je toise dédaigneusement ; mais bon, ça a quand même plus de gueule. A moins que...Il faudrait rajouter un truc pour adoucir, un truc du style... "Casse-toi pauvre con !"

Imparable ! 

Au salon de l'agriculture mercredi, le prochain qui m'emmerde, il va y avoir droit.
C'est vrai quoi à la fin,  je suis là pour résoudre les problèmes du pays et les français ne m'ont quand même pas élu pour que je ferme ma gueule. Je serai le président de la libre expression un point c'est tout !

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Published by Régis IGLESIAS - dans Humour !

Livre d'or

Première affiche

 

  "MA MAMIE M'A DIT"  

Spectacle nostalgique 

 

"On nous avait promis la magie, promesse tenue : un spectacle plein de féérie de souvenirs où chacun se retrouvait. Une belle énergie. Les résidents ont adoré. Merci." Marie ("La Clairière de Luci" - Bordeaux)
 
"Formidable ! Nous sommes tous remontés dans le temps, nous avons vingt ans, on a ri, on a presque pleuré et surtout on a chanté. Merci." Cathy (Arles)
 
"Un véritable petit chef d'oeuvre" ; "La légion d'honneur pour la créativité" "Un véritable artiste" ; "Après-midi formidable" ; "Absolument parfait" ; "Une rétrospective originale" ; "Un très bon moment d'évasion". Propos recueillis à la résidence Emera d'Angoulême  
 
"Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux... C'était magnifique. Nous avons revu toute notre jeunesse et notre enfance. Et c'est beau de redevenir jeune dans l'ambiance d'autrefois." Aimée et Janine
 
"Les chansons, les réclames et les anecdotes ont transporté les résidents dans leur enfance. Une après-midi de nostalgie mais aussi de chansons et de rires. Merci encore pour ce magnifique spectacle." Sandrine
 
"Spectacle complet, tellement agréable et thérapeutique pour nos personnes âgées, encore félicitations !" Docteur Souque
 
"Un choix extraordinaire de chansons, des moments magiques, des photos magnifiques, vous nous avez mis de la joie dans le coeur. Et retrouver sa jeunesse avec tous ces souvenirs, ça fait plaisir et j'espère que vous reviendrez nous voir." Mme Lorenzi (Juan-Les-Pins)
 
"Pour ma fête, par un pur hasard je me suis retrouvé dans un club de personnes âgées où j'ai pu assister à votre spectacle sur le passé. Cela m'a rappelé mes grands-parents et mes parents et c'était vraiment un moment magique." Josette, La Roque d'Antheron
 
"Bravo bravo bravo Regis, c'est le meilleur spectacle que j'ai vu depuis que je fais le métier d'animatrice." Bénédicte La Salette-Montval (Marseille)
 
"Je n'imaginais pas lorsque je vous ai accordé un rendez-vous que vous enchanteriez pendant 1 h 1/4 les personnes âgées d'une telle façon. Merci pour votre prestation qui a fait revivre les moments publicitaires, évènementiels et musicaux de leurs vies." Michelle, CCAS de Toulouse
 
"Un super voyage dans le temps pour le plus grand plaisir des résidents. Merci à Régis pour cette magie et à bientôt." Brigitte (Lunel)
 
"Enfin un retour à notre "époque". Quel bonheur, que de souvenirs, quelle belle époque ou l'amitié était de mise. Merci pour cette très belle après-midi, on s'est régalé avec ce très très beau spectacle". Danielle (Mirandol)
 
"Super - divinement bien -  tout le monde était enchanté même que M. Benaben a dit : "Vous nous avez donné l'envie de revivre notre vie"." Sylvie (Sainte Barthe)
 
"Un grand merci pour ce bon moment et je crois, je suis sûre, qu'il a été partagé par mon mari." Mme Delbreil
 
"Une féérie de l'instant." Christian
 
"Beaucoup d'émotion dans ce spectacle plein de chaleur et d'humanité." Sylvie
 
"Une soirée inoubliable. Continuez à nous émerveiller et faites un long chemin." Claude
 
"Le meilleur spectacle que j'ai jamais vu. De loin." Tonton Kiko
 
"C'est bien simple, je n'ai plus de Rimmel !" Claudine (seconde femme de Tonton Kiko)
 
"A ma grande surprise, j'ai versé ma larme. Tu as atteint mon coeur. Bravo pour ces sentiments, ces émotions fortes, j'ai eu des frissons par moment." Ta couse Céline
 
"Redge, encore un bon moment passé en ta présence. On était venu plus pour toi que pour le spectacle, mais quelle agréable surprise ! On est fier de toi, continues d'oser, de vivre !" Pascale
 
"J'avais froid, un peu hagard, l'humeur moribonde et puis voilà, il y a toi avec toute ta générosité, l'intérêt, l'affection que tu as toujours su apporter aux autres, à moi aussi et Dieu sait si tu m'as rendu la vie belle depuis qu'on se connaît comme tu as su le faire une fois de plus." Jérôme
 
"Ce spectacle est nul à chier et je pèse mes mots." Gérard
 
memoria.viva@live.fr

Ma Mamie m'a dit...

Madka Regis 3-copie-1

 

COLLECTION "COMEDIE"

Mamie est sur Tweeter

Mamie n'a jamais été Zlatanée !

Mamie doit travailler plus pour gagner plus

Mamie, tu l'aimes ou tu la quittes

"Casse-toi pauvre Régis !"

Papi a été pris pour un Rom

Mamie est sur Facebook

Papi est sur Meetic

Il y a quelqu'un dans le ventre de Mamie

Mamie n'a pas la grippe A

La petite maison close dans la prairie

 

COLLECTION "THRILLER"

Landru a invité Mamie à la campagne...

Sacco et Vanzetti

Mamie a rendez-vous chez le docteur Petiot

La Gestapo française

Hiroshima

 

COLLECTION "SAGA"

Les Windsor

Mamie et les cigares du pharaon

Champollion, l'homme qui fit parler l'Egypte

Mamie à Tombouctou

 

COLLECTION "LES CHOSES DE MAMIE"

Mamie boit dans un verre Duralex

Le cadeau Bonux

Le bol de chocolat chaud

Super Cocotte

Mamie ne mange que des cachous Lajaunie

 

COLLECTION "COUP DE COEUR"

Mamie la gauloise

Mamie roule en DS

Mamie ne rate jamais un apéro

Mamie et le trésor de Rackham le Rouge

 

COLLECTION "DECOUVERTE"

Mamie va au bal

La fête de la Rosière

Mamie au music-hall

Mamie au Salon de l'auto

 

COLLECTION "SUR LA ROUTE DE MAMIE"

Quand Papi rencontre Mamie

Un Papi et une Mamie

Mamie fait de la résistance

Mamie au cimetière

24 heures dans la vie de Mamie

 

COLLECTION "MAMIE EXPLORE LE TEMPS"

Jaurès

Mamie embarque sur le Potemkine

Mamie et les poilus

Auschwitz

 

COLLECTION "FRISSONS"

Le regard de Guynemer

Mr et Mme Blériot

Lindbergh décroche la timbale

Nobile prend des risques

 

COLLECTION "MAMIE EN BALLADE"

Mamie chez les Bretons

Mamie voulait revoir sa Normandie !

La fouace Normande

La campagne, ça vous gagne...

Mamie à la salle des fêtes

Launaguet

La semaine bleue

Le monastère

 

COLLECTION "MAMIE AU TEMPS DES COURTISANES"

Lola Montès

Les lorettes

Mme M.

Napoléon III

Plonplon

La marquise de Païva

Mme de Pompadour

Générique de fin