"A nous de vous faire préférer le train...
Vous en voulez d'autres ? "SNCF tout est possible" "Donner au train des idées d'avance", "Partir à deux c'est encore mieux"...
Qui mieux que Martine et Christian pour donner du sens à ces slogans ?
Bref retour en arrière, nous sommes au début des années 70, un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, flash-back :
Les images qui resteront de ces années seront les premières à être en couleurs. Bardot sur la couverture des magazines porte des robes en vichy rose.
On tourne encore en noir et blanc, Chabrol, Godard, la nouvelle vague, mais sur les écrans le technicolor Amérique déferle. Que reste-t-il d'ailleurs de cette époque ?
De Gaulle qui s'essouffle et une génération qui cherche l'oublie ou a oublié... Celle qui monte danse sur d'étranges rythmes. Salut les copains, Castro, Hô chi Minh, Kennedy abattu, Mao modèle révolutionnaire, Krouchtchev...
La sarabande s'est internationalisée.
C'est le temps des décapotables tropéziennes et c'est parti pour la télé. La France pleure en regardant Janique Aimée et Love Story. L'empire colonial s'est effondré...Sartres s'introspecte dans les mots. Mais malgré Presley, Europe 1 et l'éclatement de l'électroménager, on s'ennuie un peu... Pourtant on est déjà sur la lune.
Beaucoup d'accidents de voitures sur les routes du monde libre, est-ce un mal, un bien ? C'est ainsi, du coup Martine et Christian préfèrent prendre un train... Les pions sont disposés, même s'ils ne s'en soucient pas pour l'instant, Martine et Christian font parti du jeu, ils ont leur place sur l'échiquier et ils vont se rencontrer...
Juste un voyage, le temps de se connaître et de se reconnaître, le temps de savoir. Et à son arrivée, Christian sait. Il n'a que son prénom et son quartier mais, où qu'elle se trouve, il va retrouver cette jolie brune pour lui donner son amour.
Il entreprend alors de faire du porte à porte dans tout le quartier pour mettre la main sur elle, l'histoire raconte que quand elle a ouvert la porte, son sang n'a fait qu'un tour et ils se sont enlacés pour ne plus jamais se quitter.
A la lecture de ces quelques lignes, l'auteur de ce blog se refuse à passer sous silence la petite anecdote que raconta un jour Ronald Reegan devant un François Mitterrand médusé, on l'écoute religieusement :
"Dans le Montana, un employé des chemins de fer tomba sur toutes les archives de la compagnie datant de l'avant guerre, il signala sa découverte à sa direction lui demandant s'il pouvait détruire tous ces documents qui n'avaient plus de valeur.
Son supérieur hiérarchique acquiesça puis jugea finalement qu'il valait qu'en même mieux demander l'autorisation hiérarchique à son supérieur.
De supérieur en supérieur, l'affaire arriva entre les mains du président des Etats-Unis d'Amérique qui à la question : "Faut-il détruire ces documents sans valeurs ?" répliqua : "Bien sur, mais n'oubliez pas avant de les détruire d'en faire... des photocopies !"
La même mésaventure arriva en France sous le gouvernement Rocard, les photocopies en moins...
On ne saura donc jamais quel était le compartiment, ni quelles étaient les places attribuées à Martine et Christian dans le train de leur vie...