"Le grand Fernandel.
Le 7 décembre 1928, Fernandel fait ses débuts parisiens à Bobino. Grâce au succès de cette prestation, il signe dès le lendemain un contrat de dix-neuf semaines pour le circuit des cinémas Pathé de Paris.
En 1931 Jean Renoir lui offre un rôle plus important aux côtés de Michel Simon dans On purge bébé.
Ensuite, il « croise » Jean Gabin dans le film Cœur de lilas avant d’être pour la première fois la vedette d'un film, Le Rosier de madame Husson.
Les triomphes se multiplient avec Un de la légion et François Ier, Josette, mais aussi et surtout avec Angèle, Regain, Le Schpountz, La Fille du puisatier, et plus tard Topaze de Marcel Pagnol.
« Bien mal acquis ne profite jamais…
L’argent ne fait pas le bonheur …
Les succès cinématographiques n'empêchent pas Fernandel de continuer une carrière de chanteur. Certaines chansons deviennent des succès comme Ignace …
… Lorsque je suis né
Mes parents étonnés
Firent tout d'abord un drôle de nez …
… Simplet ...
... On m'appelle Simplet
L'Innocent du village
Doux comme un agnelet
Je mène la vie d'un sage …
Ou Félicie aussi …
... C'est dans un coin du bois d'Boulogne
Que j'ai rencontré Félicie
Elle arrivait de la Bourgogne
Et moi j'arrivai en Taxi
Je trouvai vite une occasion
D'engager la conversation …
En 1939, à la suite de la déclaration de guerre à l'Allemagne, il est mobilisé pendant la « drôle de guerre », à Marseille, dans le 15e escadron du Train, caserne d'Aurelles.
Il est cantonné dans la cour de son unité après avoir provoqué une émeute lors de son premier tour de garde, puis démobilisé à la suite de la signature de l'armistice. Il a, entre-temps, enregistré Francine (1939), chanson très engagée contre la propagande allemande.
« Faut pas, faut pas, Francine
Ecouter les racontars
Des badauds par trop bavards
Faut pas, faut pas, Francine
Te laisser embobiner par les bobards …
Dans les années 1950, il retrouve le succès avec des films comme L'Auberge rouge, Ali Baba et les Quarante voleurs ainsi que La Vache et le Prisonnier.
Puis, ce sera la série des Don Camillo : Le Petit Monde de don Camillo, Le Retour de don Camillo, La Grande Bagarre de don Camillo, Don Camillo Monseigneur, Don Camillo en Russie et enfin Don Camillo et les Contestataires.
On l’écoute religieusement : « D'abord, la surprise. La surprise du personnage qu'on ne connaissait pas. La surprise de parler à Jésus. Ça fait un drôle de partenaire vous savez. J'en ai eu dans ma vie mais, je dois dire que celui là, je lève ma barrette ».
Adieu l’artiste.